MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS, de Ransom RIGGS, 2016, 436 pages 1|3 tomes
06/05/2017 20:46 par livresentete
RIGGS Ransom
MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS, 2016, 436 pages, 1/3 tomes
Un roman fantastique pour jeunes et vieux dont les principaux personnages sont des enfants pour les bons et des adultes pour les mauvais.Un monde féerique qui nous ramène au 3 septembre 1940
grâce à la magie du monde de la boucle. Un monde particulier, à part de notre monde,un monde propice à la magie mais surtout des enfants aux dons particuliers, hors d'âge.
Un roman tourne-pages qui nous ramène à des personnages de rêve grâce au talent fécond d'écriture et d'imagination de l'auteur.
Un roman fantastique à découvrir et trois tomes de plaisir à venir. Un bijou à mettre entre toutes les mains, peu importe votre âge.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Je venais juste de me résigner à vivre une vie ordinaire, quand des événements extraordinaires se sont produits."
"Le monstre m'a rendu mon regard; ses yeux nageaient dans des fossés pleins d'un liquide sombre; des lambeaux de chair noire pendaient sur sa carcasse voûtée. Sa bouche ouverte, grotesque laissait échapper un faisceau de langues interminables,qui se tortillaient comme des anguilles. J'ai hurlé. La créature a fait volte-face et disparu dans les fossés. Le bruit a alerté RICKY, qui a levé le canon de sa 22 et tiré: pop! pop! pop!"
"Des crises de panique dans le bus? Des insomnies? Il suffisait d'augmenter la dose. Je ne dormais que que trois ou quatre heures par nuit."
Des rêves." Trouve l'oiseau! Trouve la boucle! Puis la fenêtre se brisait et les langues noires se déployaient vers nous."
"J'avais traversé l'Atlantique pour rencontrer Miss Peregrine."
"De l'autre côté de la tombe du vieux. Le changement de temps, aussi soudain qu'inattendu..."
"L'Homo sapiens, l'espèce se divise en deux branches: les coerfolcs, la majorité de l'humanité, et la branche cachée des esprits particuliers , que l'on nomme "syndrigast" nous étions considérés comme des chamans et des mystiques. À l'abri dans des sortes d'enclaves physiques et temporelles."
"Seuls les particuliers capables de prendre une forme d'oieau peuvent manipuler le temps."
"Seules les femmes naissent ombrunes."
"Ils étaient les dieux de cet étrange petit paradis, et j'étais leur invité."
"Ils se disaient capables de maîtriser le temps et d'échapper à la mort: quelques particuliers insastisfaits...la négation des lois empiriques qui gouvernent le monde."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante.
Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l'enfermement et l'immortalité.
Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres".
Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse...
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Une lectrice:
"Miss Pérégrine et les enfants particuliers"...voilà d'emblée un titre alléchant pour un roman pour le moins...particulier!
J'ai d'abord craqué pour l'objet-livre en lui même: une couverture en noir et blanc avec au milieu une petite fille au visage fermé. Et puis si on regarde de plus près, on constate qu'elle lévite. "Les enfants particuliers"? d'accord: serait-ce des enfants aux pouvoirs magiques? Sur la 4ème de couverture se trouvent d'autres photos pour le moins étranges: une seule enfant observe son double reflet dans un bassin d'eau, deux autres sont maquillés en clown mais ont un crâne déformé...Mais qu'est-ce que c'est que ce truc?!
A l'intérieur du livre d'autres photos toutes aussi étranges sont parsemées au fil des pages.
Et puis on regarde le petit résumé au dos: "Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante. Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l'enfermement et l'immoralité."
"Merveilleuse, étrange, émouvante, palpitante, fantastique": autant d'adjectifs qui qualifient très justement ce livre. En effet, une fois passée la surprise des photos, nous ne pouvons faire autrement que de nous embarquer dans cette aventure qui mêle L Histoire réelle: la 2nde guerre mondiale, et un univers fantastique composé de boucle temporelle, de personnages qui se transforment en oiseau, de gentils enfants aux dons particuliers enfermés pour éviter les persécutions, de monstres qui veulent les tuer.
Ransom Riggs, dont c'est le premier roman, réussit parfaitement à faire cohabiter ces deux univers. Il en résulte un livre qui laisse une empreinte. C'est à la fois sombre (il pleut beaucoup, l'ambiance est pour le moins glauque en dehors de la boucle temporelle et les photos en noir en et blanc sont pour beaucoup dans cette atmosphère si particulière). Mais c'est également drôle et plein d'espoir.
Pour terminer, c'est un livre dont il est assez difficile de parler tant il y a de choses à dire, de sentiments qui se mêlent.
C'est un bijou à mettre entre toutes les mains. www.babelio.com
ERIC-EMMANUEL SCHMITT
L'HOMME QUI VOYAIT À TRAVERS LES VISAGES, roman, 2017, 420 pages'****
Un roman, un voyage parmi les âges,parmi les hommes et les fantômes, parmi les philosophes et parmi nos sociétés agressées de nos jours par l'ÉTAT ISLAMIQUE.L'auteur talonne, traque les idées établies.
De l'humour.Parfois la vérité par l'absurde, parfois par le contraire.De la philosophie, de la foi.
L'auteur porte à réfléchir sur soi-même.Une vie intérieure riche, solide, durable.Un raisonnement parfois déstabilisant.On y retrouve de l'homme et de l'histoire de l'homme. Une réflexion philosophie ou un roman à suspense.
Un auteur à retrouver avec plaisir pour les qualités de son écriture et de son imagination fertile.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Les hommes crèvent d'occuper le futur, jamais le présent.Ils se préparent à vivre, ils ne se réjouissent pas de vivre."
"-Tu dors?
À la voix qui me parle, je voudrais crier"non"mais je me tais en gardant mes paupières closes.Prononcer un mot m'arracherait au rêve qui m'enchante."
AUGUSTIN."Je serai enclin à m'apprécier, ce sont les autres qui me vomissent! "Une tête à claques" 25 ans
"Chez certains, la terreur l'emporte sur la douleur, les amenant à délirer de souffrance." J'assiste à cela, muet, tremblant, pénétré par l'horreur.
"AUGUSTIN, ta peur se nourrit de l'inconnu.Ne panique pas. Je ne dois pas redouter ma mort. qui es-tu pour moi? Jamais je n'avais croisé un vivant escorté par un inconnu. Il fallait que ça tombe sur moi."
"Tu postules que les guerres se font au nom de Dieu parce ce que les hommes instrumentalisent Dieu, usurpant sa parole et lui empruntant une légitimité.Dieu est un texte,Dieu ne relève d'aucun savoir.ni du savoir de nos sens."
"Monte le dossier contre DIEU-C'est lui qui tue. Il comfirme ses soupçons. Partout DIEU parle.
Dieu menace ou récompense. Partout, DIEU ordonne le pire."
"POURQUOI LA FOI EXIGERAIT-ELLE UNE SOUMISSION TOTALE?"
"Je regrette le Dieu de mon athéisme."
"Il ne s'adresse qu'à une minorité: le cercle des leaders."
"Quand on cherche des raisons d'aimer, on n'aime pas."
"-ll y a donc un lien entre le religieux et la violence..
"-Non. Il y a un lien entre l'ignorance et la violence.
Ceux qui frappent veulent avoir raison et ne pas être démentis."
"La violence est une pathologie de la connaissance.La violence surgit quand l'homme rejette ses limites. La violence révèle une maladie de la pensée.
Quelle idiotie, prétendre que les religions génèrent la férocité! À chaque époque on abat.
Le barbare élimine celui qui ne pense pas comme lui."
"Pourquoi tant de violence dans la Bible."
"LE CORAN, UN LIVRE DE PAIX OU UN LIVRE DE GUERRE?"
"Nous nous détruirons si nous ne renonçons pas À la violence.ISLAM."
"Un intégriste n'a pas de questions, seulement des réponses."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
Une vague d’attentats ensanglante Charleroi. Morts et blessés s’accumulent. On soupçonne des mobiles religieux sous ces actes radicaux. Augustin, jeune stagiaire au journal local, se trouve pris, malgré lui, au cœur des événements. Pour prouver qu’il n’est pas l’idiot que tout le monde croit, il mène son enquête. Pour cela, il possède un don unique : il voit à travers les visages, percevant autour de chaque personne les êtres minuscules — souvenirs, anges ou démons — qui la motivent ou la hantent. Est-il un fou ? Ou le sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation sur la violence et le sacré va l’amener à la rencontre dont nous rêvons tous…
Une lectrice:
"Tout commence par un attentat, une bombe explose à la sortie d'une messe à Charleroi.
Au milieu du chaos, des cris et des gémissements, Augustin est là, paniqué et incrédule.
Augustin a le don de voir à travers les visages, il décèle et communique avec les morts qui continuent à entourer les vivants. Il perçoit des petits personnages qui dictent le bien ou le mal sur les épaules des gens. Et il voit sur l'épaule du terroriste, juste avant l'explosion, un homme barbu haut de quelques centimètres qui l'encourage à passer à l'acte.
EES nous propose un roman aux multiples facettes ; un côté ésotérique savamment mis en avant avec le don particulier du personnage d'Augustin, et narrateur de l'histoire. Il explore grâce à ses personnages, disserte, et extrapole sur la religion (les religions), sur la présence d'un Dieu, ce qui pousse les terroristes à agir.
« L'homme qui voyait à travers les visages » est un livre original, qui peut se lire comme une réflexion philosophique ou un roman à suspense."
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MANOUKIAN Pascal
CE QUE TIENT TA MAIN DROITE T''APPARTIENT, roman, 2017, 285 pages
Un roman dont le sujet est lourd: l'État Islamiste, l'enrôlement de nouvelles recrues, les traitements à la dure pour tous ceux qui ne sont pas musulmans et Islamistes. Un roman qui nous fait faire face à la réalité de ce qu'est la vie en SYRIE avec le DAECH et les DJIHADISTES. Un désenchantement qui nous fait oublier ALLAH et nous présente des actes de barbarie.
On en apprend beaucoup sur les politiques du MOYEN-ORIENT, des ententes, des conflits actuels et passés.Tout est sous la menace de mort.Soit tu tues, sois tu es tué.Nous sommes à l'ère de la barbarie.Les filles sont vendues sur Internet.L'État Islamique est un camp de l'horreur.Aucun respect de la vie humaine, les droits de la personne inexistants.
Un roman détaillé sur les conditions de vie en SYRIE en guerre, vu par un reporter de guerre dont les visions sont des plus réalistes. Un roman qui fait le point sur le DAECH, l'État Islamique et un auteur de talent à découvrir.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"L'INCULTURE EST LE TERREAU DE TOUS LES FANATISMES."
"Le printemps pour prendre des résolutions. L'été pour le plaisir de les mettre entre parenthèses. L'automne pour se dépêcher de les tenir.Et l'hiver pour remettre finalement le tout à plus tard."
"... à l'inverse de l'espèce humaine les salariés sont sournoisement repassés de la position debout à la position couchée."
"C'est simple, quand le désespoir est trop grand, il finit par rendre optimiste."
"DIEU est un pitbull, il ne lâche jamais."
"Leur force, ce sont nos divisions. C'est pour ça qu'ils nous chassent, qu'ils nous font la guerre, qu'ils nous montent les uns contre les autres, qu'ils nous séparent par des frontières...ils veulent tous nous soumettre, nous laisser dans l'ignorance en détruisant nos puits de pétrole ou en les laissant aux mains des cheiks répugnants et corrompus."
"... mais aujourd'hui nous avons un espoir de rester du côté de la lumière. Le CORAN l'ordonne, mon frère.Et notre paradis est ici, en terre de SHÂM."
"Le CORAN et la paranoïa sont les deux piliers de DAECH."
"The Ognon Router est un moteur de recherche. Télécharge-le. il te rend invisible. En attendant, sois prudent, le DIABLE est partout sur Internet."
"On peut tout prendre sans payer? Oui. Là-bas, tout ce que tient ta main droite t'appartient."
"...remettre sa vie entre les mains d'un passeur est statistiquement plus dangereux qu'une partie de roulette russe. Deux chances de survie sur cinq.Ils sont imperturbables, comme des joueurs de poker, c'est leur gagne-pain."
"ALEP...n'est plus qu'un immense terrier"
"Entre eux, ils s'échangent les otages, se pillent, s'égorgent, s'enlèvent les volontaires, s'allient, s'assassinent."
"Toutes les idéologies s'en prennent aux hommes et aux symboles qui les ont précédés."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"Si ce soir-là Charlotte n’était pas sortie dîner entre filles, elle promènerait Isis dans les allées d’un square. Il lui achèterait des livres qu’elle laisserait traîner sur la table de nuit. Chaque jour, elle serait plus belle. Chaque jour, il serait plus amoureux. Ils boiraient du Sancerre au bonheur de leurs 30 ans, danseraient sur Christine and the Queens. La vie ne tient parfois qu’à un bas filé…
Le miracle n’arrivera pas : cette nuit-là, Karim perd tout. Son désir de vengeance va le mener jusqu’aux ruines d’Alep, au cœur de la machine à embrigader de Daech. Là où se cachent les monstres, mais aussi les centaines d’égarés qui ont fait le mauvais choix pour de mauvaises raisons. Là où il faudra lutter pour ne pas ressembler aux bourreaux.
Un voyage réaliste au pays mal connu de l’embrigadement et de toutes les violences.
Les éditeurs
Le diable au creux de la main
Les échoués, roman
Un lecteur:
"A travers les destins de Karim, Aurélien, Lila, Adam et de quelques autres plus ou moins anonymes, l'auteur dresse un tableau très sombre de l'Etat Islamique, de leurs têtes pensantes/dirigeantes à leurs exécutants. Approche et recrutement par internet, départ de jeunes volontaires ultra-motivés, combats en Syrie, implication de petits enfants (qui doivent s'entraîner à tuer en éventrant des peluches, en égorgeant des volailles...), embrigadement d'adolescentes, au 'mieux' pour être soldates, au pire pour servir de putes à qui-n'en-veut.
Pascal Manoukian n'épargne pas grand chose à son lecteur. J'avais pu le constater dans son excellent premier roman 'Les échoués', consacré au parcours de quelques migrants arrivés clandestinement en France au début des années 90.
Ce dernier ouvrage est très instructif, certes, et il montre bien le pouvoir des images et des baratins de propagande véhiculés via le net, mais cette vision apocalyptique m'a dérangée, même si elle correspond à la réalité - je n'en doute pas.
Le portrait de cette organisation terroriste est tellement terrifiant qu'il risque de rendre parano le lecteur occidental 'non averti'. L'auteur a beau souligner à quel point les jeunes recrues de l'EI sont les premières victimes, on peut craindre que certains confondent ses véritables intentions avec un discours prônant un repli franchouillo-nationaliste, un appel à une méfiance accrue à l'égard de l'islam et des étrangers (du genre 'attention, les terroristes sont partout !')."
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HUSTVEDT Siri
TOUT CE QUE J'AIMAIS, roman, Actes Sud, 2003, 454 pages
Roman sur l'humain, deux hommes,deux femmes , deux garçons enfants, deux ruptures de couple, un garçon caractériel MARK. Même enfant, MARK, n'est pas toujours clair. il manipule, il ment, il dit se tromper mais c'est évident qu'il le fait délibérément.MARK devient un jeune homme manipulateur, menteur, amoral. il cède facilement à ses pulsions: carence affective et délinquance La compromission, l'hypocrisie et la lâcheté font partie de son quotidien. Tous sont ses victimes par amour.
La vie nous entraîne dans son flot capricieux, choisit son cours pour nous. Une description de la vie telle qu'elle est avec ses changements de travail, de couple, de ville, d'amis, d'événements spontanés parfois dérangeants.
Un livre émouvant, poignant qui parfois nous semble nous échapper par ses virements de situation imprévisibles car humains.
Une auteure à découvrir pour son écriture et sa psychologie pénétrante des personnages.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"À droite de la toile, je lus la petite carte dactylographiée: William Wechsler, Autoportrait. Je pensai d'abord que l'artiste plaisantait, et puis je changeai d'avis."
"Je me suis souvent demandé par la suite pourquoi l'image d'une meurtrissure sur un corps de femme m'avait paru érotique.. La peau est tendre ...mais la façon dont l'artiste l'a peint le fait ressortir."
"ERICA STEIN. L'érotisme provient de ce que je peux imaginer que je suis en train de me regarder, moi. Il faut être les deux à la fois, sinon il ne se passe rien. L'un des fantasmes entre le spectateur-peintre et l'objet féminin devait être la fécondation."
ERICA."Tu sais, LÉO, plus tu es intelligent, plus tu es sexy."
"Les expériences érotiques de VIOLET représentaient plus que des anecdotes fascinantes. C'étaient d'enviables aventures d'audace et de liberté."
"Les gens amoureux paraissent souvent ridicules aux regards d'autrui."
MARK."Il était intelligent mais mauvais élève,ce qui suggérait une attitude de rebellion passive.
Il avait menti à ses parents. Il était attiré par le contenu violent de l'art de TEDDY GILES."
"La comédie de MARK s'était distinguée des mensonges ordinaires en ce qu'elle nécessitait l'entretien attentif d'une fiction complète."
"Mark savait qu'il m'avait volé de l'argent, et il savait que c'était mal agir mais je suis convaincu aussi qu'il ne ressentait ni remords ni honte."
"MARK était entraîné à faire ce qu'il avait déjà fait: mentir, voler, disparaître, réapparaître et, finalement, après récriminations, colère et larmes, se réconcilier avec sa belle-mère."
"La délinquance de MARK ...que notre chagrin était provoqué par des manipulations de la plus basse espèce.Toujours dupés par le même méchant scénario."
Pour en savoir davantage:
Une histoire d'amitié sur un fond artistique des années 70. Ce n'est pas un hasard si Siri Hustvedt dédie son livre à Paul Auster. On y retrouve dans un décor new-yorkais les mêmes turbulences étranges, le même thème du double, les mêmes intentions gouvernées par le sens de l'amitié. Ici, en l'occurrence, ce sont deux couples qui vivent sur les mêmes rythmes dans les milieux artistiques, emménagent les uns à côté des autres, attendent leur premier enfant ensemble, vivent et traversent de semblables tragédies. Des histoires parallèles qui ne manquent pas de failles ni d'angoisses ni de douleur, de la perte d'un enfant à la toxicomanie d'un autre, de la séparation à la déchirure.Déployant le portrait d'une génération vouée à la réussite, modèle parmi les modèles mais craquant de toutes parts, Siri Hustvedt ajoute clins d'œil et mises en abîme : aux descriptions de tableaux succèdent des essais sur la boulimie et les désordres de la nutrition, des remarques sur l'hystérie, des relents de Charcot qui sont autant d'échos sur l'étrangeté de l'existence.
La conclusion optimiste n'est aussi pas la moindre référence heureuse à Paul Auster, dont l'œuvre s'illumine toujours par un triomphe de l'humanité. Céline Darner
Un lecteur:
"Deux couples, Léo (le narrateur) et Erica d'un côté, Bill et Violet de l'autre vivent une amitié sans nuages, mais plusieurs évènements dramatiques viennent bouleverser leurs existences.
Siri Hustvedt nous offre une plongée dans le New York artistique et intellectuel dans les années soixante dix.
L'amitié, le désir, le deuil, le mensonge, la maladie, l'addiction mais aussi l'art contemporain et ces dérives. Il faut accepter de se perdre dans cette histoire tant l'écriture est dense, exigeante. D‘une grande sensibilité aussi.
Mais « Tout ce que j'aimais » est aussi un roman extrêmement pessimiste. Siri Hustvedt offre une réflexion sur le temps qui passe inévitablement douloureux. Elle le fait avec un talent et une finesse psychologique remarquables. Une belle découverte même si son livre m'a donné le blues. Préparez vos mouchoirs." www.babelio.com
HARRY POTTER ET L'ENFANT MAUDIT, pièce, parties un et deux, 2016, 340 pages
Quel bonheur de retrouver HARRY POTTER, père,GINNY sa Femme et soeur de RON marié à HERMIONE,DRAGO, le père de SCORPIUS, l'ami d' ALBUS POTTER et tous les autres personnages des sept romans de HARRY POTTER !
Les textes de la pièce de théâtre nous sont facilement accessibles par l'écriture flamboyante de J.K. ROWLING.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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ACTE 1, SCÈNE 1, LA GARE DE KING'S CROSS.À LONDRES
"La gare est bondée et plongée dans une grande agitation. L'endroit déborde d'une foule de gens qui essayent tous d'aller quelque part.Au milieu de ce tohu-bohu, bouillonnant et tourbillonnant, deux grandes cages bringuebalent sur des chariots surchargés de bagages, poussés par deux jeunes garçons: JAMES POTTER ET ALBUS POTTER.Ils sont suivis de GINNY, leur mère. Un homme de trente-sept ans, HARRY, porte sa fille, LILY, sur ses épaules."
LE CHOIXPEAU MAGIQUE
Avez-vous peur des noms que je dois prononcer?
Redoutez-vous celui que je vais annoncer?
Pas Poufsouffle! Pas Serdaigle! Pas non plus Gryffondor!
Surtout pas Serpentard! Quel sera donc mon sort?
Ne crains rien, mon enfant, je sais très bien choisir,
Si tu pleures d'abord, après tu sauras rire.
Lily Potter. GRYFFONDOR.
ALBUS SEVERUS POTTER, SERPENTARD
ALBUS POTTER ET SCORPIUS MALEFOY sont amis.
ALBUS: Je n'ai pas choisi, vous savez ça? Je n'ai pas choisi d'être son fils.
RON. "Lorsque les autres seront épargnés, lorque le temps sera retourné, lorsque les enfants invisibles assassineront leurs pères; alors le SEIGNEUR DES TÉNÉBRES reviendra."
ACTE 11, UN RÊVE. PRIVET DRIVE, DANS LE PLACARD SOUS L'ESCALIER.
ACTE 111, POUDLARD, DANS LE BUREAU DE LA DIRECTRICE
ACTE 1V. MINISTÈRE DE LA MAGIE, DANS LA GRANDE SALLE DE RÉUNION.
GODRIC'S HOLLOW, DANS LA MAISON DE JAMES ET LILY POTTER, 1981
Pour en savoir davantage:
Résumé :
D'après une nouvelle histoire originale de J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne, la nouvelle pièce de théâtre de Jack Thorne, "Harry Potter et l'Enfant Maudit" est la huitième histoire de la saga Harry Potter et la première histoire de Harry Potter officiellement destinée à la scène. La première mondiale de la pièce aura lieu à Londres dans un théâtre du West End le 30 juillet 2016.
Être Harry Potter n'a jamais été facile et ne l'est pas davantage depuis qu'il est un employé surmené du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus, doit lutter avec le poids d'un héritage familial dont il n'a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.
LES ÉDITEURS
Un lecteur:
"Le format pièce de théâtre peut effrayer au premier abord : peu de narration, un peu court si vous aimez les pavés… Et puis, soyons honnête : on a parfois un peu de mal à imaginer une cérémonie de la répartition sur une scène. Ou encore un échange de sortilèges. Mais quand on lit la pièce, on parvient sans difficulté à se plonger dans l'univers, et nos a-priori se transforment pour devenir « j'ai envie de voir la pièce et cette scène ».
Bon, ce qui me "gêne" le plus, c'est la narration peu présente. Et le temps qui file à toute vitesse aussi. À la différence des livres Harry Potter, on n'est pas dans le format « un livre = une année à Poudlard ». En quelques paragraphes, une année est déjà passée, on a beaucoup d'actions… Pour les adeptes de descriptions, c'est un peu frustrant. En fait, j'en voudrais bien plus, et surtout, j'aimerais lire le quotidien de nos personnages principaux à Poudlard.
Parce que oui, Harry n'est pas le seul personnage principal de cette pièce. Et ainsi, j'en viens donc au contenu de la pièce (avouez, c'est ce que vous attendiez le plus héhé).
On ne change pas une équipe qui gagne : on retrouve notre Golden Trio (Harry, Ron et Hermione) ainsi que leurs petites familles. Et on retrouve aussi certains personnages que l'on connaît bien : Draco, McGonagall, Ginny… Et je vais commencer avec mon premier reproche : ça fait du bien de retrouver tous ces personnages familiers, on est une fois de plus attaché à eux (qui l'aurait cru, je n'ai pas détesté Ginny dans la pièce, en soi c'est un exploit !) … Mais on peut parfois reprocher au format pièce de théâtre de modifier un peu les caractères des personnages pour que cela colle plus à la pièce.
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BARBE JEAN
AUTOUR DE DÉDÉ FORTIN, Leméac, 2001, 111 pages, Québec
André FORTIN est le chanteur du groupe LES COLOCS. Né en 1962, décédé en 2000, il s'est suicidé à coups de couteau de cuisine. La drogue n'était pas en cause ni l'alcool car DÉDÉ FORTIN consommait à peine deux bières à l'occasion.
L'auteur, Jean BARBE, qui a connu le chanteur nous dépeint de façon respectueuse, touchante mais crédible la vie de DÉDÉ FORTIN.
L'auteur et le chanteur avaient le même âge étant nés tous les deux en 1962.
Une biographie touchante d'un chanteur Québécois connu pour ses textes touchants, sa musique de party très populaire. Il a marqué son époque par sa musique enlevante et les paroles de ses chansons réalistes à la mesure des Québécois.
Une biographie mais également une analyse psychologique du personnage troublé et troublant, au caractère explosif et contrôlant.
Au travail, il agissait souvent en tyran, piquait des colères, s'emportait. ll était perfectionniste, exigeait la perfection des musiciens du groupe. Tout devait se faire selon ses exigences personnelles.
L'auteur rend justice au talent de l'artiste par son écriture et son étude psychologique du personnage.
Un artiste à découvrir pour son oeuvre et un auteur talentueux à percer.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Il était rempli d'énergie. Il déménageait.Il donnait l'impression de ne jamais douter.Il a connu un succès foudroyant. Il était aimé des critiques, et aimé du public.
Il était pour des dizaines de milliers de personnes, une bouffée d'air frais, une autre façon de vivre, de jouir, de faire la fête.
Il écrivait des textes sombres sur des musiques joyeuses, endiablées, qui chassait la grisaille. On disait de lui que c'était un gars de party. L'amitié comptait beaucoup pour lui.
I s'est tué un soir de mai, en se frappant au torse d'une dizaine de coups de couteau. Cétait un couteau de cuisine. La drogue n,était pas en cause. Voilà ce que je sais."
"DÉDÉ. ...on les aurait crues écrites par un dépressif chronique, un pauvre garçon malheureux, l'éponge de la souffrance du monde.Il ne savait pas mentir. Il descendait au fond de lui-même et ramenait les perles noires de ses chansons."
"Les mots qui se traçaient sur le papier n'étaient pas d'encre mais d'ombre. Une ombre concentrée, épaisse, indélébile. Il avait sa part d'ombre devant lui mise à plat , mise en mots et en rimes."
"Il ne pouvait pas l'ignorer. il se mettait lui-même le nez dedans. Ses proches disent que l'écriture lui était pénible. on le comprend."
"Sans doute pour ça qu'il était dépressif quand il préparait un disque.Parce qu'il carburait à 1'ombre.
C'était systématique. DÉDÉ est déprimé. "
Pour en savoir davantage:
"En retraçant le chemin de croix de Dédé Fortin, Jean Barbe évoque aussi le sien. Le résultat, inclassable et bouleversant, mêle avec doigté biographie et confidences.
Il aurait pu se contenter de retracer l’itinéraire atypique du chanteur des Colocs, depuis ses débuts artistiques frustrants jusqu’à sa disparition tragique, alors que tout allait pourtant si bien pour le groupe – il y avait bien assez de matière pour écrire 100 pages là-dessus. Mais Jean Barbe a choisi un angle plus personnel, dévoilant beaucoup de lui-même dans cet Autour de Dédé Fortin, un livre qui s’inscrit particulièrement bien dans la nouvelle collection "Résonnances" des Éditions Leméac.
L’auteur et chroniqueur bien connu, qui avait exactement le même âge que le disparu, montre comment résonnent chez lui les contradictions d’André Fortin, joyeux drille à la plume si sombre qui, au faîte du succès, allait se faire hara-kiri dans la solitude la plus complète. Avec de nombreuses parenthèses sur le contexte socioculturel des années 90, il raconte les étapes importantes de la trop courte vie d’André Fortin, rappelant l’arrivée à Montréal d’un jeune hyperactif bourré d’idées folles autant que de talent, ses études en cinéma, les débuts du groupe. En se basant sur les témoignages de quelques proches du chanteur, il raconte l’ascension des Colocs depuis l’intérieur, l’adéquation de plus en plus difficile entre leur idéal musical et les rouages du show-biz. "Grand pouvoir de notre show-biz: c’est en le contestant qu’on y accède le mieux. Et dès lors, notre voix se perd sous les bravos."
Jean Barbe explore aussi la difficulté d’aimer, chez André Fortin, son insatisfaction constante, comme si le bonheur était toujours dans les bras de la prochaine conquête. Il fait un portrait amical mais sans complaisance d’un artiste exigeant, voire intransigeant avec ses collaborateurs, et montre les failles de cet extraordinaire leader, les périodes de crise, la dépression, sans toutefois donner dans l’anecdote juteuse ni se perdre dans les conjectures du genre il-a-fait-ceci-parce-qu’il-a-manqué-de-cela.
Ce qu’on pourrait appeler un essai biographique est pour Jean Barbe l’occasion de réfléchir sur le succès, l’ambition, le pouvoir et ses fruits illusoires. Il témoigne avec une sincérité désarmante de la difficulté de vieillir, d’entrer dans le rang, surtout pour ceux qui en ont tant contesté la logique. "Comment refuser les règles absurdes et jouer tout de même?" se demande-t-il.
Vedette, Dédé Fortin se sent en contradiction avec lui-même. L’auteur fouille ce type de contradiction, lui qui a fréquenté les abîmes de l’alcool et du désespoir, après avoir été rédacteur en chef de l’hebdo que vous tenez entre vos mains et chroniqueur télé très en vue. "Ceux qui me connaissent très bien savent les fissures sous le roc, l’inconfort quasi permanent, le sentiment de n’être jamais tout à fait adéquat […]. Il m’arrive parfois de m’effondrer comme un château de cartes", écrit-il avant d’en arriver au courageux constat que ç’aurait pu être lui, le disparu.
Et il pose des questions. Beaucoup de questions. Pourquoi détenons-nous le record occidental du plus haut taux de suicide chez les hommes de 18 à 40 ans? Pourquoi en parlons-nous si peu? Serait-ce en vertu de l’idée désuète et stupide qu’en en parlant, nous allons donner des pensées noires à d’autres?
Autour de Dédé Fortin fait le portrait d’un artiste attachant, mais aussi d’une génération tourmentée. Jean Barbe esquisse des pistes, ceci n’expliquant pas tout à fait cela – il est évident que Dédé Fortin avait besoin d’une aide clinique -, mais dégageant plusieurs motifs de dépression chez une génération X née dans les lendemains de party de la génération précédente. Éd. Leméac, 2001, 120 p.
https://voir.ca/livres/2001/10/31/autour-de-dede-fortin-jean-barbe/
BLY Nellie
10 JOURS DANS UN ASILE, reportage de 1887, Éditions du sous-sol, 2015, 125 pages
Un reportage digne d'un grand roman du genre thriller, grands frissons garantis. L'homme est vraiment un loup pour l'homme. sans gêne, sans pitié, sans humanité. La cruauté, la dégradation à l'état pur avec les pires abus humains.
Un reportage datant de 1887 sur les conditions des femmes internées dans un asile. Un reportage qui a eu pour effet de changer les conditions des femmes internées.
A lire sans faute si le sujet et les conditions de la femme de l'époque vous touchent.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Le 22 septembre 1887, Le WORLD me donna comme mission de me faire interner dans l'un des asiles de fous de New-York. Mon rédacteur en chef, JOSEPH PULITZER, souhaitait que je décrive en termes simples et directs les soins apportés aux patientes, les méthodes de la direction, etc ..."
"Mais chose étrange, plus je parlais et me comportais normalement, plus les médecins étaient convaincus de ma folie..."
"Ce n'est que dans les épreuves que l'on réalise à quel point la gentillesse et la compassion sont rares dans ce monde."
Ambulance avec cocher.
"Face à mon silence obstiné, on ordonne de me conduire dans le pavillon des aliénées."
"Autant que vous le sachiez, vous êtes dans un hôpital psychiâtrique."
"Vous n'êtes pas près de sortir si vous vous obstinez à désobéir."
"L'asile de fous de BLACKWELL'S ISLAND, votre dernière destination."
"En comparaison, la potence me semble préférable à cet horrible tombeau."
"Une autre se laissait traînée par deux patientes. Estropiée, aveugle, jeune ou décrépite, laide ou belle: le plus absurde des échantillons humains, le plus ignoble des destins."
Retraite no 4." La violence qui règne là-bas est à peine croyable...un endroit pire qu'une porcherie."
"Son martyre devait ressembler aux tourments de l'enfer."
"L'asile d'aliénées de Blackwell's est une souricière à taille humaine."
"Elle devait avoir dans les 70 ans et était aveugle. Pourquoi vous me traitez comme ça? J'ai si froid. Quel crève-coeur que de l'entendre gémir. Donnez-moi un oreiller et une couverture, j'ai trop froid."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"Engagée en 1887 au journal New York World du célèbre Joseph Pulitzer, Nellie Bly se voit confier une mission pour le moins singulière : se faire passer pour folle et intégrer un asile, le Blackwell's Island Hopital à New York. Intrépide, courageuse et soucieuse de dénoncer les conditions de vie des laissées-pour-compte, elle accepte le défi et endosse le rôle. Elles reste dix jours dans l'établissement et en tire un brûlot. D'abord publié en feuilleton, ce reportage undercover met en lumière les conditions épouvantables d'internement des patientes ainsi que les méthodes criminelles du personnel. L’œuvre de Nellie Bly, jusqu'alors inédite en France, marque la journalisme dit "infiltré" et préfigure les luttes pour l'émancipation des femmes."
LES ÉDITEURS
Une lectrice:
"A l'origine, traduction et réédition des Editions du Sous-sol, puis édité en poche par Points, ce petit livre contient trois reportages de Nellie Bly : 10 jours à l'asile, Dans la peau d'une domestique et Nellie Bly, esclave moderne - Une immersion dans une fabrique de boîtes.
Les trois textes se complètent très bien, car ils décrivent chacun dans un milieu particulier la vie des femmes pauvres à New York, souvent venues dans cette grande ville pour trouver du travail, sous-payées, hébergées dans des pensions misérables, et mal traitées.
10 jours à l'asile montre d'une façon terrible comment la moindre attitude étrange ou non conforme peut être jugée comme de la folie. Au début de son reportage, Nellie Bly ne sait pas trop comment s'y prendre : elle ne veut pas recourir à des personnes de sa connaissance et risquer de les impliquer contre leur gré dans une supercherie. Elle définit elle-même sa stratégie, l'applique sans aide aucune.
A chaque étape de son parcours vers l'asile, elle pense se heurter à la sagacité des médecins et être rapidement démasquée. Surprise et ravie de la facilité avec laquelle elle a pu se faire interner, elle démontre l'incompétence et la légèreté des médecins qui la déclare folle, simplement parce qu'elle se trouve déjà dans l'asile. Et si y elle arrive aussi facilement, c'est que ni la police, ni la justice ne savent quoi faire d'une jeune femme sans protection, à l'esprit apparemment égaré.
Le parcours de ses compagnes d'infortune est plus terrible encore : des femmes seules, pauvres, souvent étrangères, que personne ne connaissait, pouvaient, sans autre forme de procès, être enterrées vivantes à Blackwell's Island, et parfois même avec leur enfant. Nellie Bly s'attache de façon touchante à les appeler par leur nom, s'enquiert de leur situation une fois libérée, mais certaines ont purement et simplement disparu. Personne ne peut dire ce qu'elles sont devenues.
A l'asile, c'est surtout la folie des infirmières qui se déchaîne, brutale et sadique ; c'est la violence en toute impunité envers des personnes enfermées, qui ne trouvent aucun soutien, et surtout pas auprès des médecins complices par surdité volontaire.
On regrette de ne pas disposer en fin d'ouvrage de plus de renseignements sur l'évolution de l'asile et du traitement des internées, de savoir si la prise de conscience de la ville et le million de dollar octroyé a permis un vrai changement et la libération de celles qui avaient toute leur tête à leur arrivée.
Aujourd'hui, l'asile a disparu, et Roosevelt Island, de son nouveau nom, peut être décrit comme un "îlot de paix au coeur de New York" sur un site internet.
Les deux autres reportages sont des immersions dans la vie de domestiques et ouvrières, à la merci du bon vouloir des agences de placement ou des patrons des petites fabriques, travaillant dix à douze heures par jour pour des salaires qui suffisent à peine à payer leurs loyers.
Ces trois reportages nous plongent dans une histoire de New-York oubliée dans le mouvement perpétuel de cette ville moderne et gigantesque, et elle le fait du point de vue d'une femme jeune, intrépide, libre et intelligente, curieuse de la vie de ses contemporaines pauvres et méprisées."
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BARBE Jean
CHRONIQUES DE L'AIR DU TEMPS, BORÉAL, 1993, 214 pages, QUÉBEC
Jean BARBE est journaliste, critique, chroniqueur.Dans ce livre il y a des faits divers, des histoires, des anecdotes, des faits, des confessions, des contes, des chroniques;tout cela autour de la condition humaine sur notre planète TERRE.
L'auteur nous renseigne sur des faits connus du Québec et des événements un peu partout dans le monde de la politique.Il a beaucoup de réflexions à faire sur la vie sociale et politique des Québécois, du Canada, des Amérindiens, de l'écologie, de l'environnement.
Chaque critique est une prise de conscience qui nous éclaire également sur des faits et des politiciens connus du Canada.
J'ai apprécié son sens de l'humour et son analyse parfois vitriolée des hommes politiques canadiens et du monde.
Un livre qui nous porte à réfléchir sur la vie intense que nous menons et des rôles imposés par les politiciens.
Une écriture directe, parfois coriace mais toujours éclairée. Période de 1985 à 1995.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"La culture québécoise, c'est tout ce qui ne parle pas du Québec et se contente de le faire."
"On est le plus joyeux bordel d'Amérique du Nord. Je ne sais pas pour vous, mais moi, personnellement, j'adore ça."
"Respecter et aimer le drapeau est un leurre si on ne respecte pas les gens, tous les gens, qui se sont ralliés à ses couleurs."
"...désormais le peuple assume son destin, désormais."
"Mais les mots, lorsqu'ils sont ronflants, endorment, Qu'y a-t-il aujourd'hui qui n'existait pas hier pour que désormais se conjuge au présent.Un sentiment. On ne fera pas un pays avec du sentiment--et il faut se méfier des mots qui gonflent métaphoriquement les voiles de l'indépendance. À force d'applaudir aux beaux discours, on gaspille nos forces."
"Quand on passe son temps à souffler dans la trompette de sa propre grandeur, on oublie parfois de respirer. Gonflé, dégonflé. Gonflé, dégonflé. C'est l'histoire du nationalisme québécois des dernières années."
"Quel mal y-a-t-il à être petit? Petit peuple industrieux et imaginatif issu des campagnes et des forêts d'ici, d'Europe et d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique, venu habiter les villes pour se faire une vie tranquille, manger à sa faim, travailler pour un toit et vêtir sa famille, et garder du temps de reste pour rêvasser, se promener et peut-être lire un livre."
"Ici, on est tellement bas que notre vue baisse quand quelqu'un fait des bassesses. Ici, on est tellement bas que c'est toujours une question de sous."
"Plus on est de fous, moins on cherche, plus on tète."
"À l'école au printemps, on n'apprend pas à penser, on n'apprend pas à chercher. On apprend qu'à réussir aux examens du Ministère. 1990.
Pour en savoir davantage:
" Je ne me suis jamais attaché à faire la chronique par le menu des faits et gestes d'une société à un moment donné.Il y a trop de choses que j'ignore, trop d'événements qui m'échappent, trop de questions à peine soulevées qui retombent aussitôt.
J'ai fait des chroniques sur l'air du temps. C'est-à-dire sur pas grand-chose: sur des gens qui ne font les unes des quotidiens; sur les événements qui ne sont pas significatifs pour les éditorialistes, mais le sont pour moi parce que, soudain, j'y perçois la trame d'un récit, l'embryon d'une comédie humaine flirtant avec la tragédie.
«Ces chroniques sont des histoires, des choses vues, D'AUTRES SIMPLEMENT IMAGINÉES LE SOIR AU COIN D'UNE RUE et qui s'incarnent sur le papier au petit matin, devant une tasse de café fort et trop sucré.
Il faudrait les lire comme on grignote des muffins, par petites bouchées distraites qui laissent tomber des miettes sur la nappe. Des preuves de notre passage.» J. B.
"Le problème, en fait, c'est que l'esprit de ce genre, qui fut très à la mode dans les gazettes québécoises de la première moitié du XXe siècle, s'est un peu perdu avec le temps. Le romancier Jean Barbe, à l'époque où il était rédacteur en chef de l'hebdomadaire Voir, signait des textes qui s'inscrivaient dans cette tradition. Dans un excellent recueil publié en 1993 et justement intitulé Chroniques de l'air du temps, il exprimait avec sensibilité l'esprit du billet: «L'air du temps est une fiction, et bien que nous respirions tous le même oxygène, chacun possède sa propre paire de poumons. Quand on ferme les yeux, le monde ne disparaît pas. Bien sûr, il continue à exister en dehors de nous, mais il poursuit également sa marche en nous — la marche d'un monde parallèle, dont le point de départ est la dernière image fixée, qui fait son cinéma sur l'écran de nos paupières.» Et le billettiste, en racontant cette expérience, nous lègue donc «des preuves de notre passage».
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QUIMPER Charles
MARÉE MONTANTE, ALTO, 2017, 67 pages, POÉSIE, Québec
Belle écriture poétique. La disparition d'une enfant bouleverse son père au point où il change plusieurs fois de lieu, de dimension passant du passé, à la réalité, à l'imagination du père marin à la recherche de son enfant en utilisant l'eau qui retourne à l'eau en la cherchant par son esprit vagabond.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"J'ai pris la mer par un jour de juin sur un bateau qui n'avait jamais vu le large en n'emportant que l'essentiel..."
"Dans ta petite boîte rose, j'ai rangé ta collection de pierres de lune."
"Avec le temps, le silence était devenu un objet tranchant, strident comme le sifflement d'une bouilloire ou le crissement de pneus sur la chaussée mouillée.
Jamais je n'aurais pu imaginer pire punition, pareil martèlement, jamais je n'aurais pu croire que le pas du temps puisse se muer en une chose si terrible."
Pour en savoir davantage:
"Quel courant fugitif a ravi Béatrice à ses parents ? Il n’aura fallu qu’un clignement d’yeux, aussi bien dire une éternité, pour que leur petite anémone disparaisse, laissant le couple enterrer un cercueil vide d’une indécente légèreté. Mais papa s’accroche à un espoir comme à une bouée : si chaque cours d’eau répond à l’appel de la mer, alors il remontera le courant qui le mènera jusqu’à sa fille.
Il s’improvise dès lors capitaine d’un improbable bateau de sauvetage. Au fil des jours, il sondera sans relâche les eaux du globe, notera selon les caprices de sa mémoire les souvenirs des jours heureux, insouciant devant la tempête qui gronde sur l’horizon.
Émouvante dérive sur le thème de l’absence mâtinée de poésie douce et saline, Marée montante est une déclaration d’amour à ceux qui nous quittent trop tôt, une comptine pour endormir le chagrin." Les éditeurs
« Un petit livre d’une grande profondeur et d’une grande beauté. »
« Il y a de la poésie et de la beauté dans Marée montante, malgré l’infinie tristesse qui l’habite […] Ce roman réussit ainsi à toucher un peu la pire de toutes les douleurs, avec pudeur et empathie, mais aussi en la regardant en face. Il faut du doigté pour s’attaquer à un tel sujet sans devenir mélo, et le défi est bien relevé. »
« C’est rempli de tendresse et de douceur. […] Une œuvre qui nous habite. »
GROFF Lauren
LES FURIES, Éditions de l'Olivier, 2017, 426 pages, ****
Roman à l'Américaine, sans retenue, tout peut se dire donc s'écrire. Mais tout de même, un roman réussi par l'écriture impulsive de l'auteure et les personnages rocambolesques du roman.
Tout est démesuré. Tout est grandiose, la richesse, la réussite de la carrière de LOTTO qui mesure 1m 90 et MATHILDE qui est une femme intelligente et flamboyante. Fêtes à l'américaine avec les ami-es et leurs enfants. tout se fait en grand, avec éclat, tout est faste.Même le chien s'appelle GOD.
Roman en dents de scie. il est parfois difficile de faire la différence entre sincérité et mensonge.
Des vies très variées. Des tempéraments insoupçonnés. Des caractères à éviter de provoquer.
Une écriture innovante, spontanée, surprenante dans son vocabulaire.
Deux parties du roman: FORTUNE et FURIES mais également deux versions apparentes de la même histoire, des mêmes drames personnels: on reste ce qu'on est. La vie nous change peu sauf son jeu.
Une histoire, des égos énormes de femmes puissantes, d'hommes talentueux et beaux, même trop grands. Tout est permis pour réussir sa vie tant que ça reste secret.
Un grand roman et une auteure à découvrir pour son style d'écriture audacieux mais réussi.
"Car le bien, qui fait les dieux, cause la ruine des hommes."
Mourir est facile, ce qui est dur c'est de vivre.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Le corps sait ce que le cerveau refute."
"L'audace physique, tel un funambulisme intellectuel:le plaisir, non pas du plaisir, mais de la performance, la revanche sur les contraintes, la flûte, le paquet d'espérances.
Du sexe comme rébellion contre la manière dont les choses devraient être. ]Ça paraît familier?¨]]©a l'est. Il n'est pas d'histoire plus banale sur terre]!"
"Cette histoire ne correspond pas à ce qu'on nous raconte d'habitude au sujet des femmes.L'histoire des femmes, c'est celle de l'amour, de la fusion avec l'autre. Légère variante:le désir de fusion n'est pas réalisé."
MATHILDE."Elle n'a jamais menti. Elle s'est contentée de ne pas en parler."
AURÉLIE. 4 ans. "Elle est responsable de la mort de son frère-bébé. Elle est laissée à ses grands-parents."
LÉO SEN. "OSER, C'EST FAIRE."
"La vie était riche de possibles. Ou possiblement riche."
"Qu'est-ce-que la réussite? C'est pouvoir travailler autant qu'on veut dans le domaine qui nous fait vibrer."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
« Le mariage est un tissu de mensonges. Gentils, pour la plupart. D’omissions. Si tu devais exprimer ce que tu penses au quotidien de ton conjoint, tu réduirais tout en miettes. Elle n’a jamais menti. Elle s’est contentée de ne pas en parler. »
Ils se rencontrent à l’université. Ils se marient très vite. Nous sommes en 1991. À vingt-deux ans, Lotto et Mathilde
sont beaux, séduisants, follement amoureux, et semblent promis à un avenir radieux. Dix ans plus tard, Lotto est devenu
un dramaturge au succès planétaire, et Mathilde, dans l’ombre, l’a toujours soutenu. Le couple qu’ils forment est l’image-type d’un partenariat réussi.
Mais les histoires d’amour parfaites cachent souvent des secrets qu’il vaudrait mieux taire. Au terme de ce roman, la véritable raison d’être de ce couple sans accrocs réserve bien des surprises.
LES ÉDITEURS
Un lecteur:
"Si Les Furies est le troisième roman de Lauren Groff, c'est le premier que je lis de cette Américaine de 39 ans. Mais il donne furieusement envie de découvrir les autres. Car l'originalité de sa construction le dispute à la brillance du style.
Il nous plonge dans l'intimité d'un couple, celui que forment Lancelot, dit Lotto, et Mathilde Satterwhite, dont on découvrira plus tard qu'elle s'appelle en fait Aurélie et que sa mère était poissonnière sur les marchés à Nantes.
La première partie est vue du point de vue de Lancelot, la seconde avec les yeux de Mathilde. Ce qui nous donne deux versions totalement différentes et met tout à la fois le ressenti que l'on peut avoir d'un même événement et le mensonge sous toutes ses formes au coeur d'un livre que l'auteur souhaitait au départ publier en deux volumes, baptisés Destins et Furies.
Tout commence merveilleusement bien pour le jeune couple. C'est la période de la lune de miel, celle de tous les possibles. Lancelot connaît ses premiers succès de comédien. Il rêve de gloire, soutenu par Mathilde. Et même si sa riche famille ne semble pas voir son union d'un bon oeil, il croit en sa chance. D'autant que jusqu'à présent tout lui a souri, baigné dans cette atmosphère joyeuse de la fin des années 60. Aux premiers succès sur les planches, s'ajoutent ceux auprès des filles : « Lotto fut baptisé "Maître Queue". Il serait faux de dire qu'il baisait tout ce qui passait, en réalité il voyait dans chaque fille le meilleur de ce qu'elle avait. »
Mais quand il rencontre Mathilde, il sent que les choses deviennent plus sérieuses, que sa vie prend un tournant. D'autant que sa femme devient bien plus qu'une compagne très agréable, une collaboratrice, une protectrice, une gestionnaire de carrière, apparemment pleine d'abnégation.
Et si les amis s'éloignent peu à peu, peu importe. Car Lotto choisit de se lancer dans une carrière de dramaturge, entend revisiter la mythologie et réussir en tant qu'auteur plutôt qu'en tant qu'acteur. de premiers succès font du bien à son égo, mais l'installent aussi dans une sorte de confort proche de la cécité. Car il ne voit plus la vie qu'à travers le prisme de cette oeuvre qui se construit « Quelque chose se passait tout au fond de lui. Un haut-fourneau qui le carboniserait s'il s'ouvrait. Un secret si profondément enseveli que même Mathilde l'ignorait. »
Imperceptiblement, il s'éloigne de sa femme. À l'image de l'opéra sur lequel il travaille avec Leo, on sent le drame couver, on imagine l'issue tragique. Et si l'on voit bien le dessein de l'auteur qui entend souligner cette descente aux enfers avec les extraits des oeuvres de Lancelot, il faut aussi reconnaître qu'elles rendent la lecture moins fluide… Jusqu'au moment où la version de Mathilde prend le relais.
Ici, les secrets ont un poids autrement plus lourd. Sur les circonstances qui ont conduit cette fille unique de France aux Etats-Unis, sur la relation qu'elle entretient avec son «protecteur», sur la manière dont elle partira à la recherche d'un bon parti. le mariage n'est plus alors une belle histoire d'amour, mais le fruit d'un calcul qui tient davantage de Machiavel que de Cupidon.
Au fil des révélations, le récit devient stupéfiant, fascinant. Très troublant. Entre le personnage lisse et bien-né de Lotto et les failles et la complexité du personnage de Mathilde, Lauren Groff dissèque bien davantage qu'un mariage. Elle fait voler en éclat la légende de l'amour qui serait la «fusion avec l'autre», brise la version trop fleur bleue du rêve américain et radiographie une société qui se cherche des valeurs, une vision." www.babelio.com