LA BÊTE À SA MÈRE, roman de David GOUDREAULT, Stanké, Québec, 2015, 230 pages

03/06/2016 21:59 par livresentete

  • LA BÊTE À SA MÈRE, roman de David GOUDREAULT, Stanké, Québec, 2015, 230 pages

    LA BÊTE À SA MÈRE, roman de David GOUDREAULT, Stanké, Québec, 2015, 230 pages

    03/06/2016 21:59 par livresentete

GOUDREAULT David

LA BÊTE À SA MÈRE, Stanké, 2015, 230 pages

Roman réaliste et bouleversant de la vie d'un jeune homme dont la mère avait des comportements suicidaires,psychiatriques. Il en était témoin dès l'âge de quatre ans.À l'âge de seize ans il avait déjà fait le tour des familles d'accueil.Il devient un délinquant. Un antisystème pourri.Un marginal qui contre-attaque.

Il se sentait victime de ses rencontres et en amour également. Il en voulait davantage. Il avait si peu.Il devient un jeune homme arrogant. Tout lui est toujours dû: son intérêt d'abord. Même en amour et  en amitié, il se sert d'abord. Un personnage décadent malmené par la vie, un amoral qui fait souvent un mauvais calcul pour un être obligé de toujours tout calculé vu sa condition de perdant. Un menteur qui se ment à lui-même. Une vie  vide de sens. Un vie de blessé, de profiteur désespéré, toujours apeuré.

Un roman de bandes dessinées, un roman actuel, d'hier, de demain.

L'auteur est un pince-sans-rire par ses audaces d'images, de vocabulaire genre premier niveau. Un rigolo littéraire. Il nous offre une peinture sociale dans un monde d'arnaques, de frimes.Écriture joviale, imagée, moderne. Une écriture de bandes dessinées. Une critique, une analyse sociale d'une vie possible. Un auteur de talent, spontané, alerte, à l'esprit vif.Un auteur à connaître, à decouvrir. Une écriture réfléchie, songée.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

Pour en savoir davantage:  

« Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics. »

Le drame familial d'un homme seul. Et des chats qui croisent sa route."

Éditons -Stanké.com

" À 34 ans, David Goudreault, travailleur social de formation, publie un premier roman décapant, très difficile à prendre au premier degré.

 

On apprend dès le prologue qu’il y a un cadavre. On ne saura qu’à la toute fin qui est mort et dans quelles circonstances. On sait déjà qu’on a entre les mains ce qui a tout l’air d’une confession.

 

Puisque tout se joue dès l’enfance, c’est là que commence le récit. « Ma mère se suicidait souvent », confie le narrateur. Dès l’âge de 4 ans, l’enfant qui vivait seul avec sa mère a dû affronter les penchants autodestructeurs de sa maman, bourrée de médicaments et traitée aux électrochocs, en vain.

 

Pas traumatisé le moins du monde, affirme-t-il pourtant. « Contrairement à ce que prétendent les rapports officiels, je n’étais pas affecté par ses habitudes. Quand maman sortait la tête de ses enfers, c’était une femme merveilleuse. Les spécialistes peuvent bien aller se pendre eux aussi, avec leurs pseudo-analyses de nos liens d’attachement. »

 

De tentative de suicide en tentative, le comportement de la mère a fini par alerter les services sociaux. Est arrivé ce qui devait arriver : on l’a séparée de son petit. « Pour ma sécurité et son équilibre », précise le fils.

 

Il avait 7 ans. Il ne l’a jamais revue. « Cela m’a paru aussi logique que d’interdire la neige en hiver ou la sloche au printemps. Je savais bien, moi, qu’elle ne mourrait jamais et qu’il n’y avait que ses berceuses pour m’apaiser. On était une famille spéciale, mais une famille quand même. On avait besoin l’un de l’autre. »

 

Tout cela aurait pu donner lieu à une histoire misérabiliste. C’est plutôt de l’ascension de la rage dont il est question. Car on a affaire à une petite crapule, sans foi ni loi. Dont les actes de violence vont aller en augmentant.

 

Comme si avoir été séparé de force de sa mère à l’âge de 7 ans justifiait tout. Comme s’il s’agissait de circonstances atténuantes concernant son comportement inadmissible sur qui personne n’a de prise. Comme si, à partir du moment où l’enfant a été privé de sa mère, même non fonctionnelle et suicidaire, l’engrenage était inévitable. C’est du moins la version du narrateur.

 

Son seul réconfort dans sa descente aux enfers : les livres. Qui affinent son vocabulaire, alimentent son imaginaire. Et lui servent de repères pour philosopher à ses heures. Il nourrira aussi le rêve de devenir rappeur, tout passionné de hip-hop qu’il se révélera à l’adolescence, mais le passage à l’acte sera sans cesse reporté. Trop de hargne et de besoins primaires à combler avant tout.

 

Rage au coeur

 

Loin d’en vouloir à sa mère, il l’adule, l’idéalise. C’est aux autres qu’il en veut, à ceux qui les ont séparés. Il rage aussi contre les familles d’accueil qui se succèdent dans sa vie : il se sent traité comme un moins que rien. Il juge ceux qui empochent un chèque du gouvernement sous prétexte de (mal) prendre soin de lui. Peu à peu, il s’en prend cruellement à leurs petits animaux de compagnie. Il en vient à commettre de petits larcins, à multiplier les mauvais coups.

 

Devenu jeune adulte, carburant à l’alcool, à la drogue, aux amphétamines, il s’enfonce dans la criminalité. Il ne veut rien savoir des normes, rit des règles, profite de toutes les bonnes âmes qu’il croise, sans scrupule. Et il ajoute jour après jour des noms sur sa liste de vengeance : tous ces gens qui n’ont pas été à la hauteur de ses attentes, qui lui ont fait du mal...

Pas moyen, bien sûr, d’avoir de la sympathie pour cet antihéros qui se croit tout permis. Qui n’est pas sans faire penser, par certains côtés d’ailleurs, aux ploucs détestables mis en scène par François Barcelo dans ses polars déjantés. Mais en pire.

 

Le narrateur de La bête à sa mère a tous les défauts : non seulement cet accro à la porno et aux jeux de hasard est-il violent, il se montre manipulateur à l’extrême, harceleur de première. Aussi sexiste que raciste ou homophobe, il s’assume, sûr de son bon droit.

 

Tout cela est justifié à ses yeux. Car, pour ce petit salaud imbu de lui-même : « On est salaud dans la mesure où la vie est une salope. » Son expression préférée : « C’est documenté. » Du style : « Les liens du sang sont plus forts que tout, c’est documenté. » Ou : « On ne se pointe pas chez les gens les mains vides. Il faut des fleurs ou une arme, c’est documenté. » Ainsi de suite…

 

C’est au-delà des événements comme tels que La bête à sa mère est vraiment intéressant, si on peut dire. Dans la charge sociale sous-jacente au roman. Une charge à tous les vents, sans retenue aucune, qui se plaît à l’exagération. Contre le monde pourri, corrompu, hypocrite, égocentrique. Contre la loi du plus fort, la course à l’avoir et au paraître. Contre la déshumanisation généralisée.

 

Comment, dans un tel monde, seul à se défendre depuis l’enfance, éviter la rancoeur, la déviance ? La bête à sa mère pourrait se lire comme un cri du coeur. Malgré la plume au vitriol de David Goudreault. Malgré l’humour rentre-dedans qui parsème son roman. Ou peut-être grâce à cela : c’est entre les lignes que ça se passe."

 http://www.ledevoir.com/culture/livres/441286/litterature-quebecoise-la-quete-de-la-mere

LA FEMME QUI FUIT, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, 2015, 376 pages

31/05/2016 15:51 par livresentete

  • LA FEMME QUI FUIT, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, 2015, 376 pages

    LA FEMME QUI FUIT, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, 2015, 376 pages

    31/05/2016 15:51 par livresentete

ANAÏS BARBEAU-LAVALETTE

 LA FEMME QUI FUIT, roman, Éditions Marchand de Feuilles, 2015, 376 pages, Québec

 La vie de SUZANNE MELOCHE, femme  de MARCEL BARBEAU,une biographie qui a les allures, la démarche d'un grand roman tant sa vie est intense et survoltée.

Une vie qui se lit d'un trait tant nous sommes assoiffés , avides de connaître les péripéties de la vie de cette femme unique ayant la force d'un volcan en éruption continue.Une vraie vie et non une fiction.

Une vie éclatée, incohérente. Une vie bouleversante de rescapée.

Une vie comme un tableau tragique et fabuleux. Toute sa vie, elle a vécu sa différence. Ce sentiment de non-appartenance, elle le porte depuis l'enfance.

Une vie de liberté, une vie volcanique chaude comme l'enfer.

Une vie tortueuse de solitaire avide d'indépendance, de liberté. Une voie à sens unique. Une vie de risques à prendre pour survivre à soi-même. Rien n'est jamais pareil car tu es différente, toujours prête à continuer. Alors chaque fois tu te relèves comme une morte survivante.

Une vie de talent, une vie dramatique car elle est différente depuis toujours. Elle se sent libre de choisir sa vie.

"Tu te sens enfant dans un projet trop grand. Qui t'excite et  qui t'effraie. Une poétesse ontarienne. Le défi te plaît."   

Un grand livre, une grande vie, une femme exceptionnelle à découvrir par une auteure au talent d'écriture fascinant. Un livre inconditionnel à lire, une auteure à découvrir pour son immense talent comme sa grand-mère maternelle.

Gilles Lagrois, Auclair,Québec

www.livresentete.vip-blog.com         

 

Pour en savoir davantage:

 

"Anaïs Barbeau-Lavalette n'a pas connu la mère de sa mère. De sa vie, elle ne savait que très peu de choses. Cette femme s'appelait Suzanne. En 1948, elle est aux côtés de Borduas, Gauvreau et Riopelle quand ils signent le Refus Global. Avec Barbeau, elle fonde une famille. Mais très tôt, elle abandonne ses deux enfants. Pour toujours. Afin de remonter le cours de la vie de cette femme à la fois révoltée et révoltante, l'auteur a engagé une détective privée. Les petites et grandes découvertes n'allaient pas tarder.

Enfance les pieds dans la boue, bataille contre les petits Anglais, éprise d'un directeur de conscience, fugue vers Montréal, frénésie artistique des Automatistes, romances folles en Europe, combats aux sein des mouvements noirs de l'Amérique en colère; elle fut arracheuse de pissenlits en Ontario, postière en Gaspésie, peintre, poète, amoureuse, amante, dévorante… et fantôme.

La femme qui fuit est l'aventure d'une femme explosive, une femme volcan, une femme funambule, restée en marge de l'histoire, qui traversa librement le siècle et ses tempêtes

Pour l'auteur, c'est aussi une adresse, directe et sans fard, à celle qui blessa sa mère à jamais."

L'ÉDITEUR

Les libraires craquent

·        Les libraires conseillent (octobre 2015) par la librairie Les libraires

« Dans un récit poignant sur la filiation et la transmission générationnelle des blessures de l’âme, Anaïs Barbeau-Lavalette trace le portrait de la grand-mère qu’elle n’a jamais connue : Suzanne Meloche, signataire du Refus global, alors conjointe du peintre Marcel Barbeau, qui abandonna ses enfants en bas âge. D’une manière très personnelle, elle évoque la vie hors du commun de cette femme et de son époque liée d’une manière intrinsèque à notre mémoire collective. Un roman-catharsis écrit avec le talent qu’ont les cinéastes pour les images fortes et la sensibilité d’une femme blessée par la courtepointe psycho-généalogique familiale. Un roman touchant qui se devait d’être écrit. »
Denis Gamache, librairie Au Carrefour (Saint-Jean-sur-Richelieu)

·        Le meilleur de 2015 par la librairie Les libraires

Un style magnifique, un sujet prenant, une sensibilité certaine. Cette lecture fait partie des grands coups de la rentrée littéraire. L’auteure trace le portrait de sa grand-mère, une figure qu’elle a à peine connue. Suzanne Meloche a côtoyé les signataires du Refus global, a été l’épouse du peintre Marcel Barbeau et a vécu une vie étonnante.
- Dominique Lemieux, Les libraires

·        Les libraires craquent! par la librairie Les libraires

« Un récit poignant et sensible. Une lecture inoubliable, fulgurante. Un immense coup de cœur. » - Alexandra Mignault, Les libraires

ANNA ET LE BOTANISTE, roman de Elizabeth McGREGOR, 2006, 354 pages

29/05/2016 19:32 par livresentete

  • ANNA ET LE BOTANISTE, roman  de Elizabeth McGREGOR, 2006, 354 pages

    ANNA ET LE BOTANISTE, roman de Elizabeth McGREGOR, 2006, 354 pages

    29/05/2016 19:32 par livresentete

McGREGOR  ELIZABETH

 ANNA ET LE BOTANISTE, JC Lattès, 2006, 354 pages

 Un roman agréable, sensible où deux principaux éléments sont en scène, les humains et la botanique. Nous sommes  témoins de recherches botaniques élaborées de la part d'un personnage de valeur dans la personne de DAVID MORTIMER. Nous découvrons une artiste peintre de valeur dans le personnage de ANNA RUSSEL qui vit de l'art, pour l'art, par l'art. ANNA, suite à un accident d'auto,tombe dans le coma.

Un roman d'une qualité d'écriture éloquente, des personnages attachants, une auteure de talent remarquable , à découvrir. Un livre bouleversant.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

"On peut aller loin avec un mensonge. C'est un fait. Persuade-t-en."

"La vie est une espèce de plaisanterie. Si on ne la considère pas ainsi, on est perdu."

ANNA."Grâce à elle, il était enfin vivant, un homme entre les hommes."

SARA, soeur de DAVID." Son père: impossible d'avoir une conversation avec lui. C'était comme assister à une expérience scientifique, une méthode, des variables, un résultat."

RACHEL. Une enfant avec le syndrome ASPERGER."Les malades Asperger sont plus proches de nous qu'il y paraît."

GARRET et Rachel." Il veut l'isoler, en faire une plante de serre ou une bête de foire."

GRACE. La grand-mère. "RACHEL était une observatrice de l'humanité."

"Tourner, gigoter ou se frapper permet aux autistes de se concentrer sur une vibration ou une douleur particulière et d’éliminer temporairement la surcharge sensorielle."

 

Pour en savoir davantage: résumé

                                          " Dix ans ont passé depuis que David Mortimer et Anna Russell se sont vus pour la dernière fois. C'est Anna qui a brusquement mis un terme à leur histoire d'amour en disparaissant presque du jour au lendemain et sans explication. Depuis cette rupture douloureuse, David vit dans une quasi-claustration, hanté par le souvenir de la femme aimée. Il s'est jeté à corps perdu dans ses travaux scientifiques et dans l'écriture d'un livre sur le botaniste Ernest Wilson et ses exploits en Chine. 

Il reçoit un jour un appel de la mère d'Anna : Anna a eu un terrible accident de voiture, elle est dans le coma, laissant seule une petite fille autiste de dix ans, Rachel. David est son père. Elle a besoin de lui." 

L'éditeur

 

POUR L'AMOUR DE DIMITRI, roman de Didier LECLAIR, 2015, 218 pages, Québec

24/05/2016 17:03 par livresentete

  • POUR L'AMOUR DE DIMITRI, roman de Didier LECLAIR, 2015, 218 pages, Québec

    POUR L'AMOUR DE DIMITRI, roman de Didier LECLAIR, 2015, 218 pages, Québec

    24/05/2016 17:03 par livresentete

LECLAIR Didier

 POUR L'AMOUR DE  DIMITRI, roman, Indociles, 2015, 218 pages, Québec

 Un roman touchant qui affecte  trois générations d'hommes. La rancune d'un fils buté contre son père alcoolique après la mort accidentelle de sa mère.Un roman mais également une histoire vraisemblable où il arrive dans la vie des moments de bonheur mais également  des moments de difficultés accidentelles parfois incontournables.

Un roman remarquable et un auteur de talent à découvrir pour sa qualité d'écriture.  

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

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"Le bonheur vient de soi."

"La gloire, c'est toujours un miroir collé dans votre dos qui agrandit votre reflet. Seuls les autres ont toujours ce privilège de vous imaginer plus grand que nature."

"Cet Hindou t'a enlevé le goût de boire et il a rouvert le robinet à paroles.Je ne sais pas ce qui est pire."

"L'année suivante, la situation empira et je mêlai l'alcool à ma détresse."

"Mon rôle de mari fut un fiasco, celui de père un échec."

"Le fond d'un adulte n'est pas forcément mauvais ; il est fait de lueurs claires et obscures."

"Quelquefois, la fuite est la  seule opteion quand on est mal dans sa peau."

"Mon petit-fils m'aime; mon fils me déteste."

"Tout le monde a son jardin secret."

 

Pour en savoir davantage:

                                          "Ayant touché le fond du baril, Adrian s’est longtemps battu pour remonter à la surface. Son fils Rodney refuse toutefois de lui adresser la parole et ne veut d’aucune façon se réconcilier. En effet, il lui en veut pour le décès de sa mère, même si Adrian jure qu’il n’y est pour rien.

Heureusement qu’Adrian a Sarah, sa belle-fille, Max, son ami revenu du bout du monde, Henry, son patron grincheux, Lucy, son amoureuse et, surtout, Dimitri, son petit-fils adoré. Malheureusement, Rodney, séparé de la mère de Dimitri, Sarah, ne veut plus que son père voit son fils, en raison de l’influence qu’il exerce sur lui."

Né à Montréal,  Didier Leclair a vécu son enfance en Afrique et habite aujourd’hui à Toronto. Lauréat du Prix Trillium avec son roman, Toronto, je t’aime, il a été finaliste du Prix du Gouverneur général pour Ce pays qui est le mien.  

Indociles, http://editionsdavid.com/2015/09/lamour-dimitri-didier-leclair/

 

"Didier Leclair a récemment publié un roman sur les relations père-fils et l’action se déroule entièrement à Toronto. Dans Pour l’amour de Dimitri, il nous fait découvrir comment «l’adulte, par définition, est un être qui trahit». Ces trahisons sont le plus souvent involontaires.

Le personnage principal et narrateur est Adrian Kavanagh, un employé dans une quincaillerie de la rue Eglinton. Grand-père de Dimitri, 3 ans, Adrian a une relation extrêmement tendue avec son propre fils et père du petit garçon, Rodney. «Mon petit-fils m’aime; mon fils me déteste. Je donnerais tout à ce moment précis pour prendre la place de ma défunte femme.»

Adrian a eu des problèmes d’alcool, mais semble avoir tourné la page sur la dive bouteille. De ses années d’ivrognerie solitaire, il n’a gardé qu’un seul ami avec qui il partageait un verre, Henry. Ce dernier, qui a une «tête de moine tibétain», l’a engagé comme comptable à sa quincaillerie et l’a guidé dans sa désintoxication.

Un des personnages les plus colorés du roman est un ancien confrère de classe d’Adrian lorsqu’il étudiant à l’Université de Toronto. Max Landry est un homosexuel qui s’est longtemps travesti et qui a beaucoup voyagé au bras de jeunes hommes élégants/élégantes. Didier Leclair décrit en long et en large certains de ces voyages, notamment en Transylvanie (Roumanie) et à Prague.

À travers l’amitié qu’Adrian nourrit pour Henry et Max, nous en venons à découvrir que son «rôle de mari fut un fiasco, celui de père, un échec». Didier Leclair met en scène ses personnages pour nous faire découvrir que, une fois la colère finie, il nous arrive souvent de trouver l’amour. Son roman est une fine analyse de la condition humaine.

Tel que mentionné plus tôt, l’action du roman se passe en grande partie à Toronto. Outre la quincaillerie de la rue Eglinton, il y a un bar de la rue Queen, le quartier des Beaches, un restaurant éthiopien près de la station de métro Ossington, l’hôtel The Drake sur Queen Ouest, le terrain de jeu à High Park et le Bloor West Village, pour ne nommer que quelques-uns des lieux fréquentés par les personnages.

Il n’y a pas que les relations père-fils au cœur de ce roman. Le vécu d’un couple séparé, celui d’un veuf qui découvre une nouvelle flamme, celui de deux anciens alcooliques devenus meilleurs amis ou celui de deux travestis gais servent à illustrer «l’urgence de deux âmes inflammables, risquant la combustion spontanée par excès d’affection».

TROIS JOURS ET UNE VIE, roman de Pierre LEMAITRE, 2016, 278 pages, Goncourt 2013

22/05/2016 21:34 par livresentete

  • TROIS JOURS ET UNE VIE, roman de Pierre LEMAITRE, 2016, 278 pages, Goncourt 2013

    TROIS JOURS ET UNE VIE, roman de Pierre LEMAITRE, 2016, 278 pages, Goncourt 2013

    22/05/2016 21:34 par livresentete

Pierre LEMAITRE

TROIS JOURS ET UNE VIE, roman, Albin Michel, 2016, 278 pages,

Goncourt 2013

Un roman de haut niveau, un auteur de talent, une écriture éloquente, un roman HALETANT,  tourneur de pages. Un roman à trois niveaux d'intrigue.

ANTOINE dès  l'âge de douze ans doit faire face à des événements subits, brusques  dont il perd facilement le contrôle. Ce sont les événements, la peur, l'incertitude  qui contrôlent sa vie, il en est la victime.Il doute de tout, de tous et de lui-même. La peur, la honte gèrent sa vie.

Un grand roman, un grand auteur à coudoyer.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

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Pour en savoir davantage:

"  À la fin de décembre 1999, une surprenante série d’événements tragiques s’abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien… » Pierre Lemaitre

 

"Décembre 1999, Beauval, au coeur d'une région couverte de forêts. Un village plutôt paisible, dirigé par monsieur Weiser, maire et propriétaire de l'usine de jouets en bois, aujourd'hui menacée. Antoine, 12 ans, vit avec sa maman, un peu rigide, ses parents ayant divorcé il y a quelques années. Son père installé en Allemagne, le jeune garçon ne le voit presque plus. Il se sent un peu isolé des autres enfants de son âge. Un sentiment qui s'accroît le jour où ceux-ci ne portent guère plus d'intérêt à la cabane qu'ils construisaient ensemble dans le bois de Saint Eustache mais plutôt à la PlayStation de Kévin. Ulysse, le chien de monsieur Desmedt, le voisin, occupe dorénavant une place centrale.

 C'est avec lui dans les pattes qu'Antoine s'attelle à la construction d'une nouvelle cabane, cette fois haut perchée. Mais, Ulysse se fait renverser par une voiture, monsieur le refroidit d'un coup de fusil et fourre le corps du chien dans un sac plastique. Antoine, qui a tout vu, est sous le choc et se réfugie dans les bois où il détruit sa cabane.

Lorsque Rémi, le fils Desmedt, 6 ans, s'approche de lui, le jeune garçon, fou de rage et déprimé, fait passer sa colère sur lui. Un mauvais coup sur la tête et Antoine ne peut se rendre qu'à cette évidence: il vient de le tuer. À coups d'efforts, il cache le corps dans une grande fente noire, sous le tronc massif d'un hêtre. de retour chez lui, il attend, tremblant de peur, qu'on vienne le chercher... 
Comment vivre avec un tel poids? Celui d'avoir tué, par accès de colère, un petit garçon, alors qu'on est soi même à l'orée de l'adolescence. Comment regarder en face la terrible réalité? Pierre Lemaître nous plonge en plein coeur de ce drame et l'on suit Antoine à 3 époques de sa vie: en 1999, 2011 et 2015. L'on ressent ses émotions, l'on devine son désarroi et ses peurs.

L'auteur traite de sujets très intéressants à savoir la culpabilité, la notion de justice ou encore la conséquence de nos actes. Ce roman haletant de bout en bout, qui plus est dans une ambiance de village plutôt pesante et tendue, dépeint avec subtilité ce drame humain, drame d'autant plus tragique que la mort était involontaire. Des personnages fouillés, parfois complexes ou cyniques, une fin inattendue, une écriture enlevée et précise... Un roman noir abouti et passionnant..."
 http://www.babelio.com/livres/Lemaitre-Trois-jours-et-une-vie

LE SAINT PATRON DES BACKPACKERS, roman de Dominique STRÉVEZ LA SALLE, Québec, 2015, 166 pages

21/05/2016 15:16 par livresentete

  • LE SAINT PATRON DES BACKPACKERS, roman de Dominique STRÉVEZ LA SALLE, Québec, 2015, 166 pages

    LE SAINT PATRON DES BACKPACKERS, roman de Dominique STRÉVEZ LA SALLE, Québec, 2015, 166 pages

    21/05/2016 15:16 par livresentete

STRÉVEZ LA SALLE Dominique

 LE SAINT PATRON DES BACKPACKERS, XYZ, 2015, 166 pages.

 Un roman mais surtout un récit de voyage d'un jeune homme Québécois de dix-neuf ans en Europe de l'Est: Bratislava, Slovaquie. Budapest. Un jeune homme qui recherche l'amour ou plutôt qui aimerait avoir une première expérience sexuelle avec une belle femme de son goût. Il fait la connaissance d'un jeune homme lui aussi Québécois mais grand et du genre tombeur de femmes avec une gueule à la Marlon Brando, quelque peu arriviste et profiteur.

Un roman intime, une expérience de vie d'hommes à femmes à la recherche de conquête féminine hors Québec avec un sac à dos comme unique ménagerie.   

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

NIL.JÉRÔME." NIL était assez perspicace pour se douter que je regrettais en silence ma position délicate de contrevenant aux lois de l'Union européenne et du monde entier.  

"J'ébranlais sa fierté d'homme dont la valeur cardinale était de ne rien devoir à personne, je l'avais vu dans toute sa faiblesse: il me devait la liberté."

"Il me  restait à  apprendre combien la séduction d'une femme nécessite qu'on suspende momentanément tout orgueil personnel."

"Parler avec mon coeur, mais penser avec ma graine."

"Entraîne ton outil. Le reste va suivre."   

"...les filles le sentent tout de suite que tu cherches l'âme soeur. C'est beaucoup  trop lourd. Tu leur fais peur. Au début, les filles veulent s'amuser. Faut pas brûler les étapes. Arrête de faire la diva, cibole!"

"Toi, tu vois juste l'absolu."

"Tout est à tout le monde."

"Mais si je partais, il faudrait qu'il s'arrange sans sa vache à lait!"  

 

Pour en savoir davantage:

 

" Le saint patron des backpackers, premier roman de Dominique Strévez La Salle, se fond avec le récit de Jérôme Baril, un jeune roux romantique de 19 ans qui a quitté la maison familiale de Saint-Silence-sur-la-Lièvre, dans l’Outaouais, pour s’offrir une année « sabbatique » en Europe après son cégep. Avec son sac à dos et un cahier Canada rempli de poèmes. Et investi d’une « mission fondamentale » : perdre sa virginité.

 

« À dix-neuf ans, les lois du sexe me semblaient aussi mystérieuses que le boson de Higgs. Ma fascination pour les femmes était vouée à une déception perpétuelle, frustrante, d’autant plus que le sexe semblait aller de soi pour tout le monde. Tout le monde fourrait. »

 

De Munich à Budapest, en passant par Bratislava et le nord de la France, ce court roman d’apprentissage et de fascination se résume à quelques mois de découvertes et de galère voyageuse, dont l’apothéose, dans une auberge de jeunesse de Bratislava, sera sa rencontre avec Nil, un autre Québécois. Plus vieux de quelques années, cet ancien étudiant en philosophie, anarchiste et activiste de l’ombre, « vénère le rire et le sexe comme les plus grands biens de la Terre ». Avec sa voix d’une autre époque,« comme un vinyle de Plume Latraverse, la gravelle des chemins de rang pognée dans la gorge », il roule sa bosse en Europe depuis déjà quelques années.

 

Aux yeux de son cadet, avec son charisme et sa grâce naturelle, Nil n’est rien moins qu’un dieu, l’incarnation même de la route, de la liberté, d’un infini pouvoir de séduction. Un professeur de désir doublé d’un road bum, avec qui se succèdent les magouilles, les beuveries à coups de grosses Pilsner Urquell et les petites trahisons.

 

Ni femme, ni dieu, ni maître

 

Mais toujours pas de femme pour Jérôme, jamais bien loin pourtant de ces beautés slaves qui lui font tourner la tête, lui qui semble jouer toute son existence à chacune de ses manoeuvres d’approche. « Je me vautrais dans mon drame personnel, j’écrivais dans ma tête des poèmes qui me faisaient saigner par en dedans, mais rien n’était plus fort que la croix de Gaspé plantée dans mon jeans. »

 

http://www.ledevoir.com/culture/livres/449244/critique-la-lecon-de-cynisme-du-professeur-de-desir

LE PETIT VOLEUR, roman, 2016, 182 pages, Québec

17/05/2016 22:36 par livresentete

  • LE PETIT VOLEUR, roman, 2016, 182 pages, Québec

    LE PETIT VOLEUR, roman, 2016, 182 pages, Québec

    17/05/2016 22:36 par livresentete

LALONDE Robert

LE PETIT VOLEUR, roman, Boréal,Québec, 2016, 182 pages

 Un roman qui avec le style d'écriture personnalisé de ROBERT LALONDE qui dans ce roman se met dans la peau de l'auteur ANTON TCHEKHOV et nous transporte dans le monde de l'auteur dans les années 1898 avec le style d'écriture propre à celui-ci. Une réflexion sur les êtres, un miroir de leur âme.   

 

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

"N'oublie pas: ne pas connaître l'énigme est la meilleure façon d'entrer en contact avec elle."

IEGOR "Tu possèdes le désir de vouloir, l'appétit de la vérité capable de venir à bout des égarements et de l'ennui. Songe que tu auras--que tu as sans doute déjà-- deux vies: l'une au grand jour, l'autre dans le secret. Tout ce qui constitue la substance même de ton existence se déroule à l'insu des autres."

"Ne te laisse convaincre par personne et pour rien d'autre que l'expérience de la souffrance. L'indifférence est une paralysie de l'âme, une mort par anticipation. Sois oisif. Celui qui est oisif prête l'oreille.

Bon gré, mal gré, il entend ce qu'on dit, voit ce qu'on fait. La vie ne revient pas. On ne peut pas davantage la rattrapper que son ombre..."

"La vérité peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Chacun de nous se fait une illusion du monde."

"La brièveté est soeur du talent. Écris comme un songe, dans une sorte de délire intense et continu."

"La vie est encombrée de hasards et de futilités. Chacun son illusion particulière."

 

Pour  en savoir davantage:

 

"Novembre 1898. À la gare de Melikhovo, Anton Tchékhov prend le train. Il se dirige vers l’ouest. Il traverse la Russie, la Pologne, l’Allemagne. Il s’arrête d’abord à Paris, puis à Nice, où le climat de la Côte d’Azur saura peut-être apaiser l’incendie qui brûle ses poumons.

 

Au même moment, le petit Iégor quitte la steppe où il a grandi pour aller retrouver le maître, à Melikhovo. Celui-ci a répondu à la lettre qu’il lui avait écrite en y joignant un conte de son cru. Le maître a trouvé le conte point trop mauvais et a prodigué quelques conseils à l’apprenti-écrivain, assortis d’une réflexion sur la solitude de celui qui consacre sa vie à l’écriture. Le gamin y a vu une invitation à venir vivre à ses côtés.

 

Après un voyage plein de surprises, au nombre desquelles il faut compter l’amour, Iégor arrivera sans prévenir devant la demeure que l’auteur aura déjà délaissée. 

 

De ce rendez-vous manqué, Robert Lalonde tire un bref roman tout empreint de la personnalité du grand écrivain russe. Il s’intéresse surtout au lien qui unit maître et disciple, tentant de discerner ce qui est transmis, reçu, donné ou volé dans une telle relation.

 

Après avoir fait de Marguerite Yourcenar ou de Gustave Flaubert des personnages de fiction, Robert Lalonde rend ici un bouleversant hommage à son cher Tchékhov."

http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/petit-voleur

 

LORD BYRON, folio biographies, 2015, 314 pages

16/05/2016 15:44 par livresentete

  • LORD BYRON, folio biographies, 2015, 314 pages

    LORD BYRON, folio biographies, 2015, 314 pages

    16/05/2016 15:44 par livresentete

BYRON LORD par Daniel Salvatore Schiffer, Gallimard, 2015, folio biographies, 314 pages et annexes

 Un auteur hors pair, le deuxième auteur des plus célèbres de l'Angleterre après William SHAKESPEARE. George Gordon Byron, sixième baron Byron

Du  22 janvier 1788 au 22 avril 1824, mort  à 36 ans.

Un poète maudit. Un mal aimé, un rebelle social de l'amour. Un révolté contre nature.

Un mal parti pour mal finir. L'indésirable BYRON. Une assurance de façade."Je doute excessivement de moi." Un tempérament combustible. Une sensualité omnivore.

BYRON habita toujours de magnifiques endroits et châteaux. Il avait une passion pour les animaux. À VENISE, en 1818, il avait une véritable ménagerie: chimpanzés, oiseaux exotiques, un loup, un renard, des chiens, des chats.

LORD BYRON est un romantique défroqué, un coeur romantique sous  une tête classique passant du vice à l'amour.

Sa vie: vous n'avez pas à accepter, à comprendre ce que je vis, ce que je fais. Je suis seul maître de ma vie, de mes  amours, de mes actes.

BYRON est le père de trois filles, nées de trois mères différentes. Il est bisexuel, il recherchait les jeunes éphèbes surtout lors de ses voyages en Italie et en Grèce.

LORD BYRON est libidineux et immoral,il est redoutable.

Pour lui, l'enfer est un drame intérieur.

BYRON est un auteur et poète très prolifique. Il a écrit soixante et onze livres et pièces. Son oeuvre est gigantesque. 

Plusieurs auteurs et grands compositeurs se sont inspirés de ses oeuvres.

BYRON était un bel homme, un véritable DANDY et très riche.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

"Non, jamais il n'oublierait, tant ils étaient marqués au fer rouge dans les abyssales profondeurs de son être défait par naissance, ces mots, d'autant plus terribles pour l'enfant sensible qu'il était, par lesquels les gens de la ville avaient parfois l'intolérable cruauté de l'interpeller...: "le petit diable boiteux de Mrs Byron"!

 

 

Pour en savoir davantage:

«Emplissons jusqu'au bord la coupe des plaisirs : enivrons-nous de sa liqueur, notre nectar.» 

George Gordon Byron, sixième baron Byron, plus connu sous le nom de «Lord Byron» (1788-1824), reste pour beaucoup celui que non seulement son pays, l'Angleterre, mais l'Europe entière considérèrent, de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, comme l'incarnation même du génie poétique romantique. Révolté contre la politique et la société de son temps, épris de liberté, le «ténébreux égoïste» fut plus que cela : un homme de conviction, indépendant, sulfureux, facétieux, aimant les femmes et les hommes, adorateur de la Grèce et de l'Italie, sportif, cinglant, exubérant, toujours moderne, comme en témoignent des œuvres telles que Childe Harold ou Don Juan. Engagé dans la lutte pour l'indépendance de la Grèce, il mourut à Missolonghi à l'âge de trente-six ans.

LA JUSTICIÈRE, roman, thriller, de Marc AUBIN, 2015, 547 pages

10/05/2016 02:47 par livresentete

  • LA JUSTICIÈRE, roman, thriller, de Marc AUBIN, 2015, 547 pages

    LA JUSTICIÈRE, roman, thriller, de Marc AUBIN, 2015, 547 pages

    10/05/2016 02:47 par livresentete

AUBIN Marc

LA JUSTICIÈRE, La finale des coupables, roman du genre thriller, 2015, 547 pages,

Les Éditions de l'Apothéose, Québec

Un premier roman du genre thriller de haut niveau autant par le style pointu de l'auteur que par l'histoire dramatique, sordide du genre sadomasochisme extrême. Une enquête policière bien menée mais surtout un personnage féminin hors norme, une DOMINATRICE d'une grande intelligence et d'une grande cruauté envers les hommes entre autres ceux qui ont commis des crimes dont les victimes sont des femmes abusées, TUÉES et des enfants assassinés.LA JUSTICIÈRE est un grand roman dans le genre horreur et nous découvrons un auteur de talent par son premier roman qui est un véritable tourne-pages. LE MARQUIS DE SADE est un amuseur comparé à Marc AUBIN.

Déchaînée, monstrueuse est la jeune dame dominatrice. Elle pousse loin l'excès de domination, cruelle et méchante.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

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"Je n'avais que treize ans lorsque, pour la première fois, j'ai éprouvé le désir de dominer les garçons. J'étais loin de me douter qu'un jour j'allais devenir adepte de sadomasochisme .une maîtresse pour hommes soumis ou, plus spécifiquement, une dominatrice. Je ruais dans les brancards dès qu'un  mâle tentait de m'imposer son autorité."

GABRIELLA. "Je soupçonne qu'il s'agit surtout d'un prétexte pour assouvir ses fantasmes. À la manière d'un rituel sadomasochiste.Elle accentue l'intensité, menant ainsi le masochiste...à un état de pure extase."

"Je lui épinglais alors le sexe contre le plancher de bois franc sous le poids de mon talon aiguille. À ce moment précis, tandis que ma victime grimaçait de douleur, j'atteignais l'orgasme."

"Les fantasmes font partie intégrante de la nature humaine."

"Ce dont j'avais besoin était un pantin, en dehors de toute sentimentalité, un serviteur prêt à obtempérer à mes moindres demandes sans qu'il mette en doute mes décisions."

Pour en savoir davantage:                                     Résumé


"Le cadavre lacéré d'un homme - lui-même récemment acquitté d'une accusation pour homicide lors d'un procès controversé - est retrouvé sur la plage d'une petite municipalité du Québec. Selon les indications d'une courte note insérée dans la paroi nasale de la dépouille, ce meurtre atroce serait l'oeuvre d'une femme motivée par un désir de vengeance.

 Les horribles assassinats ne tardent pas à se succéder. L'inspecteur Jacques Fournier, qui compte avec dépit les corps mutilés que la redoutable meurtrière laisse sur son passage, tente par tous les moyens d'élucider le mystère. Qui est la femme derrière ces actes de cruauté? Comment peut-elle nourrir de tels instincts sadiques? Secondé par sa coéquipière, Annabelle Saint-Jean, et par les autres membres de son équipe d'enquête, il en appelle à divers spécialistes dans l'espoir de coincer la criminelle qui s'amuse à leur en faire voir de toutes les couleurs.

Filatures, infiltrations dans le milieu sadomasochiste et poursuites policières endiablées comptent parmi les péripéties dans lesquelles les entraîne cette enquête inusitée. L'escouade réussira-t-elle à expédier cette reine sanguinaire derrière les barreaux? L'ÉDITEUR

La Justicière de Marc Aubin: «un projet think big»

La Justicière est l'histoire d'une dominatrice sadomasochiste qui pourchasse les criminels impunis afin de les assassiner. Depuis près de 15 semaines, le livre figure au sommet des palmarès de vente en librairie. Son auteur, Marc Aubin, est inconnu des cercles littéraires.

La Justicière est un best-seller. Sorti le 15 mai, le livre n'a depuis jamais quitté le top 10 du palmarès Gaspard. Ces dernières semaines, ce roman policier - dont le personnage principal est une sadomasochiste qui pourchasse les criminels impunis afin de les assassiner - figure parmi les trois meilleurs vendeurs au Québec. Un succès qui dépasse toutes les attentes.

 

«il faut que mon roman devienne un best-seller international. Si j'en vends des millions de copies, je ne me poserai pas de questions. Je me relancerai dans l'écriture!»J'ai écrit La Justicière par amour pour l'écriture. C'était un projet de vie. Mais je suis un homme d'affaires: pour que je poursuive l'écriture,

http://www.lapresse.ca/arts/livres/entrevues/201508/21/01-4894303-la-justiciere-de-marc-aubin-un-projet-think-big.php

NORD ALICE, roman de Marc SÉGUIN, Québec, 2015, 249 pages

06/05/2016 15:34 par livresentete

  • NORD ALICE, roman de Marc SÉGUIN, Québec, 2015, 249 pages

    NORD ALICE, roman de Marc SÉGUIN, Québec, 2015, 249 pages

    06/05/2016 15:34 par livresentete

 

SÉGUIN Marc 

NORD ALICE, Leméac,2015, 249 pages

 Un autre grand roman de MARC SÉGUIN par son écriture, par son sujet,sa façon unique de décrire les personnages, les situations de vie, les drames, le bonheur de vivre, les élans de l'âme humaine, la vie intérieure  des êtres.

Le sujet du roman se déroule dans une région peu connue et habitée du Québec,  à KUUJJUAQ une ville INUITE dans l'UNGAVA, le NORD .

L'histoire, la vie d'un jeune médecin qui décide de pratiquer sa profession dans le Nord pour mettre une distance entre lui et la femme qu'il aime. Une pause, un répit dans sa vie pour réévaluer sa relation amoureuse avec ALICE, une jeune femme, métisse-inuite qui comme lui est médecin.

Nous découvrons en ALICE une autre façon de penser, de vivre, de sentir les événements par son mode de vie authentique que son jeune amoureux doit apprivoiser avant d'entreprendre une vie de couple durable et sincère.

Un grand roman qui nous renseigne sur la vie nordique du peuple INUIT, ses modes de vie, ses extrêmes, ses limites, ses dépendances, ses richesses, ses failles sociales et économiques. Un auteur à découvrir pour sa façon personnelle et intense de décrire la vie et l'âme humaine. J'aime sa vision de la vie, de la femme, de l'homme, son écriture le dévoile.

Gilles Lagrois, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com          

 

"T'es une ostie de folle," j'avais crié sur le bord de la rivière GEORGE. Juste avant l'attaque de l'ours. Ce n'était pas la première fois que je lui disais et ce ne serait pas la dernière."   

"Les gestes mécaniques me rassurent, tempèrent mes angoisses."

"Les INUITS, depuis qu'ils sont sédentaires, vivent dans des fouillis indescriptibles, parmi les accumulations de déchets et à travers un désordre sans fin. Loin des siens, ALICE incarnait le contraire."

"Les efforts d'évangélisation n'avaient pas peur du froid et de la neige."

INUITS."De manière saine, il nous suffisait de croire en nous."

"Avant nos tentatives d'évangélisation et nos caprices d'évolution, les INUITS n'avaient pas de maladies modernes."

"Le sucre va bientôt tuer la moitié de l'Arctique."

"Je sais que les cellules ont une mémoire biologique. La science en a fait la preuve."

"La personne désirée doit être désirée, dans le temps de l'autre."

"Les heures des INUITS sont étranges, mais ces gens n'obéissent qu'à leurs envies et à leurs rythmes."

"On vit beaucoup avec les idées qu'on s'invente."

"Il devient plus facile de mettre en mots le sentiment quand on s'en éloigne."

"Nos chairs savent plus que nos raisons."

"Ce sentiment  confus de savoir et de ne pas vouloiir savoir que je sais."

"À voir le délabrement et la désolation du NUNAVUT et du NUNAVIK, je souhaite  qu'ils réussissent  un jour à s'affranchir du CANADA. À devenir autonomes et à se libérer de l'ÉTAT au plus tôt."

"Être vulnérable exige une tonne de volonté.Que les fautes font partie des soi."

"L'ÉVANGILISATION allait de pair avec le pillage des ressources."

"La farine, le sucre, l'alcool et le lait. Les intolérances faciles à identifier.Leur métabolisme ne peut s'en accommoder. Les réactions sont physiologiques.Elles engendrent des rejets. Diagnostic évident."

 

Pour en savoir davanage:

                                         L'artiste visuel Marc Séguin est un amateur de chasse et de pêche notoire. Cette passion et cette connaissance transparaissent partout dans Nord Alice, son troisième roman, qui suit le parcours d'un chirurgien devenu médecin urgentiste à Kuujjuaq pour oublier une peine d'amour.

C'est de loin l'aspect le plus intéressant de ce livre qui contient plusieurs romans en lui: ses descriptions de paysages, de ses séances de pêche, de ses explorations du territoire en motoneige ou en hélicoptère sont autant de scènes véritablement incarnées. On sent le froid, on mord dans la chair du poisson, voit le sang dégouliner sur les mentons, on a peur de l'ours qui attaque. Le Nord, vu à travers les yeux de l'homme du Sud, est cru et concrètement sauvage.

Par ailleurs, trop engoncé dans sa peine d'amour, le jeune médecin n'a pas les moyens de l'ouverture aux autres. Il reste ainsi très en surface dans sa relation avec ses patients et les gens qui l'entourent. On ne dépasse pas ici la culpabilité de celui qui sait que sa société a causé des torts irrémédiables à une culture millénaire - on ne peut que lui donner raison -, mais sans capacité de creuser à l'intérieur des êtres humains qu'il croise, pour réellement partager et comprendre leur vie, leurs actes.

Son périple, qui se nourrit d'abord des paysages spectaculaires, est ainsi davantage intérieur, alors qu'il essaie d'apprendre à travers l'histoire de sa lignée, de son arrière-grand-père à son père, comment devenir un homme sur lequel on peut compter.

Relation ressassée

Ce retour dans le temps, qui est un autre des volets de ce roman, est sensible et instructif et lui donne de la profondeur. C'est plutôt le ressassement de la relation passionnelle du héros avec l'Alice du titre, elle-même inuite et avec laquelle il a étudié en médecine à New York avant de prendre la fuite, qui manque d'intérêt - elle ressemble en fait beaucoup trop aux couples dysfonctionnels de ses précédents romans.

Le suspense qui mène à la finale non résolue - Alice viendra-t-elle le rejoindre ou non? - nous laisse ainsi pas mal de glace. Et les petites pensées disséminées sur ce qu'il faut pour aimer une femme ou pour élever un garçon, l'influence des parents selon leur sexe, l'exemple par l'action plutôt que par la parole, restent nettement en surface et frôlent souvent le cliché. N'est pas philosophe qui veut, et Marc Séguin s'aventure ici sur un terrain un peu pompeux.

On préfère Marc Séguin mordant comme lorsqu'il analyse l'exploitation des ressources dans le Nord. Ou lyrique comme dans sa narration d'une pêche miraculeuse. Ou descriptif comme lorsqu'il fait voir le mouvement des icebergs sur la mer - l'oeil du peintre n'est jamais loin, on le sent.

C'est là que son talent se déploie davantage, et non dans des maximes de vie un peu creuses qui servent à justifier certains gestes douteux - à un moment, le personnage joue carrément à Dieu! Et encore moins dans un récit passionnel dont il semble avoir fait grandement le tour"

 http://www.lapresse.ca/arts/livres/critiques-de-livres/201510/16/01-4910640-nord-alice-cru-et-sauvage