UNE FILLE COMME ELLE, roman de Marc LEVY, 2018, 367 pages
20/07/2019 19:26 par livresentete
LEVY Marc
UNE FILLE COMME ELLE, roman, 2018, 367 pages
Un roman nouveau genre, différent du roman français: un roman de comédie,
humoristique, à portée sociale.
Un roman d'une logique sociale imparable, une parodie sociale . Une société qui
se veut à l'opposé du pouvoir économique.
Une vie simple, régulière faite de compassion, de respect.
Une fille comme elle est une jeune femme en fauteuil, une fille handicapée,
débrouillarde et volontaire.
Une écriture éloquente, ouverte, communicative, franche.
Un roman dont la condition humaine est l'objectif principal, dominant,
primordial.
Un roman qui nous fait vivre avec les différences de race, de richesse, de
classes sociales. Un roman impressionnant par son message d'amour, de tolérance.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
New York, sur la 5e Avenue, s'élève un petit immeuble pas tout à fait comme les
autres…
Ses habitants sont très attachés à leur liftier, Deepak, chargé de faire
fonctionner l'ascenseur mécanique, une véritable antiquité.
Mais la vie de la joyeuse communauté se trouve chamboulée lorsque son collègue
de nuit tombe dans l'escalier. Quand Sanji, le mystérieux neveu de Deepak,
débarque en sauveur et endosse le costume de liftier, personne ne peut imaginer
qu'il est à la tête d'une immense fortune à Bombay… Et encore moins Chloé,
l'habitante du dernier étage.
Entrez au N°12, Cinquième Avenue, traversez le hall, montez à bord de son
antique ascenseur et demandez au liftier de vous embarquer… dans la plus
délicieuse des comédies new-yorkaises !
LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE:
"Deepak est venu de Mumbai avec Lali, son épouse.
Ils se sont installés à New York.
Ils ont dû quitter leur famille car leur union n'était pas la bienvenue. Lali
venait d'une famille riche.
Après 39 ans, ils forment un couple heureux même s'il ont dû subir un drame au
début de leur mariage.
Deepak, Sanjari de son nom de famille, exerce le métier de liftier dans un
ascenseur mécanique, un ancêtre, situé dans la 5ème avenue.
L'immeuble compte 8 étages. Il connaît tout le monde.
Il travaille le jour et Monsieur Rivera vient le remplacer le soir.
A la suite d'un accident de ce dernier, les habitants ( pas tous) veulent
installer un ascenseur moderne.
Marc Levy nous livre un petit passage qui vaut la peine d'être lu page 163 au
sujet des métiers disparus.
Les personnages centraux de ce roman sont Chloé, l'habitante du 8ème et Sanji,
le neveu de Deepak qui vont vivre une histoire d'amour pas facile.
Chloé est en fauteuil roulant. On ne saura qu'à la fin ce qui lui est arrivé.
L'auteur insiste souvent sur sa féminité et sa débrouillardise. On dirait qu'il
veut prouver que même avec une différence, on trouve sa place.
Sanji est à la tête de l'équivalent de Facebook en Inde et là aussi l'auteur
montre que lorsque Sanji oublie de s'habiller en homme d'affaires new yorkais,
il est moins considéré. Il met assez souvent l'accent sur les différences dans
son livre.
"Une fille comme elle" est une lecture très vivante, avec de l'amour, de
l'amitié, de la sympathie, un parfum de cette mégapole dans laquelle je n'ai
jamais mis les pieds." www.babelio.com
CITATIONS:
"Liftier est bien plus qu'un métier, c'et un sacerdoce.Depuis 39 ans, les
journées de DEEPAK se ressemblent."
"SAM et SANJI s'étaient rencontrés quinze ans plus tôt sur les bancs d'Oxford.
SANJI suivait une filière informatique, SAM un cursus en économie."
"Aux Indes, décider qui aimer revenait aux familles."
"SANJI. Développer aux Indes une application qui permettrait de faire des
rencontres sans attendre que le hasard s'en mêle."
"Il semble qu'aux Indes, le respect que l'on doit à ses aînés prime sur tout."
"SAM. SANJI. L'INDE est d'une modernité qui vous surpasse en tout sauf pour
l'arrogance."
"LALI. J'aimais tellement braver les interdits, être libre,à Mumbai."
"Plus les gens sont fortunés, plus ils sont radins, c'est peut-être pour cela
qu'ils sont fortunés d'ailleurs."
"Un siècle d'assistés où plus personne ne sait quoi faire de ses dix doigts à
part tapoter sur un écran."
"NOUS NE FAISONS RIEN DE MIEUX QUE CE QUE NOUS FAISONS LIBREMENT."
"Nous voulons apprendre aux gens à se connaître, à se comprendre, à se
respecter, élargir les horizons, éteindre les feux de la haine qui se
nourrissent de l'ignorance."
"Un banquier. L'Amérique est plus divisée que jamais, les inégalités se
creusent, ceux qui sont au pouvoir semblent ne reculer devant rien. Les
programmes d'éducation, de santé, les aides aux plus démunis, la protection de
l'environnement, la justice, les libertés civiles. mes amis au pouvoir
déconstruisent tout, avec une méthodologie implacable.
Nous avons tout acquis, industries, commerces, agriculture, banques, même
l'information nous appartient, quant aux partis politiques, nous les avons
achetés depuis depuis longtemps."
BEAUCHEMIN Yves
LES EMPOCHEURS, roman, 2016,410 pages, Québec
Les empocheurs sont des magouilleurs, ici du système politico-gouvernemental à
deux niveaux, qui profitent régulièrement de toutes les soumissions de
contrats avec les métropoles, les grandes municipalités et les institutions
culturelles.
En général ce sont des contrats de construction, de pavage, d'ententes entre
les deux gouvernements du Canada.
À quoi bon la vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux
escrocs?
Une écriture spontanée parfois classique ou grivoise selon les milieux et les
hauts personnages en ligne.
Un roman à l'intérêt soutenu car les événements sont hors contrôle et en dehors
de notre logique.
Où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie: un manque de compassion, chacun pour
soi.
Du BEAUCHEMIN à son meilleur.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Fraîchement diplômé en Lettres, Jérôme Lupien choisit de prendre une année
sabbatique avant de se lancer sur le marché du travail. Issu d'une famille
aimante et à l'aise, il semble promis à un bel avenir. Mais le sort en décidera
peut-être autrement.Coup sur coup, le voilà victime de deux arnaques. Elles
ébranleront sa confiance en lui, en même temps que ses principes. À quoi bon la
vertu dans un système qui sourit d'abord et avant tout aux escrocs ? Peut-on
vraiment se payer le luxe d'être honnête ? Tiraillé par ces questions, Jérôme
rencontrera un lobbyiste fréquentant les sphères les plus louches du
gouvernement qui le fera entrer dans le monde des « empocheurs ».Ni son ami
Charlie, ni son amoureuse Eugénie, ni ses parents ne pourront le retenir de
tremper son gros orteil, puis sa jambe toute entière, dans ces eaux sales et
graisseuses...Un roman parfois cruel, toujours piquant et vif, qui nous amène
chaque fois là où on ne s'y attendait pas. Du Beauchemin à son meilleur.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
Victime de la malchance, Jérôme Lupien fais face à plusieurs arnaques coup sur
coup. Rapidement il commence à vivre sa vie au jour le jour. le malheur pouvant
à tout moment faire volte face amène à Lupien des opportunités qu'il n'aurait
jamais pensé avoir. Un combat s'installe tranquillement dans la tête du jeune
homme. le bien et le mal s'affrontent alors que la victime devient l'arnaqueur.
Traitant au départ des petits malheurs de la vie, le récit de Yves Beauchemin se
transforme graduellement en roman politique. Bien que l'auteur prétend que les
personnages de son roman ne sont que pure fiction. On peut facilement trouver
une ressemblance frappante entre l'ex ministre de la santé Gaétant Barrette et
la caricature amer imagé par le texte de Beauchemin. Plusieurs autres
politiciens ont d'ailleurs vécus le même traitement dans cette oeuvre traitant
de corruption.
Une légère confusion s'installe lors de la lecture du roman. Au départ il est
clairement indiqué que le récit débute en l'an 2000. Étrangement, les
technologies utilisées par les personnages, téléphones cellulaires téléviseurs à
écran plat nous pousse à croire que l'on ai loin du début du millénaire. de
plus, on peut remarquer à plusieurs reprise des retours en arrière inutile qui
ne peuvent que mélanger le lecteur dans la chronologie du roman.
En général Les Empocheurs est un roman qui peut provoquer par ses idées. Bien
que certains peuvent être choqués de cet univers stéréotyper, d'autre peuvent
tout simplement apprécier l'humour et dévorer chacune des pages autant lors des
embûches du personnage principal que lors de ses relations amoureuses houleuses.
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Citations:
M.Lupien, Jérôme.
!Les événements allait se dérouler avec la rapidité brutale d'un mélodrame."
" Jérôme, méfiant, désabusé. Il faut se protéger un peu non? Il faut voir
venir, être aux aguets, si on ne veut pas se retrouver dans le fond de la cale
avec tous les nonos de la société."
Jérôme. Un ras-le-bol général. Le sort se moquait de lu.
"La franchise même brutale, constitue une excellente base pour l'amitié et
peut-être la seule."
"LES ENFANTS NE DONNENT JAMAIS LEUR AMOUR PAR INTÉRÊT."
"Tu pues le caca Jérôme, une joue appuyée sur son poing. Qui aurait jamais pensé
qu tu puerais comme ça?
NUNGAK Zebedee
CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour
leurs terres ancestrales,2019, 178 pages
Essai, Boréale
"Pour les Québécois, le projet hydroélectrique de la Baie-James, lancé en 1971,
a marqué le point culminant de la Révolution tranquille. C’était la prise de
possession, physique et symbolique, de l’ensemble du territoire sur lequel le
peuple du Québec était destiné à connaître enfin son plein épanouissement.
Et si ce grand projet avait un côté sombre ? Et si, en affirmant notre langue,
notre culture et notre emprise sur le territoire, nous avions été sourds et
aveugles à l’attachement d’un autre peuple à sa langue, à sa culture et au
territoire que ses ancêtres occupaient depuis des millénaires ?
Choquant, dérangeant, exprimant des vérités sur lesquelles on préférerait
parfois fermer les yeux, ce livre est un document essentiel pour comprendre le
point de vue des Inuit dans le bras de fer qui les a opposés à Québec. C’est une
occasion unique d’entendre une voix qui a eu bien peu d’échos au Sud et, pour
les Québécois, de faire un examen de conscience salutaire quant à la façon dont
ils ont, par le passé, transigé avec les Premières Nations.
Traduit par : Juliana Léveillé-Trudel
Ce que la presse en dit
« Son témoignage jette un éclairage nouveau sur cette période qu'on nous a
toujours enseignée comme étant très positive, du moins d'un point de vue
québécois. À lire absolument. »
Nathalie Collard, La Presse
Parution : 12 février 2019, 192 pages
ISBN-13 : 9782764625682
Code barre : 9782764625682
Commenté dans la revue Les libraires par Benoît Vanbeselaere
Chroniques d’un peuple mésestimé, aussi bien par le fédéral que le provincial,
ce livre donne la parole à l’un des artisans de la Convention de la Baie-James
et du Nord québécois. Zebedee Nungak relate, dénonce et critique les politiques
indignes qui ont été menées au nord du 55e parallèle, du sort réservé aux terres
ancestrales à l’impossibilité d’un compromis satisfaisant pour quiconque. Avec
l’aide de photographies, de souvenirs corroborés et d’une ironie douce-amère,
l’auteur parcourt les étapes qui ont mené les Inuits à s’organiser dans cette
bataille politique et judiciaire. Un témoignage qui permet de revenir sur le
noir chapitre « maître chez nous », d’une révolution qui n’a de tranquille que
le nom.
CITATIONS:
"Compte tenu de leur nombre, de leurs ressources et de leur expérience
respectifs ainsi que des prescriptions de la Proclamation royale, qui imposaient
l'extinction du titre d'autochtone sur l'ensemble du territoire, le combat
inégal et l'issue du "crève-coeur" fut source de profondes divisions dans les
communautés autochtones. C'est de la cession d'un pays et d'une quête
d'autonomie qu'il s'agissait. Deux nationalismes minoritaires s'affrontaient.
Nous en avons ici un témoignage exceptionnel, celui d'un Inuk,"Denys De Lâge
"D'abord, ce que le monde semble plus ou moins ignorer, c'est que le NUNAVIK n'a
pas toujours fait partie du Québec. De plus, en 1912, une fois que le Québec a
eu annexé le district de l'Ungava des Territoires du Nord-Ouest (le futur
NUNAVIK), le gouvernement du Québec est resté complètement absent du territoire
pendant plus de cinq décennies."
"On l'avait d'abord appelé Terre de Rupert, puis district de l'Ungava des
Territoires du Nord-Ouest, et finalement NUNAVIK....annexé au Québec en 1912
alors que mon grand-ère Tulugak avait treize ans."
"À partir de 1964, le Québec a imposé l'usage de noms français aux communautés
inuit. Il a fait de même pour les sites géographiques importants, qui avaient
déjà des noms en inuttitut et en anglais." Les adeptes du "colonialisme poids
plume" étaient déterminés à concocter une identité françaises aux terres
acquises en 1912."
"Tous ces noms ont été arbitrairement dictés par Québec, sans que les
Nunavimmiut soient consultés ni même avisés."
"Le Québec, sa culture, ses habitants n'existent tout simplement pas dans la
tradition inuit."
"En plus de l'enseignement en français, la CSNQ offrait une nouveauté unique:
l'enseignement en inuttitut par des professeurs inuit. Au moins, il y a eu ce
bon coup parmi de nombreux ratés."
"La loi de 1912..est appelée Loi concernant l'agrandissement du territoire de la
province de Québec par l'annexion de l'Ungava."
"La loi 1912 était en fait un plan d'action conçu par les gouvernements pour
forcer les Inuit à la soumission."
"Dès 1912, l'unité inuit était vouée à l'échec."
"Quand on a fait cadeau de ce territoire au Québec, personne ne s'est donné la
peine de l'arpenter."
"Les citoyens inuit étaient des "Indiens" et relevaient donc de la
responsabilité du Canada."
"Nous sommes des "Indiens" rapiécés à un gouvernement que nous n'avons jamais
choisi."
"Les Inuit négocient la Convention de la Baie James le 11 novembre 1975 au lieu
du 1er novembre 1975, une prolongation de dix jours."
"Une colonisation extrême dopé aux stéroïdes."
"En 1867, le Canada a été fondé sans aucune participation autochtone.En 1870, la
terre de Rupert a été transféré de la Couronne au nouveau Dominion du Canada. En
1898, le territoire québécois s'est agrandi jusqu'à la rivière Rupert."
BOYNE John
LES FUREURS INVISIBLES, roman sociologique, 2017, 586 pages
Un roman dont le sujet est l'ouverture sur l'autre, la tolérance, le respect du
choix sexuel des autres, l'amour libre et une amitié profonde entre hommes
d'orientation sexuelle différente.
L'auteur approfondit la connaissance de l'humain dans son intimité en fin
psychologue et humaniste.
Un roman sur une éducation sexuelle pour tous, sur l'ouverture d'une société à
l'homosexualité.
Ce roman est l'histoire de la vie d'un jeune homme de 1945 à 2015 à DUBLIN, en
IRLANDE.
Un roman d'une écriture digne de Victor Hugo, d'une écriture éloquente, claire.
Une étude sociologique d'une société après la fin de la dernière guerre mondiale
soit en 1945. Un roman qui se résume avec les mots amour et tolérance.
Un style d'écriture humoristique, un langage direct sans règles sinon dire ce
que le personnage pense vraiment.
Des moments de sourire, de fou rire déplacés selon le sexe et les croyances
religieuses, quelques peu salaces et grivois comme des blagues de jeunes garçons
de quinze ans.
Un roman dont le sujet est l'ouverture sur l'autre, la tolérance, l'amour libre
et l'amitié.
Un roman intense émotivement et socialement, Le roman d'une vie d'un homme
rejeté par la société surtout par l.Église à cause de son orientation sexuelle
dont nul n'est coupable pourtant.Un grand roman.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est
ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui
est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi,
devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise
d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et
précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un
garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher
qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va
se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien
plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des
années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles
du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir
de rédemption de l’âme humaine.
LES ÉDITEURS
UN LECTEUR:
"Impossible de ne pas vous faire partager l'incipit le plus enthousiasmant de la
rentrée littéraire. En une phrase nous sommes embarqués dans un roman épique,
une saga intimiste et monumentale à la fois qui raconte l'histoire de l'Irlande
de 1945 à 2015. Un petit pays catholique très conservateur qui produit une
société, hypocrite, intolérante, sexiste et homophobe.
C'est Cyril Avery qui va nous raconter sa vie, de sa naissance jusqu'à son
crépuscule. Soixante-dix années bien remplies. Né d'une fille-mère âgée d'à
peine seize ans, situation impossible dans ce pays dans l'immédiat après-guerre,
il est adopté par un couple à la parentalité vraiment particulière que je vous
laisse découvrir.
Les rapports que Cyril Avery entretient avec ses parents adoptifs devenant une
sorte de running gag aussi désopilant que terrifiant.
Se découvrant gay, il partira tout de même à la recherche du bonheur avec la foi
du charbonnier, ce qui n'est pas gagner dans un pays où l'homosexualité peut
vous emmener en prison.
De rencontres en rencontres, balloté par ses choix et ses renoncements, Il
tombera amoureux de Julian son ami d'enfance avant d'épouser Alice la soeur de
ce dernier.
À Amsterdam, en couple avec Bastiaan il rencontrera Ignac et avec lui la joie
d'être père. Il observera avec horreur la progression du VIH dans l'East Village
de Manhattan avant de rentrer à Dublin où toutes les graines de son existence se
retrouveront pour germer et peut-être donner un sens à sa vie.
John Boyne dédie son livre à John Irving et l'on comprend vite pourquoi, « Les
fureurs invisibles du coeur » a la flamboyance et la démesure du grand écrivain
américain.
Six cents pages que l'on ne voit pas passer, un ascenseur émotionnel qui nous
fait passer du rire aux larmes en une phrase. Des coups de théâtre, de la
tendresse, de la violence, de la mélancolie, des coïncidences improbables mais
bougrement romanesques, de l'amour, de l'amitié,
John Boyne écrit drôle et sentimental mais jamais ne perd le fil de son récit
afin de nous raconter, en filigrane, l'Histoire sociale et politique de son pays
L'Irlande." www.babelio.com
CITATIONS:
"La monogamie n'est tout simplement pas naturelle pour l'homme, je veux dire
l'homme ou l femme."
"JULIAN. Il semblait plutôt su genre à se dénuder. À mon avis, il n'avait pas la
moindre pudeur."
"Tu imagines la reine en train de tailler une pipe au prince Philip? C'est une
image à donner le cauchemar."
"NAÎTRE DANS UNE ÉCURIE NE FAIT PAS DE TOI UN CHEVAL."
"LA VIOLENCE N'A JAMAIS RIEN RÉSOLU."
"Certains mènent aune double vie.C'était une période difficile pour un Irlandais
de vingt et un ans attiré par les hommes.L'idée de passer toute mon existence à
mentir me pesait terriblement."
"NOUS HAÏSSONS CE QUI NOUS EFFRAIE EN NOUS-MÊMES."
"Ne soyez pas ridicule. Personne n'est normal.Personne, dans ce satané pays."
"On pourrait vivre ave une personne qu'on aime le plus, pour l'affection, la
compagnie, mais sentir et coucher avec des partenaires consentants et peut
peut-être même en parler en rentrant à la maison.LA JALOUSIE EST UNE ÉMOTION
VAINE."
"L'AMOUR ÉTAIT UNE CHOSE, MAIS LE DÉSIR EN ÉTAIT UNE AUTRE, COMPLÈTEMENT
DIFFÉRENTE."
"On se retrouve tous dans la merde plus d'une fois dans sa vie. Le plus
difficile, c'est d'en sortir."
LAFERRIÈRE Dany
TOUT CE QU'ON NE TE DIRA PAS, MONGO,2015, 296 pages, Collection chronique
Ce livre est un carnet ouvert, une chronique à MONGO, un jeune Haïtien immigré
au Québec, dans la ville de Montréal.
L'auteur lui fait part de ses quarante années d'expérience de vie au Québec
auprès de Québécois
de souche de différentes régions du Québec.
L'auteur fait part de clairvoyance dans ses recommandations d'attitudes à éviter
et des comportements à comprendre
ou à éviter lors de rencontres avec les Québécois hommes et femmes.
Une écriture franche parfois tranchante mais toujours sous une ombre d'humour.
L'auteur dénote des attitudes de fin psychologue et sociologue face à notre
culture nationale et à son franc parler.
"N'oubliez jamais que vous êtes au Québec, c'est un minimum de courtoisie que de
s'intéresser à la vie de ceux qui ont construit ce pays."
Un livre que m'a fait prendre conscience de plusieurs comportements en tant que
Québécois de souche ayant vécu à Montréal
pendant douze ans.
Une analyse de la société québécoise sous tous ses aspects vue par un immigré
devenu Québécois.
Un livre dans lequel on se reconnaît dans nos attitudes familières et sociales.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Un après-midi d'été, l'écrivain croise sur la rue Saint-Denis un jeune homme,
Mongo, qui vient de débarquer à Montréal.
Il lui rappelle cet autre jeune homme arrivé dans la même ville en 1976. Le même
désarroi et la même détermination.
Mongo demande: comment faire pour s'insérer dans cette nouvelle société?
Ils entrent dans un café et la conversation débute comme dans un roman de
Diderot.
C'est ce ton léger et grave que le lecteur reconnaît dès le début d'un livre de
Laferrière.
"Tout nouveau-né est un immigré qui doit apprendre pour survivre les codes
sociaux.Une société ne livre ses mystères
qu'à ceux qui cherchent à la comprendre, et personne n'échappe à cette règle
implacable, qu'on soit du pays ou non."
Au jeune MONGO, LAFERRIÈRE raconte ici quarante années de vie au Québec.Une
longue lettre d'amour au Québec.
Les éditeurs
UN LECTEUR:
12Dany Laferrière nous propose un dialogue entre un homme mûr, vivant au Québec,
et un jeune immigré, Mongo. Ce dernier fraîchement débarqué souhaite déjà
conquérir une jeune fille. Il va lui expliquer le pays, ses habitudes, son
histoire. Comment s'insérer dans une nouvelle culture si on ne sait pas comment
vit le natif ? Ce qu'il pense, sa vision du monde ? Cette conversation est
entrecoupée d'observations. On est tantôt avec Mongo et le vieil écrivain dans
un café, tantôt à la radio lors d'une chronique ou dans un carnet de notes.
Il est amusant de voir que cet ouvrage atypique, sorte de manuel de la vie au
Québec, est écrit par un Haïtien d'origine. Sans doute parce qu'il a le recul
nécessaire pour parler de la culture québécoise qu'il voit et vit de l'extérieur
mais aussi parce qu'il a lui-même été dans la situation de Mongo et a dû
apprivoiser le Québec autant qu'il a été apprivoisé par ses habitants. Mais son
livre ne s'adresse pas qu'aux nouveaux arrivants. Il est aussi un miroir pour
les Québécois, un regard sensible et généreux porté sur eux.
A la fois profond et léger, ce livre est une ode au Québec. le portrait que Dany
Laferrière nous en fait est aussi tendre qu'incisif, résultats de longues et
précises observations accumulées au fil du temps. Il y est question de la
mouvance des peuples, d'immigration, d'intégration mais aussi d'avenir, de vivre
ensemble et d'influences réciproques.
Un récit savoureux au ton parfois léger, parfois sérieux qui invite surtout à se
parler, à aller vers l'autre. Et qui me donne terriblement envie de retourner au
Québec."
CITATIONS:
"Ce n'est pas l'or qui vous tuera, c'et le silence."
"Un pays c'est d'abord un ensemble de gens traversé, malgré des intérêts bien
personnels, par un humanisme qui déborde le cadre national."
"La poésie ne console de la bêtise humaine."
""Si on ne change pas, les autres, eux, changent, et de cette manière nous
changent. Perpétuel mouvement."
"Les pauvres. En ignorant ainsi l'autre, c'est soi-même qu,on finit par mettre
en danger."
"Ah, l'amour subit aussi l'influence des saisons! Tout est sous le contrôle de
la météo. C'est une superstition."
"Le niaiseux parle à tout bout de champ; le taiseux abuse du silence."
" Ce sont les mères qui ont permis la Révolution tranquille."
"Quand je ne parle pas, c'est que j'écoute."
"Intellectuellement, je ne sais pas obéir. L'idée , c'est de rester soi-même."
"C'est le féminisme qui avait ordonné à l'homme de parler! Parle. parle. Et
l'homme rose était né."
"On remplace la morale par l'identité."
"Seule la loi peut changer le pauvre en citoyen.L'identité est devenue un
fourre-tout."
"MONGO. Tu verras comme c'est excitant de comparer les cultures. Et c'est là
qu'on voit combien c'est bête de croire qu'il n'y a
QU'UNE FAÇON DE VOIR LE MONDE."
"Si vous n'êtes plus chez vous, c'est parce qu'il y a un problème là-bas.
Quelque chose à quoi vous refusez de coopérer."
"Les gens d'ici n'ont pas à payer pour les malheurs passés. Ils ne sont pas
responsables de votre situation."
GARY Romain, alias Émile Ajar
GROS-CÂLINS, 1974, 214 pages
Un roman qui touche à la psychologie sociale et à la philosophie.
M.COUSIN est un comique et un coquin très convainquant . Il réclame le droit à
la différence, à l'introversion.
C'est un introverti qui veut s'humaniser, ne plus vivre seul dans la solitude de
son deux pièces avec comme compagnon unique son python.
Il est réservé, renfermé, replié sur lui-même et sur sa solitude. C'est un
timide, un lent à créer des liens surtout avec les femmes.
Tout ce qu'il exige, c'est quelqu'un à aimer. Il aime en secret une compagne de
travail noire.
Un très bon moment de lecture tout en douceur comme M. Cousin, notre compagnon
de lecture.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
"Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient
de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant
que de s'enrouler affectueusement autour de vous, des pieds à la tête. Mais il
se trouve que Mlle Dreyfus est une Noire de la Guyane française, comme son nom
l'indique. J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur la Guyane quand on est amoureux
et j'ai appris qu'il y a cinquante-deux familles noires qui ont adopté ce nom, à
cause de la gloire nationale et dur racisme aux armées en 1905. Comme ça,
personne n'ose les toucher."Les éditeurs
UN LECTEUR`
"Gros-câlin...et gros choc pour cette première rencontre avec Romain Gary ! Ce
n'était pourtant pas forcément l'oeuvre la plus accessible et représentative du
style de l'écrivain...Mais j'ai mis 5 étoiles, même si on n'est jamais sûr
d'avoir tout compris. Saluons l'Artiste, avec panache et générosité.
L'intrigue est pourtant simple, M. Cousin qui vit à Paris et a un travail
ennuyeux dans la statistique, s'est pris de passion pour les pythons. L'homme
est pour le moins bizarre, et vit avec Gros-Câlin, son reptile chéri de 2,20 m
dans son appartement. Toujours célibataire, son autre passion est sa collègue de
travail, Irénée, une femme noire guyannaise avec qui il rêve de se marier.
Mais pourra-t-il la conquérir ? Ne se fait-il pas des films ? Y'a-t-il la place
pour ces 2 amours ? Que faire d'un python dans une vie de parisien "normal"
?...et justement, cela tourne-t-il si rond que ça dans la tête de notre
(anti)-héros ?
Disons-le, le style est extraordinaire, complètement unique. Des expressions,
des formules très spécifiques reviennent comme un leitmotiv, elles tissent une
petite musique originale. Loin d'être agaçantes, j'ai trouvé qu'elles
traduisaient formidablement les obsessions du narrateur Cousin, et l'ambiance de
schizophrénie permanente qui s'aggravera inexorablement pour cet homme-python
(on ne sait plus très bien qui est qui, c'est l'osmose...) si seul...
J'ai eu pratiquement de bout en bout le sourire aux lèvres, et me suis surpris à
éclater de rire à de nombreuses reprises : situations cocasses, dialogues
surréalistes, et un art du contre-pied incroyable....une affirmation avancée à
contre-sens de la logique commune trouve finalement une étonnante cohérence dans
la tournure de pensée du héros. L'auteur s'en donne à coeur joie, c'est un
festival, il transgresse, fait péter les limites et contre toute attente, fait
ainsi honneur à la langue française.
Ce style ne nous fait pas oublier dans un second degré, un second temps, le
grand désespoir, la solitude urbaine et peut-être l'absurdité de la vie qui
étend sa toile au fil des pages.
Vivement d'autres lectures de Romain Gary, et heureusement son oeuvre est
réputée riche en quantité, en qualité, et en diversité !"
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CITATIONS:
"Je rentre chez moi et je retrouve sur mon lit, roulée en boule, une créature
qui dépend de moi entièrement et pour qui je représente tout, qui ne peut se
passer de moi."
"Je me méfie de ceux qui cherchent tout le temps à vous culpabiliser."
"On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu'il est
très difficile de lui résister."
"L'imagination au pouvoir."
"Car même si je ne vivais pas avec un python, rien ne prouve que je trouverais
quelqu'un à aimer qui soit disposé."
"Le monde souffre d'un excès d'amour qu'il n'arrive pas à écouler ce qui le rend
hargneux et compétitif."
"La grande passion fait toujours peur aux humbles."
"Il m'arrive souvent de me sentir de trop, comme toux ceux qui se sentent pas
assez."
HESSE Herman
DEMIAN, roman, 1946-1974, 219 pages
DEMIAN enseigne à ÉMILE SINCLAIR à ne pas suivre l'exemple de ses parents, à se
révolter pour se trouver, à s'exposer à la fois au divin et au démoniaque, à
traverser le chaos pour mériter l'accomplissement de sa destinée propre.Les
éditeurs
Un grand roman de l'humain qui se cherche, qui cherche sa voie, son
accomplissement. Un roman qui prône la réflexion sur soi, la méditation.
"Si l'on affirme que DEMIAN était une oeuvre magique, c'est qu'elle est placée
sur le sceau du rêve."
"La vie de chaque homme est un chemin vers soi-même." telle est la pensée clef
de ce roman.
"Mon but n'était pas le plaisir, mais la pureté; non le bonheur, mais la beauté
et une vie spirituelle."
"Rien ne coûte plus que de suivre le chemin qui mène à soi-même."
"Il est si bon de savoir qu'en nous réside quelqu'un qui sait tout, qui veut
tout ce qui est pour notre bien et l'accomplit mieux que nous-mêmes."
Deux rencontres, deux amis qui cheminent dans la vie par intervalle, par
intermède pour mieux se retrouver vers un accomplissement spirituel de soi-même.
Dans la vie lorsqu'un homme trouve une chose qui lui est nécessaire, ce n'est
pas au hasard qu'il le doit, mais à lui-même.
L'homme n'a qu'à écouter et suivre son instinct pour trouver sa voie.
"Nous restreignons beaucoup trop les limites de notre personnalité. Chacun de
nous contient l'univers tout entier et, de même que notre corps
porte en lui tous les degrés de l'évolution, aussi notre âme revit tout ce qui a
vécu dans toutes les âmes humaines."
Un livre révélateur. Un livre immense, profond.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Roman d'initiation et de formation, Demian est l'un des chefs-d'œuvre de ce
genre littéraire.
Comment l'homme peut-il échapper au monde des miroirs et parvenir à être
lui-même ? Demian (au nom proche du daïmon grec, la voix intérieure) enseigne au
jeune Emile Sinclair à ne pas suivre l'exemple de ses parents, à se révolter
pour se trouver, à traverser ltelle e chaos pour mériter l'accomplissement de sa
destinée propre. Au bout de ce chemin où le divin et le démoniaque se mêlent, la
crainte d'être un exilé, un séparé, un étranger est annihilée.
Il n'est pas d'autre mesure à l'humain que la liberté.
UN LECTEUR:
H. HESSE, prix Nobel 1946
" La vraie mission de tout homme est celle-ci : parvenir à soi-même. "
Telle pourrait être, selon moi, la phrase emblématique de ce court roman qui
relate la jeunesse d'un jeune allemand, Émile Sinclair, de la sortie de
l'enfance à l'âge adulte au début du XX ième siècle, ses tourments et ses
questionnements d'adolescent.
À 10 ans, Émile quitte peu à peu le monde rassurant et paisible de sa famille à
la vie très ( trop ? ) codifiée pour découvrir " l'autre monde ", celui de
l'extérieur, de la violence, de la souffrance, du mensonge, " le monde bruyant,
aux couleurs crues, le monde sombre et violent"que ses parents avaient jusque là
soigneusement contenu en dehors du cercle familial. le choc est brutal ! Il
traverse, surtout avec l'aide de Demian, plus mûr et plus âgé que lui, des
épreuves, plus ou moins pénibles, teste ses capacités physiques et
psychologiques et finit par admettre que :
" Ce qui me faisait du bien, c'était la lente découverte de moi-même, la
confiance croissante en mes propres rêves et pressentiments, et la révélation
progressive de la puissance que je portais en moi. "
Voilà résumé le riche propos de Hesse, largement influencé sans doute par la
découverte de la psychanalyse, et qui réussit à émailler le récit, probablement
très auto-biographique, de réflexions philosophiques sur la connaissance de soi.
C'est admirablement écrit, construit, et le plaisir de lecture est réel.
Mais, petit bémol personnel : si j'ai trouvé très intéressant le cheminement,
les excès adolescents et les réflexions du jeune Émile, ballotté entre ombre et
lumière, bien et mal, j'avoue n'avoir apprécié que très modérément les
références mystiques dont Hesse est assez friand en particulier dans la deuxième
moitié du roman ( la marque des élus sur le front, les pouvoirs spéciaux...
ZENITER, Alice
L'ART DE PERDRE, roman, 2017, 506 pages
Un grand roman dans un style d'écriture élaborée dans la lignée de Victor Hugo.
Un roman qui nous fait connaître en profondeur l'histoire de l'ALGÉRIE sous la
domination de la France de
1830- à 1962 et même jusqu'à 2017 , l'après Libération et la naissance des
Pieds-Noirs. Rien n'a jamais été clair et défini
pour les Algériens. La Libération de l'Algérie mais surtout sauver les intérêts
de la France.
Ce roman est une description minutieuse des gestes et actes des Algériens de ces
époques mais surtout l'après
Libération, l'après 1962 sous le régime du général De Gaulle.
Une écriture précise, sans tabous, une ouverture sur l'Algérie d'avant et
d'après la présence de la France.Une écriture éclatante.
Un roman qui se lit comme un récit de vie personnelle, d'un mode de vie sociale,
la réalité algérienne des années 1955.
Les Algériens:" Ils veulent une vie entière, pas une survie. Voilà, c'est ça
qu'ils ont eu jusqu'ici: une vie de miettes."
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une
toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée
par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines.
Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui
a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui
demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa
grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma
comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps
de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus de l'Algérie de son
enfance. Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le
destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille
prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la
liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou
sociales.
LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE:
"Peut-être que le mot « chef d'oeuvre » est excessif et doit être réservé aux
romans de Zola, Hugo ou Balzac. Peut-être…
Alors, je vais essayer de vous parler d'un livre magistral, un livre qui habite
longtemps le lecteur avec des personnages qui au fil des pages deviennent des
compagnons de route pour lesquels on a de la tendresse, qui vous font vibrer et
partager leurs souffrances, leurs amours, leurs vies.
Ce livre, c'est « L'art de perdre » d'Alice Zeniter, une saga familiale
foisonnante qui débute dans l'Algérie des années 30.
Dans la première partie, nous rencontrons Ali qui, dans sa Kabilie natale,
semble promis à un avenir bouché à se casser le dos à essayer de cultiver une
terre rocailleuse jusqu'à ce qu'un jour, comme un cadeau du ciel, un pressoir
charrié par la rivière croise sa route, manquant de peu de l'estropier.
Dès lors, sa vie se transforme, Ali se lance dans la culture des oliviers et
produit de l'huile, les affaires sont florissantes.
Mais ce que l'on appelle pudiquement « les évènements » sont en marche et le
destin de bien des hommes et celui d'Ali devenu Harki va basculer, jusqu'à ce
qu'un bateau l'emmène sous d'autres cieux.
Dans la deuxième partie, Ali essaie de survivre avec sa famille dans un camp à
Rivesaltes et Hamid, son fils va poser des questions qui resteront sans réponse.
le père à jamais blessé, garde le silence. Un fossé d'incompréhension va se
creuser peu à peu.
Naïma, la petite fille d'Ali, vit heureuse à Paris, jusqu'à ce que les attentats
de 2015, l'obligent à se poser des questions sur le passé de sa famille dont
elle ignore tout.
Il y a beaucoup d'émotion et d'amour dans ce livre, même si les sentiments
restent muets, faute de mots pour dire je t'aime ou je te comprends.
Ce roman poignant évoque avec subtilité et émotion les destins brisés par L
Histoire et l'irrationalité des hommes, les séquelles de la colonisation,
l'exil, le déracinement, le lourd poids de l'héritage familial mais aussi la
force de l'amour filial.
La plume d'Alice Zeniter est élégante, tour à tour musicale et brutale. J'ai
tourné les pages avec passion. La fin du livre m'a tiré des larmes.
Et j'ai relu ce livre, à haute voix, cette fois-ci, pour en partager l'émotion
avec un proche qui a perdu la vue.
L'oralité transcende la beauté de l'écriture et cette relecture me bouleverse.
Alors « Chef d'oeuvre » ? Oui, je crois que ce roman mérite ce qualificatif."
MUSSO Guillaume
LA VIE SECRÈTE DES ÉCRIVAINS, 2019, 336 pages
Un roman d'enquête très élaborée du genre polar, enquête policière mais sans
policier. L'enquêteur est un auteur à la retraite
NATHAN FAWLES. Un personnage très concerné, parfois traqué, parfois victime car
très concerné et impliqué dans la suite des événements.
Un roman avec tous les rebondissements dignes du style d'écriture de MUSSO.
Nathan Fawles, le reclus de Beaumont, auteur célèbre. il a définitivement tourné
la page de l'écriture
et du monde éditorial.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
“Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie
secrète…”
Gabriel García Márquez
En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain
Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île
sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.
Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors
que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune
journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret.
Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée
par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à
face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent
l’amour et la peur…
Une lecture inoubliable, un puzzle littéraire fascinant qui se révèle diabolique
lorsque l’auteur y place sa dernière pièce.
UN LECTEUR:
"En vieux briscard du thriller, en ayant lu tant depuis des décennies, il
devient de plus en plus difficile de me surprendre. Lorsque c'est le cas, j'ai
un grand sourire aux lèvres, et beaucoup plus rarement j'applaudis des deux
mains face à un rebondissement inattendu et créativement bien trouvé.
Ce n'est pas l'auteur le plus vendu en France qui va donc me faire cet effet, me
direz-vous… Eh bien, sachez que mes sourires ont été légion durant cette lecture
et que j'ai dû poser le livre et applaudir à au moins trois reprises. Bluffant,
tout simplement.
Derrière son magnifique écrin, se niche une intrigue qui est réellement
impossible à lâcher. Guillaume Musso a une capacité hors norme à embarquer le
lecteur, à le fourvoyer et, au final, à le distraire avec une vraie élégance. Il
n'est pas donné à tout le monde d'écrire de manière aussi fluide sans tomber
dans la simplicité.
Bien sûr que l'écrivain n'invente rien, mais il mène sa barque avec talent, en
utilisant à bon escient les codes du genre, pour un plaisir décuplé.
Et savez-vous quel est le « plus » qui fait rapidement la différence dans ce
roman ? Guillaume Musso s'amuse et ça se sent à chaque page !
Le ton est assez différent par rapport à son excellent précédent livre, La jeune
fille et la nuit. L'auteur a lâché la bride, s'est permis davantage de facéties
et une pointe d'humour qui fait mouche.
La vie secrète des écrivains est comme un puzzle dont on ne connaîtrait pas le
nombre de pièces, et qui s'avère bien plus grand qu'il n'y parait. Comme un jeu
de piste dont on n'appréhende aucunement le but final.
Parce que l'écrivain ose. Ose emprunter des chemins surprenants, et faire vivre
à ses personnages des émotions particulièrement fortes. Au plus près de leur
intimité, et de leurs secrets. Et comme il est doué pour nous faire entrer en
empathie avec eux, ces émotions sont partagées.
C'est donc un vrai thriller, avec meurtre à la clé, fausses pistes et
chausse-trappes, sorte de huis clos en plein air. Une enquête avec des tenants
vraiment originaux et des aboutissants stupéfiants.
Mais le roman n'est pas que ça. Il est aussi une réflexion intéressante sur
l'écriture, le « métier » d'écrivain, le statut de l'auteur, ses obsessions…
Tout une palette de considérations à travers les pensées d'un personnage
d'écrivain retiré des affaires depuis vingt ans.
A cela, Guillaume Musso rajoute nombre de citations d'auteurs illustres et de
personnalités, en lien avec l'écriture. Très loin des habituels extraits « tarte
à la crème », ils sont, au contraire, très judicieusement choisis et donnent une
autre dimension à ce récit. L'effet accentue cette mise en abyme ludiquement
construite.
La vie secrète des écrivains est un thriller étourdissant doublé d'une
formidable réflexion sur le statut de l'écrivain. Un suspense psychologique mené
de main de maître par un Guillaume Musso dont l'amusement à construire cette
intrigue est follement communicative. Aussi ludique que bluffant. "
CITATIONS:
"Pour mieux vivre. Pour vivre heureux, vivons cachées."
"Si vous essayez de le brancher sur ses livres ou sur la littérature, il finira
par quitter la salle."
"La première qualité dun écrivain, c'est d'avoir de bonnes fesses."Dany
Laferrière
"Ce n'était pas le syndrome de la page blanche ou le manque d'idées qui me
paralysait, C'était l'impression de ne plus progresser dans mon écriture."
"La découverte de ce corps de femme cloué au lus vieil eucalyptus de l'île.
"MATHILDE. FAWLES.Mais il savait que tout cela n'était qu'un jeu de manipulation
entre deux êtres qui pensaient se manoeuvrer l'un l'autre."
"L'histoire de l'art, c'est l'histoire de la transgression. C'est le propre de
l'écrivain."
"Les livres n'abattent pas seulement des murs, ils en construisent.Les livres
blessent, brisent et tuent."
"L'enfer est vide, tous les démons sont ici."
KENNEDY,Douglas
CINQ JOURS, roman, 2013, 439 pages
Un beau roman qui nous en apprend copieusement sur l' amour. l'art d'aimer.Un
roman très agréable, décontracté
surtout par la remise en question des vies conjugales des deux personnages
principaux: Laura et Richard qui sentent
le bonheur leur échapper. Finie la soumission aux devoirs et aux règles imposées
par leurs conjoints vieux jeu soumis
aux normes sociales et religieuses, aux jugements sociaux. Un couple
divertissant capable de joie, de bonheur spontané
rendu possible par une rencontre fortuite.Une nouvelle chance d'être heureux.
Le lire pour en connaître le dénouement.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
Dans le Maine, de nos jours.
A 42 ans, Laura Warren sent qu'elle est à un tournant de sa vie. Depuis quelques
temps, cette technicienne en radiographie, au professionnalisme et au sérieux
loués par tous, se surprend à être de plus en plus touchée par la détresse de
ses patients. Elle ne trouve pas beaucoup de réconfort à la maison : son mari
est sans emploi depuis 19 mois ; son fils, artiste dépressif, se morfond depuis
sa rupture amoureuse et sa fille s'apprête à partir à l université.
Aussi voit-elle dans cette conférence à Boston une parenthèse bienvenue, sans
imaginer que ces quelques jours vont bouleverser à jamais son existence...
Richard Copeland est lui aussi en pleine confusion. A l'étroit dans un mariage
contracté par dépit plus que par amour, incompris par une femme devenue de plus
en plus distante, frustré professionnellement et connaissant de grandes
difficultés avec son fils, un garçon brillant mais psychologiquement très
instable, il rêve de s'échapper.
Entre ces deux esseulés, une folle passion, un aperçu du bonheur, un avant-goût
de liberté. Une autre vie serait-elle possible ?
Et pourtant... Et si, finalement, la plus grande peur de l'homme était d'accéder
au bonheur ?
Un lecteur:
"Voilà que je referme définitivement ce récit de Cinq jours dans la vie de
Laura. Laura a 42 ans, elle travaille comme technicienne aux scanners dans un
hôpital, alors qu'elle regarde un énième scanner d'un énième patiente, elle se
souvient...
Elle se souvient de ses deux enfants si différents , Sally et Ben, et de son
mari, Dan, un homme désagréable qui ne la soutient pas et ne lui apporte pas la
moindre étincelle de bonheur. Et pour couronner le tout, sa longue période de
chômage a ravivé de vieilles rancoeurs. Et puis un jour, alors qu'elle est à
Boston pour une conférence, elle rencontre Richard, un homme marié lui aussi, et
malheureux dans son mariage lui aussi. Richard est séduisant, drôle et instruit
et il a beaucoup de points communs avec Laura. Mais cette étape de vacances
pourrait-elle être un nouveau départ ? ...
Comme chez Francis Scott Fitzgerald, à mesure que les personnages se dévoilent,
ce sont leurs fêlures qui apparaissent - et c'est ce qui donne toute leur
intensité à ces personnages d'encre et de papier. Bien que je ne peux
qu'acquiescer sur le fait que ce scénario a des airs d'Harlequin, avec sa façon
de traiter le sujet, Douglas Kennedy - comme Jane Austen à une autre époque et
en d'autres lieux - en est loin.
J'ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, pas nécessairement à cause de la
première partie un peu trop lente parfois, mais car je me suis souvent reconnue
dans les tourments du personnage. Je ne peux pas dire que cette lecture a changé
ma vie, mais elle m'a obligé à voir les choses autrement. Douglas Kennedy, je
l'ai découvert, a un immense talent pour disséquer les sentiments humains les
plus enfouis, torturés ou ceux qu'on aimerait oublier - un peu comme Dennis
Lehane - à tel point que ça peut en être choquant !! L'écriture de l'auteur très
simple, très fluide et surtout très sincère créé une certaine intimité entre le
lecteur et le personnage ; ce qui fait qu'une fois l'heure de reposer le livre
est venue on attend fiévreusement de pouvoir les retrouver. On ne s'attache pas
forcément aux personnages, mais on se sent proche d'eux tant l'auteur est
bienveillant à leur encontre.
Cinq jours a tenu toutes ses promesses car c'est en effet un très bon roman sur
les regrets, la culpabilité, la solitude et le courage que l'on a (ou pas
toujours) de prendre se vie et main et d'écrire sa propre histoire. "
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Citations:
Le sexe est une chose, l'amour en est une autre."
"Mine, la vie est simple ici."
"Le cadre peut-être anodin mais les problèmes restent universels."
"Que votre vision si positive de la condition humaine est bénie."
"Comme on le disait tout à l'heure, il faut se laisser guider par l'espoir et
rester convaincu qu'il est toujours possible de se réinventer."
"Tout a changé.Absolument tout. Quelquefois,la vérité est merveilleuse à
entendre."
"Le ravissement de se voir offrir une nouvelle chance d'être heureux. L'amour."
"Renoncer au changement et à l'espoir, c'est renoncer à l'amour. Le bonheur à
partir de rien."
"L'amour est le sentiment auquel l'être humain aspire le plus mais qui lui reste
le plus mystérieux de tous."
"Nous sommes les seuls responsables de notre bonheur."
"Pour être heureux, il faut le vouloir."