LES CHOSES IMMUABLES. roman de Éléonore LÉTOURNEAU, 2016, 154 pages, Québec

16/11/2016 20:53 par livresentete

  • LES CHOSES IMMUABLES. roman de Éléonore LÉTOURNEAU, 2016, 154 pages, Québec

    LES CHOSES IMMUABLES. roman de Éléonore LÉTOURNEAU, 2016, 154 pages, Québec

    16/11/2016 20:53 par livresentete

LÉTOURNEAU Éléonore

 LES CHOSES IMMUABLES, roman, Quai no5, 2016, 154 pages, Québec

 Roman, l'histoire de deux couples d'amis proches de la quarantaine: Hélène et Louis, couple sans enfant et Virginie et Mathieu, parents de deux enfants. Les deux couples AMIS se visitent, ont des carrières et surtout vivent de ces événements que l'on nomme LES CHOSES IMMUABLES DE LA VIE.

Un  roman réaliste qui ne cache rien des liens entre les amis hommes et femmes, de leur vie de couple, de leurs carrières, de leurs intérêts culturels, de leurs ambitions, de leurs situations  financières, de leur vision de la vie. Une écriture juste, droite, consciencieuse. Une auteure de trente-cinq  ans à découvrir.

Son deuxième roman, après Notre duplex, 2014, un premier titre applaudi par la critique.

 

Avec force et doigté, Éléonore Létourneau sonde les tremblements de quatre coeurs ensevelis sous les sous les gravats de leurs rêves effondrés

 

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

"En huit ans à donner ce cours à l'intitulé ambitieux de "Médias, information et démocratie, LOUIS n'avait pas de réponse aux problèmes actuels."

"LOUIS n'avait pas l'ambition de porter ses idéaux sur la place publique.Il n'avait pas la trempe du grand orateur."

"LOUIS avait toujours envisagé la vie avec angoisse, c'était son moteur ou son frein."

"...les dernières années lui avaient appris qu'on avance souvent pour mieux reculer."

"IL FALLAIT APPRENDRE À DURER ENSEMBLE."

VIRGINIE."À ne pas vouloir être toujours celle qui écope, qui met ses ambitions de côté, qui se dévoue tout entière et finit par se réduire au rôle de mère. C'était l'usure...parce que l'idée de se retrouver face à elle-même la terrifiait.""

" ... qu'il fallait savoir rêver pour que les choses arrivent."

"_De moi, de nous, De toutes ces choses qu'on croit immuables et qui finissent par mourir."

"Les choses brisées ne se réparent pas. Elles restent dans les coeurs, comme des vestiges."

"... que les obstacles sont partout les mêmes, quelle que soit la voie qu'on choisisse. Parce qu'on fond ces obstacles sont en nous."

 

Pour en savoir davantage:

 

 Présentation : Hélène et Louis. Virginie et Mathieu. Pour ces deux couples d’amis au seuil de la quarantaine, il s’agit d’une année charnière. Enjeux professionnels, mort d’un proche, spectre d’une séparation : des bouleversements les forcent tour à tour à reconsidérer leurs choix des quinze dernières années. Quatre personnages complexes et attachants qui, envers et contre une époque où tout paraît jetable, estampillé d’une date de péremption, se demandent s’il ne vaut pas mieux choisir la durée. Les Éditeurs

 

"Les choses immuables, le deuxième roman de cette écrivaine née à Montréal en 1981, est une dissection intime encore une fois bien contemporaine. On y suit les tremblements de coeur d’un quatuor de personnages sombres, ensevelis sous les gravats de leurs rêves effondrés. Chacun à sa façon doit faire face à l’usure, aux désillusions et à la défaite, qui s’insinue jour après jour sous l’épiderme à dose homéopathique.

 

Le temps d’une année, face à face comme devant un miroir, ils se questionnent et se comparent, se confient et se consolent. À leur manière, chacun des quatre protagonistes se trouve à la croisée des chemins.

 

Hélène et Louis habitent un six et demie du Mile-End. Alors qu’elle est une artiste dont la carrière semble prendre son envol à l’international, lui, moins heureux de sa propre trajectoire, sentant que « sa vie lui échappait doucement », donne des cours de sciences politiques à des étudiants en communication de l’UQAM. « Il tentait de seconvaincre qu’il était à sa place, mais ne vivait que pour le souvenir de ce qu’il avait déjà été, ou de ce qu’il avait voulu être, à une époque où il lui arrivait encore de ressentir le désir et l’envie. »

 

Ego et amour impossible

 

De leur côté, Mathieu et Virginie, parents de deux jeunes enfants dans le quartier Ahuntsic, n’en mènent pas plus large. Chroniqueur au Devoir depuis quelques années, Mathieu est devenu un personnage bien en vue de la scène médiatique québécoise. Mais il en veut plus : il veut tout. « Peut-être était-il impossible de tout partager. Peut-être devait-on choisir : perdre l’autre, ou se perdre. Et peut-être la vérité se trouvait-elle quelque part entre les deux. »À la surprise de leurs amis, le couple va se séparer, déclenchant une tempête au milieu du chemin de leur vie. « En vieillissant, il devenait difficile de croire en l’amour, de voir l’autre au-delà des boulets qu’il traîne et d’avoir ce qu’il faut d’ardeur et d’amnésie pour se projeter dans une nouvelle entreprise. 

http://www.ledevoir.com/culture/livres/480095/couples-en-quarantaine

LE CLUB DES MIRACLES RELATIFS, roman de Nancy HUSTON, 2016,295 pages

14/11/2016 22:56 par livresentete

  • LE CLUB DES MIRACLES RELATIFS, roman de Nancy HUSTON, 2016,295 pages

    LE CLUB DES MIRACLES RELATIFS, roman de Nancy HUSTON, 2016,295 pages

    14/11/2016 22:56 par livresentete

 

HUSTON Nanncy

LE CLUB DES MIRACLES RELATIFS,roman, Actes Sud, 2016, 295 pages  

 Le genre de roman qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Un roman dans lequel on reconnaît les failles de notre civilisation moderne. Une écriture osée, moderne, personnelle, accessible au lecteur ouvert.

L' important est de ressentir.VARIAN MacLeod, le personnage principal,  nous entraîne dans sa vie intime de solitaire où la communication avec les autres est presque inaccessible sauf avec sa famille, ses amis intimes. C'est un être crispé doté d'une mémoire phénoménale, à l'intelligence hors du commun qui n'aime pas qu'on le touche. Il vit dans un monde à part,  parfois dans notre réalité parfois dans le Site d'AbsoBrut.

Un roman intense et une auteure à découvrir pour son écriture éclatée, déboussolante mais fraîche.OSEZ!

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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 "Quatre hadrosaures viennent chercher VARIAN à l'aube, un pour chacun de ses membres au cas  où il aurait planqué des armes dans son lit..."

"Sois! Choisis ta vie! Ose ou meurs! Sois unique! Gagne plus, Sois plus! TU ES TOI! TU ES GRAND! SOIS PLUS! GAGNE PLUS! DÉFENDS TON TURF! LA TAILLE COMPTE! TU COMPTES!

"Les autres hommes voient que ROSS MACLEOD est inquiet,non, affolé, il a le regard baissé  et la langue immobile..."

BEATRIX. VARIAN. "Dès le début, elle considère son fils non comme un enfant normal mais comme un messager."

"La femme est une SuperMarmotte" Le Dr ANDERSON ANDREA.  

"Ça lui faisait mal au coeur, les hommes qui attendaient qu'une  femme soit aux petits soins avec eux."

JOHN mari d'ANDREA."Je veux te donner un million d'orgasmes et ZÉRO bébé."

"Une culpette est un cul qui se la pète mais aussi la culpabilité."

"C'est un monde post-humain MACLEOD. Il  faut s'y adapter ou disparaître."

"Mais VARIAN est parti dans un autre monde."                         

"Le choc est indescriptible. Là-Là-- dans les cellules, où aucun mot ne vit, le corps traité comme du métal."

"Je suis un cafard a dit KAFKA, je n'ai pas pour autant envie d'être exterminé."

"... alors que VARIAN a guidé le sien sur les voies de la connaissance."

" Pourquoi ALLAH nous a donné corps sexy s'il  ne voulait  pas que je m'en serve."

VARIAN.!.tu sais de quoi tu souffres pour de vrai? de timidité pathologique."

"Ils ont décidé de garder l'acronyme  CMR et de lui faire signifier non plus le Club de Maintenance Respiratoire mais le Club des Miracles Relatifs."

"J'aime les oiseaux et on massacre les oiseaux. J'aime les mots et on massacre les mots."

"VARIAN.Tu es très probablement une surproduction de MÉLATONINE. Tu es un nyctalope--un  homme de nuit...un débalencement chimique."

 

Pour en savoir davantage.

                                            

Résumé :

Le point de vue  des éditeurs


"Varian est un garçon singulier, doté d’une intelligence rare et d’une mémoire sans faille. Malgré l’amour de sa famille, il s’isole dès sa petite enfance. Hypersensible, surdoué et peu viril, il est vite en danger au lycée et devient un jeune homme compulsif, impuissant, obsédé.
Quand son père, depuis toujours marin pêcheur, doit quitter le foyer pour aller chercher du travail dans l’Ouest, quand sa mère demeurée sans nouvelles perd tout sens du réel, Varian, lui, est aux prises depuis longtemps déjà avec les voix qui parasitent et colonisent son cerveau.
Et c’est dans cet état, tout à la fois vulnérable et violent, qu’il part à la recherche de son père. Diplômé, il est facilement embauché sur le site de Terrebrute, au coeur même d’une région déchiquetée par de gigantesques opérations d’extraction pétrolière.
Là, Varian fait la connaissance de deux activistes écologistes…
Le Club des miracles relatifs est l’histoire de la confrontation entre deux formes de monstruosité, l’une humaine, l’autre post-humaine.

Un livre qui explore avec force une société inimaginable, mais déjà là."

 

"Dans un pays situé quelque part au nord d'un continent puissant, naît un enfant très sensible, surdoué, inquiet. Quand son père quitte la maison, n'ayant plus en tant que pêcheur le droit d'exercer son métier sur un océan surexploité, le jeune Varian perd pied. Quelque temps plus tard, sans plus aucune nouvelle il part à la recherche de ce père sacrifié, est embauché dans cet autre monde où le sol est sondé, retourné bouleversé, le sable violenté comme les êtres."

 

Un lecteur:

                  "Voilà un roman qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent. On aime, on adhère totalement ou pas du tout.
Roman d'anticipation ou roman dénonçant les dérives actuelles ? Un peu des deux sûrement. le résultat est hallucinant. Original, violent, stupéfiant. Il nous emporte ou il nous noie.
J'ai été emportée, littéralement, par la langue d'abord, par les mots, par les halètements de Varian, le personnage principal, par la beauté de certaines phrases, par la cruauté de certaines autres, j'ai été emportée dans une grande vague glacée.
L'histoire ? Les histoires, plutôt… Varian est un enfant pour le moins singulier, peu viril, à la voix haut perchée, d'une intelligence extrême, vulnérable mais monstrueux de froideur.
Ce roman exploite plusieurs thèmes : l'écologie (avec les descriptions d'une terre déchiquetée par les hommes pour en extraire les ressources énergétiques), la violence inhérente à ce travail (viol des femmes, alcool, prostitution), l'humiliation et la torture dans certaines prisons…
L'autre grand intérêt de ce roman réside dans ses multiples interprétations. C'est un roman qui suscite des débats. Chaque lecteur n'a pas forcément la même lecture de ce livre. Et ça, c'est passionnant. L'auteur suggère tellement qu'elle n'apporte aucune certitude. Varian a été arrêté parce qu'on le soupçonne d'être un militant écologiste en lien avec des réseaux islamistes mais à travers les chapitres «couleurs de l'arc-en-ciel », on soupçonne, on peut penser que ses crimes sont ailleurs… Et ces chapitres-là sont fort intéressants, ils décrivent dans un style fluide et captivant la vie des femmes arrivées dans cette région pour une raison ou pour une autre.
Ce roman est un cauchemar vivant, et ce qui est le plus inquiétant c'est qu'on sent, on sait que notre société du profit génère toute cette violence, qu'elle est là, déjà là…
C'est un livre qu'on ressent avec son corps, avec ses sens, c'est d'une grande puissance évocatrice."

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UNE PUTAIN D'HISTOIRE, thriller de Bernard MINIER, 2016, 592 pages

12/11/2016 03:27 par livresentete

  • UNE PUTAIN D'HISTOIRE, thriller de Bernard MINIER, 2016, 592 pages

    UNE PUTAIN D'HISTOIRE, thriller de Bernard MINIER, 2016, 592 pages

    12/11/2016 03:27 par livresentete

Bernard MINIER

UNE PUTAIN D'HISTOIRE, XO Éditions,2016,592 pages

Un roman du genre polar-thriller minutieux, raffiné, une argumentation très élaborée dont nous devenons les témoins muets. Un maître du roman thriller  par une écriture psycho-sociale démesurée, éclatée.Une fin inattendue comme les aiment les lecteurs amateurs du genre. Un renversement des rôles. L'auteur est magicien et devin. Un roman thriller haut niveau  nous tombe dessus comme un sauna et une douche froide.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Quel roman!Passionnant, édifiant, émouvant. Une putain d'histoire." p.564

"Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur des autres--ceux qui me détestent, ceux qui veulent ma peau. La peur de la vérité, aussi. Au commencement est la peur."

"L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court. Vérité connue, Qu'il me restait à découvrir."

"Va-t'en. S'il te plaît, va-t'en."Elle a dû croire que j'allais la passer par-dessus bord."

"Je m'appelle HENRY DEAN WALKER. J'aime les livres, les films d'horreur, les orques et Nirvana, j'ai seize ans."   

"Maman FRANCE est sourde et muette mai elle sait lire sur les lèvres."

"Ami CHARLIE:toujours en retard, puceau, complexé par son physique, obsédé par le sexe, les histoires salaces, cynique, semblant d'insolent, drôle."

"Nous n'avons pas demandé à naître, nous ne demandons pas à mourir.Nous sommes là pour souffrir , et nous faisons souffrir aussi. Certains plus que d'autres."

"NATE HARDING. Son plaisir à lui,c'était de nous corrompre, de nous abîmer...en tant que personnes...qu'êtres humains."

"Le vieux DARRELL. Il irradiait littéralement . De fureur, de folie, de haine...en train de décoller pour Dingoland."

 

Pour en savoir davantage:

 

Résumé:

                « Au commencement était la peur… » 

"Hors des flots déchaînés, une main tendue vers le ciel. Un pont de bateau qui tangue, la pluie qui s’abat, et la nuit… Le début d’une « putain d’histoire ».
Une histoire d’amour et de peur, de bruit et de fureur. L’histoire de Henry, 17 ans, que le meurtre de sa petite amie plonge dans l’enfer du soupçon. Sur son île, Glass Island, battue par les vents, cernée par la brume 360 jours par an et uniquement accessible par ferry, tout le monde connaît tout le monde, jusqu’au plus noir de ses secrets. Ou du moins le croit-on.
Quand la peur gagne, la vérité s’y perd…" L'éditeur

 

Un lecteur:

                 "Avec Une putain d'histoireBernard Minier confirme son appartenance au club très fermé des grands auteurs de polars, thrillers et autres romans noirs. Délaissant ses chers Servaz, Toulouse et Pyrénées, il emmène ses lecteurs aux Etats-Unis, sur les traces littéraires de ses illustres prédécesseurs américains : une prise de risque qui aurait pu s'avérer catastrophique. Mais grâce à son talent protéiforme, Bernard Minier transforme cet essai digne du Stade toulousain et réalise ce qui est, à mon sens, le meilleur de ses quatre romans, le plus abouti.

Voyez vous-mêmes : Une histoire complexe et haletante maîtrisée jusque dans ses dernières lignes, un sens de la description qui entraîne le lecteur, comme s'il y avait toujours vécu, sur une île paradisiaque qu'il sait rendre flippante. Des personnages nombreux, bien analysés, parmi lesquels une bande d'ados qui évoque le Club des Cinq. Parmi eux, Henry tient le rôle principal, c'est sa fucking story (proposition de titre pour la traduction us) qui est l'objet du roman. 

Ce que j'ai personnellement préféré dans Une putain d'histoire, c'est la mise en garde documentée que l'auteur adresse en filigrane à tous ses lecteurs, qui concerne les dangers, les dérives d'Internet, le flicage potentiel auquel nous nous exposons à chaque connexion. Science-fiction ou légère anticipation, serons-nous tous bientôt équipés de puces sous-cutanées, pas plus grandes qu'un grain de riz, qui renfermeraient des informations précieuses sur son porteur ? Dossier médical ou scolaire, casier judiciaire, comptes bancaires, achats en ligne, liste de films ou livres téléchargés, historique des appels téléphoniques et sms, navigation sur le Web, activité sur les réseaux sociaux, géolocalisation, et plus si affinités ?

Ça fait peur, mais je ne peux quand même pas rédiger cet avis à la main sur une bonne vieille carte postale intraçable que je vous enverrai par la Poste, non ? "

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JE VOUDRAIS QU'ON M'EFFACE, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, Montréal, Hurtubise, 2010, 174 pages

06/11/2016 15:19 par livresentete

  • JE VOUDRAIS QU'ON M'EFFACE, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, Montréal, Hurtubise, 2010, 174 pages

    JE VOUDRAIS QU'ON M'EFFACE, roman de Anaïs BARBEAU-LAVALETTE, Montréal, Hurtubise, 2010, 174 pages

    06/11/2016 15:19 par livresentete

Anaïs Barbeau-Lavalette

JE VOUDRAIS QU'ON M'EFFACE,roman,  Hurtubise, 2010, 174 pages, Montréal

Roman, chronique montréalaise de la vie dans un quartier pauvre sur la rue Ontario-est. Des moments de bonheur mais rares. La rue Ontario est une rue où la vie est à la dure: consommation, prostitution, peu de scolarisation. Chacun vit avec son problème de loyer et d'épicerie à payer, chacun vit pour payer ses factures. 

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Seules les putes en taches d'encre étirées vers le ciel rappellent un peu la vie."

"Femme-allumettes dans leur bulle de verre. Filles de joie, maigres proies."   

 

Pour en savoir davantage:

 

Résumé : "Hochelaga-Maisonneuve. S’y croisent sans se voir Roxane, Mélissa et Kevin, chacun de son côté du Bloc, chacun au départ de sa vie. À douze ans, ils composent avec le monde dans lequel ils arrivent. Entre le coin des putes, les matchs de lutte, les virées alcoolisées des adultes et la classe des « orthos » où on essaie de les intégrer, ils plongent dans leur imaginaire et tentent de sauver leur peau. Y arriveront-ils ?
Dans les scènes touchantes ou drôles d’un récit choral, l’écriture
cinématographique épouse la langue blessée des acteurs. Je voudrais qu’on m’efface, une histoire où l’émotion court, vive mais sans pathos, dessinant une chronique montréalaise qui culmine dans l’espoir inaltérable de l’enfance." L'éditeur 

 

« […] Barbeau-Lavalette emprunte un ton naïf et charmant sans aucune trace de misérabilisme […] »

      « La narration emprunte le point de vue et la langue crue et parfois gauche des personnages. »

 

 "Comme Jessy, les trois personnages principaux de Je voudrais qu’on m’efface, premier roman de la réalisatrice, traînent leurs 12 ans dans Hochelaga-Maisonneuve, trop proches témoins de la violence pour en sortir indemnes. Roxanne subit les railleries à l’école, on la croit à demi folle, pendant que chez elle, c’est le champ de bataille, ses parents se tapant dessus soir après soir, ivres morts; Mélissa s’occupe seule de ses deux petits frères depuis que sa mère, prostituée, junkie, n’a plus le droit de l’approcher et que son beau-père a claqué la porte sans prévenir personne; Kevin, lui, vit seul avec son père, mécanicien et lutteur à ses heures, pour qui tout dérape. Leur existence brisée est rendue par une langue crue, celle de la rue, qui montre tout sans jamais verser dans le misérabilisme ou le pathos. Un livre bouleversant, porté par un rythme, on ne s’en étonnera pas, très cinématographique. Éd. Hurtubise, 2010, 184 p.

https://voir.ca/livres/2010/10/07/anais-barbeau-lavalette-je-voudrais-quon-mefface/

AVENUE DES MYSTÈRES, **** roman de JOHN IRVING, 2016, 514 pages

04/11/2016 15:20 par livresentete

  • AVENUE DES MYSTÈRES, **** roman  de JOHN IRVING, 2016, 514 pages

    AVENUE DES MYSTÈRES, **** roman de JOHN IRVING, 2016, 514 pages

    04/11/2016 15:20 par livresentete

 

JOHN IRVING

AVENUE DES MYSTÈRES, Seuil, 2016, 514 pages

 Un livre, un grand roman, une écriture brillante, les personnages, des marginaux. Un roman genre  conte ou une fable, une écriture sans barrière aucune, une écriture libre. Un roman qui nous touche, des personnages touchants, des réflexions qui nous touchent.Les personnages principaux, LUPE et JUAN DIEGO sont nés  à OAXACA, au MEXIQUE, vivent dans une décharge publique. LUPE, treize ans, a le don  de lire  dans les pensées  des autres. JUAN DIEGO, son frère de quatorze ans, LE-LECTEUR-DE-LA-DÉCHARGE, a appris à lire seul dans les livres trouvés à la décharge publique. Il lit en espagnol et en anglais. Plus tard, il devient enseignant et écrivain. Un personnage impressionnant, original, authentique.           

Un roman émouvant qui nous fait frissonner mais surtout réfléchir  à notre condition humaine comparée à notre condition animale assumée. Chaque personnage est unique autant par sa personnalité que par ses choix de vie. Chacun est accepté pour lui-même, peu importe ses options de vie.

Haut niveau d'écriture: sociologie, psychologie, philosophie,religion,  relations humaines, personnelles et conditions sociales. Un grand roman et un auteur à découvrir pour la qualité de son écriture.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Derrière chaque voyage, il y a une raison. Il y a toujours une  raison."

JUAN DIEGO.|"Le pied droit du gamin avait été écrasé:il saignait, formant un angle aigu avec sa cheville et son mollet."

"Pourtant,  là encore, il ne put dire un mot. Il était en surcharge émotionnelle et sexuelle."

"Si la montée d'adrénaline avait stimulé son désir des femmes--de deux femmes, mère et fille, rien que ça."

"Le garçon a appris à lire tout seul, et dans les deux langues."

"On est des ZAPOTÈQUES et rien d'autre. On n'est pas catholique."

"C'est vous les catholiques, qui êtes opposés à la crémation."

"... telle l'Église catholique, ils valident et s'approprient plus qu'ils ne créent."

"La religion se situe quelque part entre le sexe et la peur."  

"La tolérance n'est jamais une mauvaise idée."

"Il y a une vie dans les livres, et  dans le monde de ton imagination. Davantage que dans le monde matériel, même ici."

"Le Mexique est aux mains des cartels- et des catholiques."

"Ce qui distingue une religion ouverte, c'est qu'on peut en plaisanter."

"Juan DIEGO mesura le lendemain matin la prescience de sa soeur, une prescience surhumaine, divine."  

"Notre Église est fondée sur des règles."

 

Pour en savoir davantage:  

 

Résumé :

"Lors d’un voyage aux Philippines, Juan Diego Guerrero, écrivain américain célèbre et vieillissant, revit en rêves récurrents les épisodes de son adolescence au Mexique, à la lisière de la décharge publique de Oaxaca où lui et sa sœur Lupe ont grandi.

Infirme depuis le jour où une voiture lui a écrasé le pied, Juan Diego a en outre le cœur fragile; il prend régulièrement des bêtabloquants, qui le protègent des émotions, et occasionnellement du Viagra, car on ne sait jamais…

Des émotions, il en aura tout au long de son périple, notamment avec Miriam et Dorothy, mère et fille aussi désirables qu’inquiétantes.

Ballotté d’hôtels en aéroports, Juan Diego se remémore entre autres la mort de sa mère, femme de ménage chez les jésuites et prostituée à ses heures, « tuée » par une statue géante de la Vierge Marie; son adoption par un couple improbable rencontré dans un cirque, où son destin et celui de sa petite sœur extralucide basculent. Marqué par le hasard et l’inéluctable, ce destin s’accomplira peut-être dans une modeste église au fin fond d’un quartier pauvre de Manille.

Dépaysement assuré dans ce récit jubilatoire et débridé, qui se teinte de gravité lorsqu’il aborde les mystères insondables de la condition humaine." L'éditeur

 

Un lecteur:

"Foisonnant et éblouissant le dernier roman de John Irving 
j'ai suivi Juan Diego Guerrero et sa soeur Lupe à travers la décharge publique de Oaxaca, une petite ville du Mexique , l'orphelinat des Enfants perdus puis le Cirque des Merveilles, pour retrouver Juan Diego adulte vieillissant en voyage pour les Philippines, fidèle à une promesse qu'il avait faite pendant son enfance , obsédé par la prise de ses bêtabloquants et de son Viagra ...
Rencontres décisives avec des personnages hors du commun pour ces deux gamins, qui eux-même ne sont pas ordinaires , enfants de pères inconnus et d'une mère femme de ménage au presbytère le jour et prostituée la nuit, Juan Diego sauve les livres du bucher pour les lire et Lupe est extralucide .
Il faut laisser le lecteur découvrir par lui-même cet univers si inventif , une danse permanente entre le Bien et le Mal, le réel et l'imaginaire, où le sexe a une place à part et où la vierge blanche et la vierge noire sont en compétition ... Quelle imagination débordante mêlant réalité , superstition et rêve : et devant la platitude de nombreux romans on en redemande du John Irving de ce cru !
Quel plaisir de lecture, un véritable rafraichissement pour l'âme ."  www.babelio.com

LE DOMPTEUR DE LIONS, roman de Camilla LACKBERG, 2016, Actes Noirs, 387 pages

28/10/2016 21:33 par livresentete

  • LE DOMPTEUR DE LIONS, roman de Camilla LACKBERG, 2016, Actes Noirs, 387 pages

    LE DOMPTEUR DE LIONS, roman de Camilla LACKBERG, 2016, Actes Noirs, 387 pages

    28/10/2016 21:33 par livresentete

Camilla LACKBERG

LE DOMPTEUR DE LIONS, Actes Sud, Actes Noirs, 2016, 387 pages

Un roman du genre enquête policière avec grands frissons ou polar-thriller efficace.

Les indices policiers sont donnés au compte-goutte tellement on en apprend peu par chapitre, l'auteure nous garde en haleine et impatient.

Pour amateurs de roman frémissant, pénétrant. CAMILLA ne se gêne pas de nous faire frémir avec ses personnages extrêmes: soit ils sont gentils,ouverts, soit ils sont méchants, terrifiants, amoraux.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec.    

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"Il est avant tout question d'avoir le contrôle."

"Leur relation était peut-être nourrie par le pouvoir qu'ils exerçaient sur les filles."

"Elle avait vu les ténèbres de son âme, il avait vu les ténèbres de la sienne."

"Six milles personnes disparaissent chaque année en SUÈDE."

"... pas un mot, pas un rire, pas de joie,"

"MARTA,Jamais elle ne se sentait aussi libre que sur le dos d'un cheval.C'était comme si le reste du temps elle jouait un rôle."

"Si LAILA n'avait jamais vraiment cru à l'existence du MAL, elle n'en doutait plus désormais. Elle l'avait nourri, gavé, l'avait laissé grandir jusqu'à ce qu'il devienne incontrôlable."

"... l'essence même de la nature humaine: la capacité de freiner ses instincts les plus primitifs et ne faire que ce qui est bon et moralement acceptable."

"Le souvenir des coups, des douleurs causées par une côte cassée, des meurtrissures à répétition restait tellement vivace que le seul son de sa voix ravivait la peur..."

 

Pour en savoir davantage:

 

Résumé :

"C'est le mois de janvier et un froid glacial s'est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s'agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu'aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu'un en a fait une poupée humaine. D'autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n'en soit pas à sa première victime.
De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l'amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l'instinct maternel n'a rien de naturel...
Avec ce neuvième volet de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg signe un polar crépusculaire et violent. La reine du noir nordique s'y montre plus indomptable que jamais." L'éditeur

 

Un lecteur:

 

"Il y a quelque chose de jubilatoire à lire un roman qui se déroule dans le froid glacial de Fjällbacka (Suéde) quand vous même, êtes en train de bronzer sous un cagnard au top niveau ...
10° tome des aventures de la romancière Erica et de son mari Patrik , (inspecteur de police) , ce roman est comme des retrouvailles avec des voisins d'une maison de vacances . Et Camilla Lackberg en joue beaucoup , usant des mêmes recettes à chaque fois (mais pourquoi s'en priver puisque ça marche !) Elle alterne les passages joyeux concernant la famille de notre jeune couple , la petite vie pèpère du commissariat et les passages un peu plus trashs et pervers touchant le(s) meurtrier(s) . Et elle ne nous épargne pas ,question perversité , la Camilla...
Victoria , jeune adolescente sans histoire a disparu depuis 4 mois lorsqu'elle réapparaît atrocement mutilée mais vivante à la lisière d'une forêt . Hélas ses blessures sont trop importantes pour qu'elle survive et puisse témoigner de ce qui lui est arrivé . Patrik et ses collègues sont en charge de l'enquête , cette histoire faisant écho à d'autres disparitions d'adolescentes dans le secteur .
Parallèlement Erica , rassemble les matériaux pour écrire un livre sur un fait divers réel remontant vingt ans en arrière , une femme qui a tué son mari (ex dompteur de lions dans un cirque ), lequel maltraitait leur fille ." www.babelio.com

****LE CALICE JUSQU'À LA LIE, roman de Jérôme CAMUT et Nathalie HUG, 2016, 824 pages

23/10/2016 01:03 par livresentete

CAMUT Jérôme---HUG Nathalie

W3, tome 3--LE CALICE JUSQU'À LA LIE, SW Télémaque, 2016, 824 pages

 

Un roman, une brique, un voyage hors du commun dans notre monde moderne en EUROPE.

Un roman, un film d'action genre espionnage, guerre entre pays et leurs forces militaires, policières et espionnage. De beaux personnages de femmes et d'hommes dévoués à la cause de la justice contre les forces de pays puissants et bien organisés militairement.Des actions qui se déroulent comme  dans un flm ou  journal télévisé avec des attentats. Un roman d'Action bien écrit, bien mené. Des actions qui se déroulent sous nos yeux de témoins de page en page. De grands frissons et de l'audace à couper l'appétit à un jeûneur.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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Pour en savoir davantage:

Résumé :

 "Les locaux de W3 ont été soufflés par une terrible explosion…Qui est responsable de ce massacre ?
Ceux qui ont échappé à la mort vont très vite comprendre qu'ils ne sont pas sortis d'affaire.
Sur les décombres encore fumants de l'immeuble, les drames se nouent et les destins s'entrelacent une dernière fois.
La plus unie des familles peut-elle résister à tant d'horreur ?" L'éditeur

 

Un lecteur:

 

W3 est une série qui marque indéniablement le genre. Par son gigantisme (trois volumes de plus de 800 pages chacun), par sa manière très cinématographique de traiter le récit, par son coté engagé aussi.
Jérôme Camut et Nathalie Hug ne font pas dans la demi-mesure, ça n'a jamais été leur style, et ce troisième tome de W3 en est quelque part l'accomplissement. Une sorte de démesure qui permet de prendre la mesure de l'humanité des personnages.
Pas facile de proposer un nouveau tome sans tomber dans la redite ni tourner en rond. le risque existait vraiment, mais les Camhug sont aguerris à ce genre d'exercice d'équilibristes. Leur tétralogie des Voies de l'ombre l'avait déjà prouvé, W3 ne fait qu'enfoncer le clou : ce troisième épisode va plus loin encore, et dans d'autres directions aussi.
Il faut dire que ceux qui ont lu le tome 2 doivent être, comme moi, encore sous le choc, un an après. Encore fébriles et interrogatifs tant son final nous avait laissé sans voix. de quoi se jeter avidement sur les premiers chapitres et les avaler en apnée, avec le palpitant qui s'emballe ; émotions à fleur de peau.
Et ce n'est que le début. Sincèrement, j'ai été embarqué, comme rarement, dans un grand huit d'émotions. Secoué, ballotté, et surtout ému.
C'est une pure magie que de donner ainsi vie à des êtres de papier, de nous les rendre tangibles et si proches qu'on à l'impression qu'ils font partie intégrante de notre vie. Ne comptez pas sur moi pour vous dire quoi que ce soit concernant ceux qui sont encore debout après l'explosif tome 2. Comptez sur moi, par contre, pour insister sur le fait que nombre de ces personnages sont devenus de vrais proches, qui resteront présents dans un coin de mon esprit, même si la série s'achève ici.
Le calice jusqu'à la lie est l'apothéose qu'on attendait. Un récit prenant et parfois bouleversant. Une intrigue tentaculaire et ancrée dans la réalité, qui part dans tous les sens sans pour autant nous perdre en chemin. Une histoire engagée, qui prouve qu'un thriller peut faire passer des messages forts et nous enchaîner durablement à ceux qui la composent. Une partition orchestrée de mains de maîtres par les deux auteurs qui ont puisé dans leurs tripes, ça se sent. Une capacité étonnante à mettre du liant dans cette histoire où les protagonistes sont liés par le sang.
A coups de chapitres très courts et de dialogues incisifs, l'intrigue éclate à travers le monde, avec des acteurs qui font partie d'un jeu qui les dépasse parfois (souvent même, pour certains…).
Une plongée dans des trafics où la tension est parfois extrême, sorte d'état de guerre en nuances de gris foncé. Une immersion dans les dérives de notre société de consommation et dans les abjections que peut perpétrer l'homme.
Suivre cette histoire n'est pas un long fleuve tranquille, mieux vaut ne pas baisser sa garde. Une fois de plus, les Camhug m'auront secoué comme jamais, avec des rebondissements du genre à me faire blasphémer à voix haute. Pour vous dire, un des événements m'a fait poser le roman durant une heure entière, estomaqué que j'étais, le regard dans le vide à me dire qu'il n'y a vraiment que Jérôme Camut et Nathalie Hug pour oser aller si loin.
Ce tome 3 est sans doute le plus émouvant, parce qu'on a vécu tant de choses avec ces personnages-là. le deuil, la violence, le dégoût, la rédemption, l'amour… Parce qu'on a été touché par leurs failles et leurs parcours chaotiques, aussi.
Un troisième tome qui aura repoussé les limites du genre et où la violence du monde des hommes aura permis de révéler la profonde humanité de certains. C'est sans doute cela le plus important.
4,5/5   www.babelio.com

FRAGMENTS DE LUCIDITÉ, Comment supporter les choses comme elles sont, de Jean-Louis SERVAN-SCHREIBER, 2016, 217 pages

17/10/2016 16:15 par livresentete

  • FRAGMENTS DE LUCIDITÉ, Comment supporter les choses comme elles sont, de Jean-Louis SERVAN-SCHREIBER, 2016, 217 pages

    FRAGMENTS DE LUCIDITÉ, Comment supporter les choses comme elles sont, de Jean-Louis SERVAN-SCHREIBER, 2016, 217 pages

    17/10/2016 16:15 par livresentete

SERVAN-SCHREIBER Jean-Louis

FRAGMENTS DE LUCIDITÉ, Comment supporter les choses comme elles sont, Fayard, 2016, 217 pages

Un livre sur l'homme moderne, sa réalité. Avec ce livre ma réalité me rattrape, me ressaisit.

Les trente sujets abordés par l'auteur m'aident, me permettent de me situer dans ma réalité active.

Ce livre est une image propre de la vie actuelle avec sa modernité. En résultent trente petits chapitres ciselés où chacun pourra trouver en écho ses questionnements intimes.

Un livre repensé et un auteur à découvrir pour sa lucidité.  

Gilles LAGROIS,Auclair, Québec

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"On ne peut voir les choses que de son point de vue."

"Être désespéré, c'est la moindre des choses. Comment pourrait-il en être autrement dès que je cesse de de me raconter des histoires? Le monde est compliqué, plus que je ne peux le comprendre. Les autres sont surtout indifférents, parfois hostiles."

"Espérer n'est pas vivre, c'est attendre de vivre. Mais c'est un remède  de cheval !"

"... l'espoir ne me garantit pas contre la déception."André Comte-Sponville

"Un philosophe qui ne croit pas au CIEL se doit d'être lucide."

"... une dose appropriée d'espoir au bon moment me permet d'agir, mais ne change rien au réel."

"En naissant j'ai été précipité dans le mystère d'être, avec ses attraits et ses difficultés, mais, à coup sûr. sans explications."

"La modernité nous a fourni tous les conforts, sauf celui de l'esprit."

"Au départ, je suis seul.Ainsi suis-je né et ainsi je mourrai. Mais, pendant le trajet, on voyage ensemble.  "Grâce aux autres, je peux souvent oublier ma solitude."  

"Tout souvenir est une légende en formation."

"L'imagination réinvestit le territoire de la mémoire."

"Ma nature me pousse vers d'autres dont le genre me convient..."

"En pratique donc, ne jamais perdre de vue qu'il me faut à la fois accepter ma condition et surtout me rendre acceptable aux yeux des autres."

"Au XX1e siècle, le bonheur est devenu un produit pour grandes surfaces."

"Content ou heureux. Exigence modérée, bien. L'humeur est la plus déterminante pour vivre pleinement."

"Notre solitude existentielle est aussi ancienne que la conscience humaine."

"La diversité sied à la jeunesse, l'enraciment rassure le troisième âge."

"Mais le monde  avance plus vite que nous, et on finit par le comprendre."  

"POUR MA PART, J'AI LA LUCIDITÉ OPTIMISTE."  

 

Pour en savoir davantage:

Résumé :

 

« Être désespéré, c’est la moindre des choses quand on se veut lucide. Le monde est compliqué, plus que je ne peux le comprendre. Les autres sont surtout indifférents, parfois hostiles. Ma vie est insignifiante, et si brève. Je n’y peux rien, c’est le réel. Et pourtant je suis plutôt content de vivre. »

Être lucide sur les réalités de l’existence, sur soi-même et continuer à aimer la vie est le défi quotidien de Jean-Louis Servan-Schreiber. Pour lui, la lucidité, notre bouclier contre l’illusion, est indispensable pour ruser avec la déception et l’amertume.

En résultent trente petits chapitres ciselés où chacun pourra trouver en écho ses questionnements intimes.

Accompagné des pingouins philosophes de Xavier Gorce, Jean-Louis Servan Schreiber nous propose d’approcher l’essentiel avec le sourire.

L'éditeur

Une lectrice:

 

     

"Comme toujours avec les livres de l'auteur l'optimisme est de mise, la joie de vivre un devoir. C'est tout à fait le livre à lire actuellement, moment où il n y a pas trop de raisons d'être optimiste que ce soit sur le plan politique, écologique ou sociétal si en plus pour certains on ajoute la vie personnelle on a bien besoin d'un petit coup de pouce pour voir la vie du bon coté.

Ce que j'aime c'est que Jean-Louis Servan Schreiber ne se prend jamais au sérieux, il y a toujours de la dérision, une petite pointe d'humour. Ici, il n'est pas question de jouer les redresseurs de tort, ni même de prétendre faire des miracles, car de recette miracle il n'y en a pas. Ce livre donne des pistes pour améliorer l'ordinaire et nous montre combien il n'est pas nécessaire de se voiler la face et fuir la réalité des choses pour être heureux bien au contraire.
A chacun d'adapter ses précieux conseils à sa propre vie et ses propres besoins. Les 30 chapitres sont courts et les illustrations avec les petits pingouins facétieux sont vraiment agréables. Un livre qui se lit vite et peu se picorer , se prendre et se poser, on peut lire les chapitres dans le désordre. Un livre qui fait cogiter, qui redonne du pep's. Je n'ai rien de négatif à dire, c'est un livre nécessaire .
VERDICT 
Un livre positif et vraiment nécessaire en ces temps de baisse de moral, de morosité ambiante. A mettre entre toute les mains, parfait pour les salles d'attente, les transports en commun ou tout simplement pour passer quelques heures au calme."

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NOTRE QUELQUE PART. roman de Nii Ayikwei PARKES, 2014, 269 pages, gagnant de trois prix.

14/10/2016 15:54 par livresentete

  • NOTRE QUELQUE PART. roman de Nii Ayikwei PARKES, 2014, 269 pages, gagnant de trois prix.

    NOTRE QUELQUE PART. roman de Nii Ayikwei PARKES, 2014, 269 pages, gagnant de trois prix.

    14/10/2016 15:54 par livresentete

PARKES Nii Ayikwei

 NOTRE QUELQUE PART, Zulma, 2014, 269 pages, Prix Baudelaire 2014, Prix  Laure Bataillon 2014, Prix Mahogany 2014

 

NOTRE QUELQUE PART, c'est le GHANA. UN roman du genre polar mais  à  l'Africaine. Nous pénétrons dans un pays, dans une culture avec ses légendes, ses habitudes sociales, ses modes de vie, l'avidité de ses fonctionnaires mais également l'authenticité de sa culture et de sa population. Un grand roman, un auteur  original, authentique à découvrir.

"Jonglant avec les codes du polar à l'anglo-saxonne et du conte traditionnel , le jeune romancier confronte remarquablement les cultures africaine et occidentale,urbaine et villageoise." L'Express

 

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

www.livresentete.vip-blog.com

 

"Les oiseaux n'ont jamais cessé de chanter. Si tu regardes bien, tu vas voir que quoi qu'il se passe les oiseaux vont chanter leur chanson."

"Quand je pars en forêt les bruits là-bas sont plus éclatants que la lumière, alors oui c'est la lumière qui me  surprend...ma mère m'avait averti de bien regarder - fais attention."

"...mais les jambes de la fille étaient comme les pattes de devant de l'enfant de l'antilope--maaaigre seulement! C'est plus tard que j'ai appris qu'elle était la chérie d'un certain ministre. Hmm."

"... notre village là, c'est comme un vagin, Ceux qui sont dedans n'ont pas de problème; ceux qui sont dehors trouvent que ça sent."

"Ces gens-là .Policemans, avocats, ministres, ils n'apprendront jamais rien; les lois des livres et le pouvoir des fusils n'enseigneront jamais les manières de faire avec les humains."

"Les besoins de la terre sont plus importants que nos besoins."

DONKOR. Inspecteur chef."Ces gens ne vous accordaient de jouir de vos devoirs civiques qu'au gré de leur fantaisie. La liberté ne lui serait rendue réellement que s'il accédait à toutes ses exigences."

DONKOR.KAYO,médecin légiste."Oui, enfin de toutes façons vous n'êtes pas venu me chercher pour mes jambes longues."

"Cesse de pleurer la morte, occupe-toi de la vivante."

 

Pour en savoir davantage:

                                               "C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l’écoute de Yao Poku et de ses légendes étrangement éclairantes…
Porté à merveille par une traduction qui mêle français classique et langue populaire d’Afrique de l’Ouest, ce roman époustouflant nous laisse pantelants, heureux de la traversée d’un monde si singulier."

Un lecteur:

"Notre quelque part de Nii Ayikwei Parkes est un roman ou le récit oral, le conte africain rencontre la modernité. C'est un voyage tour à tour entre le village et la ville donc le Ghana traditionnel et le Ghana «nouveau». C'est une histoire qui mêle l'intelligence scientifique et l'intelligence «occulte». Nous avons deux narrateurs dans ce livre: Yao Pokou, dont le langage ponctué d'images, de répétitions ( des mots dits deux fois comme pour insister sur leur importance) et de proverbes rappelle la tradition orale légendaire de l'Afrique et de l'Afrique de l'ouest en particulier et un narrateur dont la voix rétablit le récit.

Nous avons donc une narration en «Je» et une en «Il». Cela n'est en aucun cas déroutant et nous permet d'apprécier, de savourer et de comprendre mieux l'histoire. C'est aussi un portrait d'une Afrique, d'un Ghana qui voit les policiers de hauts grades, ceux-mêmes qui devraient assurer la sécurité de la population et la justice, se comporter comme des criminels: par ce fait, n'importe qui peut se retrouver arrêté et accusé de n'importe quoi sans pouvoir se défendre, puisqu'il semble que cette corruption vienne du gouvernement ( en particulier des ministres). Nous sommes en présence d'un chantage, d'une enquête policière que l'on qualifierait de bidon.
Yao Poku, chasseur et amateur de vin, nous raconte l'histoire: une jeune femme de passage dans son village, attirée par un magnifique oiseau à tête bleue, le suit jusqu'à la case de Kofi Atta. Ce qu'elle y découvre entraîne l'arrivée d'une police peut discrète et voire impolie. Sa découverte sera aussi la raison de la présence de Kayo Odamtten, un jeune médecin légiste, tout juste rentré d'Angleterre. Pour mener à bien son enquête, Kayo ( Kwadwo), qui n'a rien perdu des bonnes manières et des coutumes
de son enfance ( il renoue avec ses racines), accepte d'écouter le conte surprenant de Yao Poku. Pour connaître le conte du chasseur, savoir les détails de l'enquête et bien plus, lisez Notre quelque part. "

GROSSIR LE CIEL, roman de Franck BOUYSSE, 2014, France, 198 pages

07/10/2016 22:53 par livresentete

  • GROSSIR LE CIEL, roman de Franck BOUYSSE, 2014, France, 198 pages

    GROSSIR LE CIEL, roman de Franck BOUYSSE, 2014, France, 198 pages

    07/10/2016 22:53 par livresentete

BOUYSSE Franck

GROSSIR LE CIEL,2014, France, 198 pages

Un roman réussi. Un village, deux voisins. La vie au jour le jour. Deux hommes sans famille, sans femme. Deux solitaires. La vie de deux voisins où le quotidien prend toute la place, le temps, les tâches saisonnières jusqu'à ce qu'un événement va bouleverser ce quotidien tranquille, sans histoire.

J'ai aimé ce roman pour son écriture pénétrante, à fleur de peu, d'une grande sensibilité et d'intériorité. Il ne ne passe rien sinon dans la mémoire et la  conscience de chacun.

Un roman qui pose la question à savoir quel est le lien entre les deux personnages. Chacun a le choix de sa vie sans réponse possible, sans justification. Les relations ne sont pas aux confidences et aux échanges personnels.

Un auteur à découvrir pour son intériorité et le respect du choix de vie de chacun.    

Gilles Lagrois, Auclair, Québec> www.livresentete.vip-blog.com

"C'était une drôle de journée, une de celles qui vous font quitter l'endroit où vous étiez assis depuis toujours sans vous demander votre avis."

"Le hameau le plus proche s'appelait Grizac, situé sur la commune du Pont-de-Mont-Vert."

GUS. "Les distances, dans ce coin-là, c'était du temps, pas des mètres et GUS  n'était pas un oiseau."

"Pas malheureux, pas vraiment heureux non plus."

"Tout ce qu'il avait jamais su faire, ce qu'on attendait de lui."

"Un drôle de pays de brutes et de taiseux."

"Mais qui aurait pu raisonnablement affirmer qu'un voisin et un chien représentaient une vraie famille? Juste mieux que rien."

"La solitude est point commun à beaucoup d'hommes et de femmes, comme si la mort

s'invitait à tous les mariages."

"Têtu les gens du cru!|"

"Les gens sans opinion n'intéressent personne."

"Le diable,il habite pas les enfers, c'est au paradis, qu'il habite."

"Ça aussi, c'était sa liberté, pouvoir choisir d'être seul dans cette obscurité promise."

 

Résumé :

" L' abbé Pierre vient de mourir. Gus ne saurait dire pourquoi la nouvelle le remue de la sorte. Il ne l' avait pourtant jamais connu, cet homme-là, catholique de surcroît, alors que Gus est protestant. Mais sans savoir pourquoi, c'était un peu comme si l'abbé faisait partie de sa famille, et elle n'est pas bien grande, la famille de Gus. En fait, il n'en a plus vraiment, à part Abel et Mars. Mais qui aurait pu raisonnablement affirmer qu'un voisin et un chien représentaient une vraie famille ? Juste mieux que rien. C'est justement près de la ferme de son voisin Abel que Gus se poste en ce froid matin de janvier avec son calibre seize à canons superposés. Il a repéré du gibier. Mais au moment de tirer, un coup de feu. Abel sans doute a eu la même idée? Non.
Longtemps après, Gus se dira qu'il n aurait jamais dû baisser les yeux. Il y avait cette grosse tache dans la neige. Gus va rester immobile, incapable de comprendre. La neige se colore en rouge, au fur et à mesure de sa chute. Que s'est-il passé chez Abel ?" 

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Un lecteur

"Deux fermes éloignées de quelques centaines de mètres dans ce coin paumé des Cévennes. Au lieu-dit appelé Les Doges. Autour, des grands espaces, des montagnes, des forêts et des prairies. Recouverts de neige une bonne partie de l'année. C'est ici que vivent Gus et son chien, Mars, et Abel. Deux paysans isolés des hommes. Qui s'occupent de la terre et élèvent quelques vaches et veaux. Ils ne demandent rien à personne, vivent et se contentent de peu. Ils se rendent de menus services, à l'occasion, mélangent leurs solitudes en buvant un coup, chez l'un ou chez l'autre. Mais se connaissent très peu finalement, bien qu'ils soient voisins depuis toujours. En ce jour du décès de l'abbé Pierre, la vie de chacun va brutalement être chamboulée... 
Franck Bouysse nous plonge au coeur de ces espaces sans fin. Dans les Cévennes, loin de tout, l'on fait ainsi la connaissance de Gus et son chien Mars, et Abel. Deux taiseux qui ne parlent pas pour ne rien dire. Deux âmes solitaires, un lourd passé et des secrets familiaux qui semblent peser. L'auteur dévoile peu à peu la vie de Gus, un homme confronté à la rudesse de la vie, une vie rythmée par le temps et les bêtes. Il prend son temps et s'attarde sur de menus détails de la vie quotidienne et décrit avec précision la nature environnante, les silences et la solitude. L'écriture, élégante, d'une incroyable justesse et précision, sert à merveille ce récit aux personnages forts et complexes. Les dialogues, si rares, sont savoureux et percutants. Ce roman, inquiétant, sauvage, âpre et profondément sombre, est un véritable hymne à la nature, froide et minérale, et aux hommes."

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