ENCABANÉE, roman de Gabrielle Filteau-Chiba,89 pages, 2018, Québec
20/04/2020 00:07 par livresentete
Gabrielle Filteau-Chiba
ENCABANÉE, roman, 89 pages, 2018, Québec
Roman sincère, touchant, l'auteure se dévoile telle qu'elle pense , telle
qu'elle est. Elle quitte la ville pour se retrouver, assume au jour le jour sa
situation de vie à la campagne, son nouveau mode de vie improvisé mais
volontaire.Elle se veut libre et écologique.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé
Anouk a quitté son appartement confortable de Montréal pour un refuge forestier
délabré au Kamouraska. Encabanée loin de tout dans le plus rude des hivers, elle
livre son récit sous forme de carnet de bord, avec en prime listes et dessins.
Cherchant à apprivoiser son mode de vie frugal et à chasser sa peur, elle couche
sur papier la métamorphose qui s’opère en elle: la peur du noir et des coyotes
fait place à l’émerveillement; le dégoût du système, à l’espoir; les difficultés
du quotidien, au perfectionnement des techniques de déneigement, de chauffage du
poêle, de cohabitation avec les bêtes qui règnent dans la forêt boréale…
AFFICHER
On en parle
Tout laisser pour mieux recommencer. Loin de la ville. De la pollution. De la
consommation à outrance. Un pari un peu fou (&hellip😉 Un roman sobre, engagé et
poétique.
– Les libraires
Encabanée n'est pas à proprement parler une histoire de survie. Le ton est
lyrique, la poésie, omniprésente et le propos, militant.
– La Presse
Sur fond de froid glacial, la langueur des jours de solitude – de l’eau qui
s’accumule dans les tasses près de la fenêtre au grincement des arbres – est
dépeinte à merveille entre les pages de ce court récit. Qui sait, peut-être que
vous serez habités par une fièvre d’évasion semblable à la fin de cette
invitation à la contemplation!
– Bible urbaine
CITATIONS:
"Je reste ici à manger du riz près du feu, à chauffer la pièce du mieux que je
peux et à appréhender le moment où je devrai braver le froid pour remplir la
boîte à bois."
!La mémoire se cultive comme une terre. Il faut y mettre le feu parfois."
"Y planter un champ de roses imaginaires , à la place."Anne Hébert
"Comment fait-on pour éviter l'usure, le cynisme, l'apathie quand le peuple plie
et s'agenouille devant l'autorité consentant comme un cornouiller qui ne capte
plus de rêves?"
"Oublier qu'être féministe, c'est aussi ne pas avoir envie d'égaler qui que se
soit."
"Pour moi, l'acte le plus féministe que je puisse commettre, c'est suivre mon
instinct de femelle."
"J'aimerais éprouver ce sentiment d'enracinement quand on travaille le sol d'un
jardin et le vivre comme un effort de guerre pour protéger la Terre."
"Enfin, plus un signe ni un son venant de la civilisation."
"Simplicité, autonomie, respect de la nature. Le temps de méditer sur ce qui
compte vraiment,"
"On ne perd que lorsqu'on abandonne."
"Accepter que le pétrole des sables bitumineux passe sur notre territoire, se
taire devant un tel risque environnemental, c'est être complices de notre propre
destruction "
"Qu'il serait beau, ce monde, si on le laissait tranquille."
"NOUS SOMMES LES FORCES QUI PROTÈGENT L'ENVIRONNEMENT."
"TU NE CÉDERAS PAS AUX AUTORITÉS DU SYSTÈME. N'ABANDONNE JAMAIS. HONORE LA
TERRE. SOIS PACIFIQUE. VOIS LE BEAU."
"Enfin, j'avais découvert le sens à ma vie de féministe rurale: me dévouer à la
protection de la nature, corps et âme. Le printemps fertile n'était pas si loin.
ENCABANÉE, roman de Gabrielle Filteau-Chiba,89 pages, 2018, Québec
20/04/2020 00:07 par livresentete
Gabrielle Filteau-Chiba
ENCABANÉE, roman, 89 pages, 2018, Québec
Roman sincère, touchant, l'auteure se dévoile telle qu'elle pense , telle
qu'elle est. Elle quitte la ville pour se retrouver, assume au jour le jour sa
situation de vie à la campagne, son nouveau mode de vie improvisé mais
volontaire.Elle se veut libre et écologique.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé
Anouk a quitté son appartement confortable de Montréal pour un refuge forestier
délabré au Kamouraska. Encabanée loin de tout dans le plus rude des hivers, elle
livre son récit sous forme de carnet de bord, avec en prime listes et dessins.
Cherchant à apprivoiser son mode de vie frugal et à chasser sa peur, elle couche
sur papier la métamorphose qui s’opère en elle: la peur du noir et des coyotes
fait place à l’émerveillement; le dégoût du système, à l’espoir; les difficultés
du quotidien, au perfectionnement des techniques de déneigement, de chauffage du
poêle, de cohabitation avec les bêtes qui règnent dans la forêt boréale…
AFFICHER
On en parle
Tout laisser pour mieux recommencer. Loin de la ville. De la pollution. De la
consommation à outrance. Un pari un peu fou (&hellip😉 Un roman sobre, engagé et
poétique.
– Les libraires
Encabanée n'est pas à proprement parler une histoire de survie. Le ton est
lyrique, la poésie, omniprésente et le propos, militant.
– La Presse
Sur fond de froid glacial, la langueur des jours de solitude – de l’eau qui
s’accumule dans les tasses près de la fenêtre au grincement des arbres – est
dépeinte à merveille entre les pages de ce court récit. Qui sait, peut-être que
vous serez habités par une fièvre d’évasion semblable à la fin de cette
invitation à la contemplation!
– Bible urbaine
CITATIONS:
"Je reste ici à manger du riz près du feu, à chauffer la pièce du mieux que je
peux et à appréhender le moment où je devrai braver le froid pour remplir la
boîte à bois."
!La mémoire se cultive comme une terre. Il faut y mettre le feu parfois."
"Y planter un champ de roses imaginaires , à la place."Anne Hébert
"Comment fait-on pour éviter l'usure, le cynisme, l'apathie quand le peuple plie
et s'agenouille devant l'autorité consentant comme un cornouiller qui ne capte
plus de rêves?"
"Oublier qu'être féministe, c'est aussi ne pas avoir envie d'égaler qui que se
soit."
"Pour moi, l'acte le plus féministe que je puisse commettre, c'est suivre mon
instinct de femelle."
"J'aimerais éprouver ce sentiment d'enracinement quand on travaille le sol d'un
jardin et le vivre comme un effort de guerre pour protéger la Terre."
"Enfin, plus un signe ni un son venant de la civilisation."
"Simplicité, autonomie, respect de la nature. Le temps de méditer sur ce qui
compte vraiment,"
"On ne perd que lorsqu'on abandonne."
"Accepter que le pétrole des sables bitumineux passe sur notre territoire, se
taire devant un tel risque environnemental, c'est être complices de notre propre
destruction "
"Qu'il serait beau, ce monde, si on le laissait tranquille."
"NOUS SOMMES LES FORCES QUI PROTÈGENT L'ENVIRONNEMENT."
"TU NE CÉDERAS PAS AUX AUTORITÉS DU SYSTÈME. N'ABANDONNE JAMAIS. HONORE LA
TERRE. SOIS PACIFIQUE. VOIS LE BEAU."
"Enfin, j'avais découvert le sens à ma vie de féministe rurale: me dévouer à la
protection de la nature, corps et âme. Le printemps fertile n'était pas si loin.
MANUEL DE LA VIE SAUVAGE,Jean Philippe Baril Gérard, 2018, 311 pages,Québec
07/04/2020 16:06 par livresentete
Jean-Philippe BARIL GUÉRARD
MANUEL DE LA VIE SAUVAGE, 2018, 311 pages,Québec
«Manuel de la vie sauvage»: histoires sans morale,LE DEVOIR
Explorateur sans fard de la mécanique souvent grinçante des relations sociales,
sociologue masqué qui plonge au coeur d’écosystèmes très compétitifs — le monde
de la technologie, le milieu juridique —, Jean-Philippe Baril Guérard, 30 ans,
surfe encore sur le dessus de la vague.
Après Sports et divertissements (2014) et Royal (2016), roman campé dans
l’univers impitoyable des finissants en droit qui lui a permis de remporter plus
tôt cette année le Prix littéraire des collégiens, Manuel de la vie sauvage, son
troisième roman, nous fait assister à la naissance houleuse d’une start-up où
des « robots conversationnels » permettraient, en utilisant les traces
numériques laissées par une personne décédée, de continuer à communiquer avec
elle.
Kevin Bédard, le narrateur, président-directeur général de Technologies Huldu
Technologies inc., issu d’une famille de parvenus de Thetford Mines, nous
raconte en détail son expérience, de ses débuts d’étudiant en informatique
fauché jusqu’à la création d’une application révolutionnaire qui va le rendre
riche comme Crésus — ou comme Jobs. Une réussite éclatante, mais pas sans
taches.
Car on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Kevin nous le répète et ne
passe sous silence ni les morts ni les larmes qui ont ouvert la voie à sa
réussite. Entre mode d’emploi, leçon d’affaires et froid récit des événements,
Manuel de la vie sauvage distille son venin. « Je n’ai pas encore trouvé de
moteur d’innovation plus puissant que la haine. Ça a été le cas pour moi, et je
l’ai observé chez toutes les personnes qui ont réussi : elles entretiennent une
haine nourrie et constante envers quelqu’un ou quelque chose, et ce désir
d’écraser, ou de se venger, devient un mantra qui permet de garder les yeux sur
l’objectif, d’exciter leur esprit de compétition. »
Et son moteur à lui, c’est son prénom. Un prénom sans lequel, dit-il, il
n’aurait « pas travaillé aussi fort pour prouver qu’il est possible pour un
Kevin de finir autrement que maçon en Beauce ».
L’écrivain avait créé en 2017 à l’Espace libre une pièce de théâtre (La
singularité est proche) nourrie des thèmes similaires, carburant à la
transhumanité et à l’anticipation et explorant les possibilités de transcender
la mort au moyen de la technologie.
Dans un langage cru, résolument urbain et imprégné de l’air du temps, Manuel de
la vie sauvage vient cristalliser certaines préoccupations de l’époque. Faites
votre choix : le pouvoir de l’argent, les relations humaines jetables,
l’individualisme sans frein, la cannibalisation de la vie de chacun par les
réseaux sociaux.
Et derrière le romancier, on l’entend du début à la fin de son Manuel de la vie
sauvage, le dramaturge n’est jamais non plus très loin : les dialogues et les
phrases sonnent ici avec justesse et précision.
Aux commandes d’une machine narrative encore une fois bien rodée, mise à jour,
posant souvent, mine de rien, des questions à la fois crues et profondes,
Jean-Philippe Baril Guérard est une manière de moraliste contemporain — hybride
2.0 entre Michel Houellebecq et Jean-Simon DesRochers.
CITATIONS:
"Et c'est ce que vous désirez: plus que faire de l'argent,vous voulez surtout
sentir que vous êtes capable de laisser votre trace en innovant,..vous devez
naviguer avec soin pour vous rendre à bon port."
"Les échecs sont des succès qui se font attendre."
"Je n'ai pas encore trouvé de moteur d'innovation plus puissant que la haine,une
haine nourrie et constante envers quelqu'un ou quelque chose, et ce désir
d'écraser,ou de se venger, devient un mantra qui permet de garder les yeux sur
l'objectif,d'exciter leurs esprit de compétition."
"On a beau être une bonne personne,ce ne serait pas humain de ne rien détester."
"Je suis devenu entrepreneur parce que je voulais changer le monde.Pour
moi,l'argent est un moyen,pas une fin."
"Il faut faire à sa tête,mais on est rien sans le regard des autres."
"La crainte inspire le respect,et tout le monde ne demande qu'à se faire
respecter.Faites-vous respecter. C'est essentiel,si vous voulez réussir."
"Le premier pas vers la trahison est la confiance,"
"Les humains sont intrinsèquement inconstants."
"Si j'ai été trahi,c'est d'abord parce que je me suis exposé. Les humains ne
font que ça,briser leurs promesses."
"Toutes les relations humaines impliquent une forme de transaction. On fait des
concessions."
"La prédation. Le parasitisme.Le commensalisme.Le mutualisme. La symbiose. On
fait tous ça."
"La pire chose qu'on puisse faire à un enfant,c'est d'être trop généreux pour
lui."
"Il n'y a rien de plus puissant qu'une idée. Avec les idées,on arrive à
construire des fictions, et la fiction est le tissu de notre société."
"La capacité de façonner l'esprit humain."
"Mais c'est en se perdant qu'on trace de nouveaux chemins."
"Chaque moment est précieux. Qu'on a terriblement peu de temps. Parce que la vie
peut basculer en un instant. Tout change. Disparaît.Se transforme.
Les humains ont cette formidable capacité d'analyser,et une intuition
incroyable. Il ne faudra pas regarder en arrière; peu importe ce qu'on fait,on
emprunte toujours le meilleur chemin possible. Il y aura toujours un plan."
Gilles LAGROIS,Auclair,Québec
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UN PARADIS TROMPEUR,roman de Henning MANKELL,2011, 394 pages
04/04/2020 21:50 par livresentete
MANKELL Henning
UN PARADIS TROMPEUR,roman, 2011, 394 pages
Un roman qui nous fait vivre les déboires du racisme, de ses médisances, de ses
détractations dans une période de colonialisme européenne dans une écriture
mordante.
Gilles LAGROIS, Auclair,Québec
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Résumé :
Le froid et la misère ont marqué l'enfance de Hanna Renström dans un hameau au
nord de la Suède.
En avril 1904, à l'âge de dix-huit ans, elle s'embarque sur un vapeur en
partance pour l'Australie dans l'espoir d'une vie meilleure. Pourtant aucune de
ses attentes – ou de ses craintes – ne la prépare à son destin. Deux fois mariée
brièvement, deux fois veuve, elle se retrouve à la tête d'une grosse fortune et
d'un bordel au Mozambique, dans l'Afrique orientale portugaise. Elle se sent
seule en tant que femme au sein d'une société coloniale régie par la suprématie
machiste des Blancs, seule de par la couleur de sa peau parmi les prostituées
noires, seule face à la ségrégation, au racisme, à la haine, et à la peur de
l'autre qui habite les Blancs comme les Noirs, et qui définit tout rapport
humain. Ce paradis loin de son village natal n'est-il qu'un monde de ténèbres ?
Un lecteur:
Avril 1904, Hannah vient d'avoir dix-huit ans, elle réside dans un hameau de la
Suède du Nord avec sa mère et ses frères et soeurs. C'est une vie très rude, sa
mère, veuve, doit faire appel à toute son énergie pour élever et nourrir ses
quatre enfants. Elin, la mère de Hannah annonce à celle-ci qu'elle devra partir,
que dès que Jonathan Forsman s'arrêtera avec son traîneau, il emmènera Hannah,
elle aura une vie meilleure. Jonathan Forsman est un gros marchand de bois, il
en exporte jusqu'en Australie. Il se charge d'Hannah dont la vie aventureuse ne
fait que commencer.
Henning Mankell traite un sujet qui lui est cher, le racisme et la vie des Noirs
exploités au Mozambique, il nous livre un merveilleux récit, une aventure hors
du commun basée sur un fonds de vérité. Dans les archives de Maputo, capitale du
Mozambique, un écrivain et ami de l'Afrique a pu lire un curieux document qui
révèle qu'à la fin du dix-neuvième siècle et peut-être au début du vingtième,
une Suédoise était arrivée au Mozambique. Je ne vous révèle pas le pourquoi elle
est répertoriée dans les Archives de Maputo, ce serait dévoiler une partie de
son histoire, je vous invite plutôt à lire ce très bon roman de Henning Mankell
www.babeluio.com
CITATIONS:
"Les noires.Elles vous regardent quand nous avons le dos tourné. Elles craignent
nos yeux comme nous craignons les leurs."
"Celui qui vole à autrui sa liberté ne peut jamais s'attendre à être proche de
lui."
"Je ne crois pas à l'enfer,mais j'en ai peur.S'il existe,il est sur cette
terre.Dieu est Blanc."
"Je suis dans un monde où les Blancs brûlent toutes fleurs à tromper les Noirs
et à se tromper eux-mêmes.Ils se figurent que les gens qui vivent ici ne se
débrouilleraient pas sans eux.Et que les Noirs valent moins qu'eux parce qu'ils
croient que les pierres et les arbres ont une âme. Les Blancs n'aiment pas la
vie. Ils aiment le temps qui leur manque toujours. Mais avant tout,ce sont les
mensonges qui nous tuent."
"Une existence où il n'y avait qu'hypocrésie et mépris répugnant pour les
autochtones."
"Si j'ai appris quelque chose,c'est d'oser faire ce que je veux sans me laisser
entraver par le regard des autres."
"Au milieu de cette inconcevable pauvreté,je vois des îlots de richesse.Une joie
qui ne devrait pas être là,une chaleur qui devrait à peine pouvoir survivre.À
l'inverse je vois chez les Blancs de la pauvreté au milieu de leurs aisances.
HUSTON Nancy, L'ESPÈCE FABULATRICE, essai, 2008, 191 pages
27/03/2020 22:50 par livresentete
HUSTON Nancy
L'ESPÈCE FABULATRICE, essai, 2008, 191 pages
Pour moi cet essai est un livre qui mérite 5 étoiles.Il nous permet de mieux nous connaître en tant qu'homme, en tant qu'humain. Notre condition, c'est la fiction.Cet essai démystifie le rôle important que souvent Dieu, l'Histoire, le Paradis, l'enfer, l'Avenir radieux peuvent jouer et influencer notre vie.Tout ce que l'Homme fait, a vécu, subit par l'Homme est et devient un fait pour être raconté.Le fait de croire en des choses irréelles nous aide à supporter la vie réelle.La fiction sauve l'Homme, rétablit un équilibre qui lui est salutaire.
Une contenance, c'est ce à quoi nous tenons plus que tout.Mon image, ma dignité.Tout récit de ce que nous vivons a besoin d'un public mais chaque humain a sa propre version qui correspond à l'image qu'il a de lui-même. Même en amour, nous aimons une image, une représentation de l'autre. Le mot personne,personnage est un mot emprunté aux ÉTRUSQUES signifiant MASQUE,civilisation apparue huit siècles avant. J.C.
Il faut lire cet essai attentivement et prendre le temps d'assimiler les connaissances que nous y découvrons car elles embelliront notre vie et nous aideront à mieux nous connaître et à mieux nous accepter comme personne. Nous vivons trop aux dépends d'Arché-textes qui sont des idées préconçues ou des archétypes , des concepts de récits primitifs.
Il faut lire des romans car les romans nous fournissent des modèles et des anti-modèles de comportement humain. Dans notre cerveau, les personnes vivantes sont des personnages.Chaque individu, chaque personne est un personnage.qui passe sa vie à jouer sa vie
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
wwww.
Résumé :Ils disent, par exemple : Apollon. Ou : la Grande Tenue. Ou : Râ, le dieu Soleil. Ou : Notre Seigneur, dans Son infinie miséricorde. Ils disent toutes sortes de choses, racontent toutes sortes d'histoires, inventent toutes sortes de chimères. C'est ainsi que nous, humains, voyons le monde : en l'interprétant, c'est-à-dire en l'inventant, car nous sommes fragiles, nettement plus fragiles que les autres grands primates. Notre imagination supplée à notre fragilité. Sans elle – sans l'imagination qui confère au réel un Sens qu'il ne possède pas en lui-même – nous aurions déjà disparu, comme ont disparu les dinosaures. N.H.
Les éditeurs
UNE LECTRICE; *****
"Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous aimiez tant lire ?
Parce que le roman nous montre la vérité des humains, parce que le roman est civilisateur, en nous donnant d'autres points de vue, d'autres cultures, d'autres manières de voir le monde. Nous nous identifions aux personnages du roman, et nous devenons multiples. Nous acceptons donc la diversité, les autres cultures, les autres fictions.
Voilà le grand message de Nancy Huston dans cet essai salvateur, qui nous réconcilie avec notre condition d'hommes.
Elle retrace notre histoire, ou plutôt les histoires que l'être humain s'est toujours racontées pour créer son identité.
Oui, nous créons continuellement des fictions, nous fabulons. Depuis nos origines, notre nom, notre lignée, notre nation, notre religion, notre race, notre métier, et j'en passe, l'être humain invente des histoires. Il les dit réelles, il les croit réelles, alors qu'il ne fait que répéter ce qu'il a entendu, ce qu'on lui a dit dès sa prime enfance.
« Parce que nous sommes incapables, nous autres humains, de ne pas chercher du Sens. C'est plus fort que nous. Nous sommes les seuls, de toutes les espèces, à savoir que nous sommes nés et que nous allons mourir ». Donc nous avons peur. Donc nous inventons des fictions.
L'amour, la guerre, la religion, l'enfantement...tout est fiction. Il suffit de voir comment ils sont racontés dans d'autres cultures.
« Un être humain, c'est quelqu'un qui porte un masque.
Chaque personne est un personnage.
La spécificité de notre espèce, c'est qu'elle passe sa vie à jouer sa vie.
L'identité est construite grâce à l'identification. le soi est tissé d'autres ».
J'ai adoré cet essai car Nancy Huston nous donne vraiment un message optimiste. Elle part de notre réalité, l'analyse et en tire une conclusion positive, en y mêlant le roman, qui nous aide à « montrer la vérité de tous les humains » tout en ne nous emprisonnant pas, tout en respectant notre liberté de pensée et tout en la magnifiant.
Puisque notre vie est faite de fictions, autant en choisir des riches et belles, celles qui nous portent, nous élèvent et finalement nous rendent fiers d'être Hommes.
A cela, j'adhère totalement.
Je vous invite à lire cet essai très facile et très structuré, il vous aidera à vivre, pas à la manière de ces auteurs qui nous imposent leur vision de la « bonne vie », mais à la manière des philosophes accoucheurs de sens qui nous amènent à réfléchir et à nous libérer de nos entraves intellectuelles."
CITATIONS:
"Rien n'est humain qui n'aspire à l'imaginaire." Romain GARY
"Notre spécialité, notre prérogative, notre manie, notre gloire et notre chute, c'est le pourquoi.De ce que, seuls de tous les vivants terrestres, les humains savent qu'ils sont nés et qu'ils vont mourir. Le récit confère à notre vie une dimension de sens qu'ignorent les autres animaux."
"L'univers comme tel n'a pas de sens. Il est silence. Le Sens dépend de l'humain, et l'humain d.pend du Sens."
"Tout est par nous ainsi, métamorphosé, métaphorisé."
"Parler, ce n'est pas seulement nommer, rendre compte du réel`c'est aussi , toujours, le façonner, l'interpréter et l'inventer."
"Sans hommes: pas de nom."
"Dieu qui nomme les premiers hommes, etc, c'est une fiction. Nous me sommes pas Sa création. il est la nôtre.Dieu ne peut pas être, ailleurs que dans nos histoires. Pour être Dieu il faut parler et pour parler il faut une langue et pour avoir une langue il faut déjà faire partie de l'histoire humaine. Les êtres humains sont des magiciens qui s'ignorent."
"L'argent est une fiction. L'or est une fiction. La Bourse est une gigantesque fiction. C'est dans notre intérêt d'y croire."
"Le Sens est notre drogue dure."
"Cette chose ( religion, pays, lignée) est toujours une fiction."
"Moi, je est une fiction."
"La conscience, c'est l'intelligence, plus le temps, c'est-à-dire: la narrativité.J'apprends les mots individuels, ensuite à les enchaîner en des histoires; c'est ...moi, je: déjà toute une histoire!"
"On ne naît pas (un) soi, on le devient. Le soi est une construction, péniblement élaborée. Une configuration mobile, en transformation permanente, que l'on ne fixe que par convention."
"Pour disposer d'un soi, il faut apprendre à fabuler. C'est cela l'humanisation. Ses souvenirs seront eux aussi organiser en récits. Devenir soi-- c'est activer le mécanisme de la narration."
"Notre mémoire est une fiction. Elle passe son temps à ordonner, à associer, à articuler, à sélectionner, à exclure, à oublier, c'est-à-dire à construire, c'est-à-dire à fabuler."
"Vous créez la fiction de votre vie. Quartier libre à l,interprétation.Moi, je, est ma façon de (conce)voir l'ensemble de mes expériences..en faveur de ce qui est stable.continu, raisonnable et racontable.La réalité devient du n'importe quoi."
"Quand je dis fictions, je dis réalités donc construite.Nous sommes l'espèce fabulatrice."
"Le langage met de l'ordre. L'ordre n'est pas synonyme de vérité.Les tabous sont aussi des fictions. L'essentiel, c'est qu'il y en ait."
"Notre croyance en notre moi est pour ainsi dire impossible à contourner. Tous, nous fabulons ainsi, en toute bonne foi, sans le savoir."
"Nous sommes incapable, nous autres humains, de ne pas chercher du Sens. C'est plus fort que nous."
MAJOR André AU COEUR, 1987, nouvelles, 76 pages,Québec
27/03/2020 22:46 par livresentete
MAJOR André
L'HIVER AU COEUR, 1987, nouvelles, 76 pages,Québec
J'ai aimé l'attitude de cet homme, Antoine, qui vit au présent, qui réagit sans se culpabiliser de faire des changements importants dans sa vie tells laisser son emploi. rompre avec sa femme, se refaire une vie au présent et non de subir une vie sans harmonie. Une écriture ouverte, spontanée, assurée.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.
L'hiver au coeur. Cela lui revenait au moment de s'endormir ou en marchant ou quand il croyait penser à autre chose; c'était seulement maintenant qu'il voyait le rêve d'une fuite, le désir d'une métamorphose. Mais raconte-t-on ce qu'on accepte de vivre ou plutôt ce qu'on renonce à vivre? Il aurait u tout aussi bien se demander si c'était Huguette qui s'était trouvée sur son chemin ou lui qui l'avait trouvée là parce que, justement, il ne demandait pas mieux que de s'écarter d'une piste qui n'aboutissait probablement nulle part. L'éditeur
Citations:
"Nicole. Elle lui avoua qu'elle s'épuisait à se défaire des liens qui la rendait dépendante de lui."
"Travail. Antoine.il ne ressentait rien d'autre qu'une profonde lassitude, plus proche se l'ennui que du désespoir."
"Le sentiment persistant d'avoir trop vécu déjà et d'en avoir assez."
"La vie commune commune était souvent confortable. mais elle lui avait empoissonné l'âme. J'en ai peut-être tout simplement assez d'être ce que je suis et de me voir sans les yeux des autres."
"Rien ne durait sauf les plaies secrètes qui vous guident ou vous égarent."
"Il n'y avait qu'à certaines femmes qu'on pouvait tout dire, sans crainte ni pudeur."
BEAULIEU Alain FOU-BAR, roman, 1997, 228 pages
27/03/2020 22:40 par livresentete
BEAULIEU Alain
FOU-BAR, roman, 1997, 228 pages
Une autre belle découverte d'un roman d'un auteur québécois talentueux.
Ce roman est une description réaliste de notre société tant sur le plan social,
économique que sur les relations humaines de ce siècle dans une sensualité non
voilée, d'une sexualité parfois exubérante mais saine. Une réalité qui parfois
nous échappe car souvent elle est due à un phénomène de groupe d'amis, de
relations humaines de quartier urbain.Une réalité dont parfois nous ignorons
même l'existence.Des moments d'amour intime nous sont révélés et toute candeur,
sans pudeur. La vie joue sa partition. Un auteur à l'écriture ardente,
brillante. Un auteur à découvrir.Un roman magistral.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé
• Le premier roman d’un jeune auteur de Québec.
• Une critique sociale et un certain portrait des jeunes de 30 ans.
• Un style jeune et un récit léger qui plaira aux 25-45 ans.
• Un récit urbain où dérision et humour font bon ménage.
Tout peut commencer par cette question: le crime a-t-il un rapport secret avec
l’amour? À trente ans, Harold Lubie et Nadine Pilon le pensent quand ils violent
les demeures de la bonne ville de Québec. Pourtant, s’ils conjuguent ainsi la
rapine et la baise, c’est aussi pour mener leur combat.
«Sus à la classe moyenne!», se dit Harold, quand ils attaquent les réfugiés de
la banlieue et autres petits bourgeois qu’il voit comme des égoïstes, des
irresponsables. Ne faut-il pas soulager de leurs «bébelles» ces adeptes de la
consommation tranquille?…
Sera-ce donc la guerre entre la génération X et les baby-boomers?
Non, parce que ce roman léger est finalement l’histoire d’un couple en
formation. Où s’en vont donc Nadine et Harold, les floués de l’époque? Comment
être heureux quand la bande des amis du Fou-bar ne suffit plus?
https:
Fou-Bar d'Alain Beaulieu (1997)
Le premier roman d'Alain Beaulieu se déroule autour de la rue Saint-Jean, dont
le Fou-Bar est un des lieux les plus célèbres, et le quartier Saint-Roch juste
en bas. Les héros Nadine et Harold, dignes représentants de la génération X,
s'introduisent dans les maisons bourgeoises de banlieue, de Cap-Rouge à
L'Ancienne-Lorette, pour les «soulager» de leurs biens inutiles.
https:
Fou-Bar, http:
«Fou-Bar est un heureux roman, souvent léger mais marqué par des moments de
tristesse et une fin en rupture profonde…»
Rémy Charest, Le Devoir
«Alain Beaulieu a fait du Fou-Bar, un bistrot de Québec, la plaque tournante
d’une très belle histoire d’amour, de violence et de perdition. Ce premier roman
est de ces livres que l’on parcourt avec entrain, séduit par une plume habile et
vivante, à la fois légère et grave.»
Tristan Malavoy-Racine, Voir-Québec et Voir-Montréal
«C’est un livre qu’il faut lire. Tout le monde en parle.»
Christiane Suzor, CBF-FM, Midi-culture
«Disons-le tout de suite, c’est une grande et belle surprise. Il y a tout ce
qu’il faut à l’intérieur pour retenir l’attention. L’histoire est captivante,
écrite dans une langue vive, imagée.»
Anne-Marie Voisard, Le Soleil
«Renversant, passionnant, drôlement intéressant. À surveiller dans le paysage
littéraire québécois.»
Doris Larouche, CJMF-FM et Le Journal de la Capitale
CITATIONS:
Pour FOU-BAR, Alain Beaulieu dit s'être un peu inspiré de personnages réels de
son entourage. D'Ailleurs, il existe un bistrot nommé FOU-BAR , rue Saint-Jean,
à Québec.
"Plateau de la haute ville , Québec. Les fonctionnaires fonctionnent, les gens
d'affaires s'affairent et les secrétaires sécrètent."
""Je reçois l'Adagio comme la complainte des sans-emploi qu'on a chassés du
quartier sous prétexte de la revamper. On a cassé Saint-Roch en deux."
"Je lui avais promis mon coeur, alors que j'étais dans le trèfle, car elle m.a
mis sur le carreau comme un vulgaire deux de pique."
"Ils étaient beaux à regarder, ces deux-là. Leurs yeux rieurs nous gardaient en
vie."
"NADINE, c'est un bijou trop étincelant pour qu'on le porte coup sur coup.Il
faut savoir attendre l'occasion."
"La misère crache sur le pavé des enfants sales et affamés et il ne se trouve
personne pour s'en émouvoir."
"NADINE.La nuit est chaude, ta sueur est salée et tes draps sentent la lavande,
Qu'est-ce qu'une fille peut demander de mieux? Reçois-moi en amie, en amour d'un
jour, en amante d'une nuit. Je suis une ombre, HAROLD. Un spectre flou et
maladroit. L'amour est une cage qui se referme si rapidement."
"Mais j'ai cette fille dans la peau, sous la peau, dans ma chair, dans mes
tripes. Elle me dévore de l'intérieur."
"LES RAPPORTS HUMAINS NE SONT JAMAIS SANS RISQUE."
"Elle pouffe de rire et me serre à son tour, son petit poisson de langue
s'excitant dans mon cou. Je veux me dégager; ses jambes, comme um étau. se
referment sur mes reins."
"Nous habitons un pays fantôme, un esprit sans chair, un spectre qui s'agite et
frappe dans le vide."
"T'es ici en pays yankee! Un état policier déguisé en démocratie."
"Nos corps exultent, se parlent et s'entrechoquent dans un ballet sans fin de
cris et de soupirs.La vie joue sa partition."
SAUCIER Jocelyne, LES HÉRITIERS DE LA MINE, roman,2000, 197 pages, Québec
27/03/2020 22:38 par livresentete
SAUCIER Jocelyne
LES HÉRITIERS DE LA MINE, roman,2000, 197 pages, Québec
Quel bonheur de découvrir une auteure telle Jocelyne Saucier qui maîtrise une
écriture d'une grande sensibilité.Des émotions souvent non dites mais toujours
ressenties en profondeur. On sent l'âme plus que la personne. Nous vivons dans
ce roman un attachement très intime entre les deux jumelles surtout par la
pensée de Carnelle. Quel beau roman qui nous ressemble tellement et quelle
écriture authentique, à notre image! Nous en apprenons beaucoup sur les
minéraux, leur découverte, leur valeur, leur description, leurs odeurs, leurs
formes, leurs spéculations.
La force de l'écriture de l'auteure est dans la connaissance de la psychologie
des êtres humains. Une profondeur psychologique évidente et authentique de
l'humain, nous vivons le poids des non dits. Cette auteure est prenante,
captivante par son style et sa verve.J'ai été profondément touché par cette
famille nombreuse de vingt-et-un enfants car je fais partie d'une famille de
neuf enfants de Val d'Or en Abitibi et comme eux nous avions des surnoms.
Un roman qui a l'aspect d'un conte fabuleux.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livreentete.vip-blog.com
Résumé
Une famille de 21 enfants gravite autour d'une mine à l'abandon. En soi, ce
n'est pas banal. Surtout que le groupe sème la terreur partout. Mais il y a
plus: un drame est survenu qui les concerne tous. Quelqu'un est mort dont on
veut taire l'identité. Un secret insupportable.
Les héritiers de la mine – Résumé
La vie de famille des Cardinal ne ressemble à aucune autre… et pour cause ! Ils
sont 21 enfants, élevés par un père prospecteur et une mère au foyer. Le
paternel, passionné par la roche, a découvert une mine dans un petit village
isolé du Canada et c’est de ces ressources que la famille tire ses revenus.
21 enfants, forcément, ça suscite des questions. Comment loger tout le monde ?
Comment veiller à ce que chacun trouve sa place dans une famille où tout se fait
en groupe ? Comment faire face aux chamailleries inévitables qui sont l’apanage
de toute famille nombreuse qui se respecte ?
Les Cardinal ont leurs règles… mais aussi leurs secrets qui, parfois, pèsent sur
la tribu pourtant si unie devant l’adversité des villageois qui rêvent de
s’emparer de « leur » mine.
https:
Une mystérieuse explosion est au cœur de l'intrigue de ce livre porté par un
souffle. Celui des enfants Cardinal qui racontent à tour de rôle leur enfance
anarchique dans ce grand foutoir fraternel. L'auteur les fait parler dans une
sorte d'urgence qui va mener au dénouement, que l'on pressent tragique.
Implacable.
LE FIGARO LITTÉRAIRE - 04/06/15 - Françoise Dargent
Le tableau brossé d'une famille TRÈS nombreuse, avec ses coutumes, ses
rivalités, ses frères-sœurs, ses trouvailles linguistiques intrinsèques au clan,
est d'une belle justesse.
ONLALU.COM - Christine Sallès
Dans ce roman polyphonique, Jocelyne Saucier construit à nouveau de splendides
scènes où les éléments et la nature occupent les premiers rôles. En visitant les
entrailles de la terre, le lecteur rencontre d'envoûtantes descriptions
minérales.
LE MONDE DES LIVRES - 15/05/15 - Marc-Olivier Bhere
UNE LECTRICE;
"Pour survivre dans une famille qui compte vingt et un enfants,
Il faut avant tout « trouver sa place » au sens propre du terme d'abord, sur le
canapé, devant la télé où l'on se bouscule mais aussi pour dormir, alors les
enfants s'installent où ils peuvent, même s'il n'y a pas assez de lits, on
trouvera toujours un nid bien au chaud dans la laverie, au milieu, du linge
propre ou sale. Quelle importance ?
Chacun vit comme il peut et tout le monde est heureux ou presque. Puis au fil
des ans, la famille se sépare.
Plusieurs dizaines d'années plus tard, alors qu'ils n'entretiennent plus de
relations entre eux, ils vont se retrouver à l'occasion de la remise d'une
décoration à leur père. Et là, toute la famille étant réunie pour la première
fois, il ne va plus être possible de garder ce secret enfoui au plus profond de
chacun depuis longtemps.
Dans ce roman choral, sept des enfants devenus adultes prennent la parole.
Le premier à s'exprimer est le plus jeune, « le Fion », pour lui la famille est
presque une énigme, tant il y avait d'écart entre lui et les ainés. « Notre
famille est l'émerveillement de ma vie et mon plus grand succès de conversation.
»
Nous découvrons ensuite les souvenirs de « la pucelle », qui fut la deuxième
maman.
Dans le récit de chacun plane la disparition d'Angèle.
Des souvenirs ou se mêlent interrogations, remord, culpabilité, non-dits.
Après « il pleuvait des oiseaux », j'ai à nouveau un énorme coup de coeur pour
ce roman de Jocelyne Saucier construit comme un puzzle qui m'a tenue en haleine
jusqu'à la dernière page."
www.babelio.com
CITATIONS:
"Notre famille est l'émerveillement de ma vie et mon plus grand succès de
conversation. Nous nous sommes bâtis avec notre propre souffle, nous sommes
essentiels à nous mêmes."
"NORCO. Une ville minière qui accueillerait prospérité, longévité et le bonheur
des petits enfants."
"La Pucelle nous servait de mère, la nôtre étant trop occupée à ses chaudrons.
trop occupée ailleurs pour être de la cérémonie."
"La peur, c'est important, il faut l'écouter.La peur-prudence, la peur-méfiance,
la peur-intuition."
"Le GrandJaune combat le fascisme, l'impérialisme et l'injustice de tout acabit
en Amérique du Sud."
"Une soeur. La Pucelle. Grande soeur. Nous vivions dans la plus merveilleuse
anarchie et j'adorais cette maison."
"Notre Fion sans échine, notre Fion timoré et braillard, notre plus fidèle
admirateur. Trop frêle pour que nous l'exposions à notre douleur."
"Nous voulions construire le monde sur les bases d'un idéal qui n'appartenait
qu'à nous seuls."
"Avons-nous tous eu, chacun notre tour, l'occasion de découvrir que LaTommy
pouvait se métamorphoser en Angèle?"
"La nostalgie est une maladie de l'âme."
"La montagne garde son secret et je me meurs, je crie, je pleure, je m'arrache
le coeur."
"La pauvreté, tu sais, est une grande liberté. Il nous reste l'essentiel et
c'est bien assez pour occuper une vie.Ma pauvreté n'est ni orgueil ni
renoncement. Je suis tout simplement incapable de vivre."
FRÉCHETTE Louis, ORIGNIAUX ET DÉTRAQUÉS, douze types Québécois, 1892-2014, 259 pages
27/03/2020 22:35 par livresentete
FRÉCHETTE Louis
ORIGNIAUX ET DÉTRAQUÉS, douze types Québécois, 1892-2014, 259 pages
"C'est pour cela que j'ai écrit ces pages, où tu verras revivre quelques-unes de nos années de jeunesse, à côté des physionomies pittoresques qui ont égayé certains côtés un peu ternes parfois--je parle des physionomies. Il ne faut pa mépriser ces types bizarres."
Des histoires d'époque. Un tour d'histoire de Québec avant et après les Anglais. Un régal historique, une détente littéraire: humour québecquois, grivoiseries, vocabulaire excentrique. Des humoristes de tout calibre dans tout contexte, de bons souvenirs frais et de bons éclats de rire. Également des histoires de filous prêts à tout pour faire cracher un peu d'argent à leurs nombreuses victimes crédules. J'ai beaucoup apprécié ce moment de détente littéraire qui m'a fait sourire maintes fois surtout à cause de mots de vocabulaire qui j'ai reconnus avoir entendu dans mon enfance comme le mot, bull's eyes qui sont des boules noires, une sorte de bonbon. À lire pour passer un bon moment de délassement, sans faute.
J'ai été agréablement surpris par la qualité du vocabulaire et de l'écriture de l'auteur pour cette époque. Une découverte personnelle de lecteur. Premier livre de cet auteur Québécois que je lis.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.
Originaux et détraqués
Douze types québécois
Louis Fréchette - Conte, Récit -
Dans une prose libre et sonore, attentive aux accents des Québécois du district de Québec – cette étonnante « patrie des originaux », – Louis Fréchette campe douze portraits relevés de héros populaires et légendaires : des « types bizarres », des « excentriques personnages à panache polychrome », des joyeux vivants, des bons garçons, des robinets « à plaisanteries ». À travers eux, c’est une partie de son enfance qu’il revisite, celle où ces figures morales se sont imposées ; elles seront restées vivantes dans sa mémoire, magnifiées par l’aura du souvenir.
Ces histoires comptent parmi les meilleures pages de Louis Fréchette. Toutes, alors que la jeunesse et « les dieux s’en vont », font entendre le talent naturel d’un conteur qui glisse quelques notes de tendre malice à travers la grande affection qu’il porte à ses compatriotes.
ÉCHOS DE PRESSE
« Enfant, j’ai découvert avec orgueil que le plus grand écrivain québécois du XIXe siècle était le petit cousin de mon arrière-grand-père. Depuis ce temps, je nourris une fascination grandissante pour Louis Fréchette. J’admire son engagement politique – il a été député fédéral de Lévis – et sa polyvalence littéraire ; poésie, dramaturgie, débats épistolaires, mémoires, il a touché tous les genres. Mais c’est avec le conte que la plume de mon ancêtre a pris son envol.
AvecOriginaux et détraqués, Fréchette nous présente une ville de Québec panachée, peuplée de personnages truculents, dont le verbe savoureux synthétise parfaitement l’ADN du Québec populaire. Étant moi-même natif de la Capitale, je poursuis avec fierté cette filiation originale et détraquée. »
— BIZ FRÉCHETTE,
Résumé :Fréchette atteint ici un sommet de son œuvre et donne l'impression de le faire presque par inadvertance, sans forcer ses moyens, sans abuser de la muse historique qui alourdit sa poésie et qui obsédé son époque. Et il produit du coup le plus bel effet de composition dans l'accumulation du détail, d'unité dans la diversité, de chaleur dans le détachement. La narration respire avec une liberté qui participe à l'humeur délinquante des héros qu'elle fait vivre, mais la complicité du narrateur ne va jamais jusqu'à négliger la dérision de leur révolte ou la puérilité de leurs frasques.
Extrait de la postface de Réjean Beaudoin
CITATIONS:
"C'est pour cela que j'ai écrit ces pages, où tu verras revivre quelques-unes de nos années de jeunesse, à côté des physionomies pittoresques qui en ont égayé certains côtés. Il ne faut pas mépriser ces types bizarres."
"J'ai dessiné mes personnages tels que je les ai vus, ou tels qu'on me les a racontés."
"Québec n'st pas seulement une ville typique par sa position géographique, par sa situation topographique spéciale, par son site sans parallèle en Amérique, par son aspect physique et ses conditions morales exceptionnelles, c'est la patrie des originaux, Qu'ils soient hommes d'esprit ou pauvres détraqués, c'est la patrie des originaux--c'est-à--dire de ceux qui sont quelqu'un, ce qui est plus rare qu'on pense. On dirait qu'elle les attire par quelque influence mystérieuse."
"Gros Perrin était un produit exotique, mais un produit étrange. "Moi? je suis philosophe cosmopolite, enfant de l'humanité, habitant de la planète qu'on appelle le globe terrestre." Il était poète. il était savetier."
BEAUCHEMIN Jean-François ARCHIVES DE LA JOIE, Petit traité de métaphysique animale, 2018, 143 pages, Québec
27/03/2020 22:33 par livresentete
BEAUCHEMIN Jean-François
ARCHIVES DE LA JOIE, Petit traité de métaphysique animale, 2018, 143 pages,
Québec
Se peut-il qu'un homme soit moins sage qu'un oiseau ? Conficius
Ce livre est devenu pour moi un livre de chevet, un compagnon de vie. Un livre
de leçons de vie en présence d'animaux. Une ouverture, un dialogue intérieur
avec les animaux. L'homme a besoin des animaux dans sa recherche de vie, de
poésie, de philosophie . Nous comblons ce besoin par la présence dans notre vie
d'animaux tant domestiques que sauvages. Dans ce petit traité de métaphysique
animale nous entrons dans une dimension subliminale de la vie animale et
humaine: vivre en harmonie, dans un équilibre sentimental entre animaux, êtres
vivants reliés entre eux émotivement et spirituellement, tel un assemblage
vivant.Ce qui me comble chez cet auteur ce sont ses connaissances approfondies
de la vie tant animale qu'humaine. Le lire, ce sont des révélations de ses
méditations et observations.Un livre profond et touchant pour l'âme J'ai enfin
réalisé, compris que la littérature n'est jamais loin du monde réel. Une sorte
de méditation consciente, une rêverie puissante. Une attitude positive face à la
vie, aux autres, aux animaux nos amis et voisins.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé
C’est en songeant à la joie que j’éprouve lorsque je me retourne et que
j’aperçois les quelques grandes constructions inébranlables de mon passé que
j’ai écrit ce livre, qui n’est ni roman ni poésie, ni essai, ni journal ou récit
autobiographique, mais, puisque les animaux y sont si présents, une sorte de
bestiaire de la mémoire. On devrait cesser de répéter partout quʼil ne fait pas
bon regarder en arrière, qu'il est impératif d’aller de l’avant, dʼavancer,
toujours avancer. Je vais le dire carrément : je me suis tout de suite senti
plus heureux quand jʼai commencé à aimer mon passé, à le fréquenter puis à sans
cesse mʼy référer. […] C’est au fond ce que retracent les pages que voici. Une
trajectoire, la courbe décrite par un objet en mouvement, une pierre lancée dans
les vitres du temps et de la durée comme pour en laisser sortir quelque chose.
Quoi au juste? Peut-être une certaine façon oubliée de voir le monde, et que les
animaux, précisément, ont cherché à me remémorer.
Résumé :
Dans ce recueil de courts textes imprégnés de poésie et marqués par
l'omniprésence des animaux, Jean-François Beauchemin dresse une sorte de
bestiaire de la mémoire, revisite sa vie et ses joies grâce à une façon oubliée
de voir le monde que les animaux, précisément, lui ont remémoré.
www.babelio.com
"J'ai réalisé que lorsque les mots ne me venaient pas, ce n'étais pas que je
manquais de vocabulaire, c'est que je manquais de poésie."
CITATIONS:
"Lorsqu'on est heureux, l'esprit lâche du lest."
"Un moineau domestique.Je le trouvais assez proche de la pensée du philosophe
SPINOZA sont la doctrine propose une conduite rationnelle à l'abri de toute
forme d'idéalisme utopique."
"J'avais été ce jeune homme que toutes les théories intéressent."
"Un corbeau. J'ai dû lui apprendre que la volonté est une forme matérielle
semblable à la vapeur, et que sa condensation extrême permet la récupération
d'une énergie latente subtile, mais capable de déplacer les bornes du hasard."
"Les secrets n'étaient pas un obstacle à la fréquentation des êtres."
"À la longue, l'intuition du début se modifie au contact des gens, de la lumière
du jour, de la pluie, du vent, des animaux, ds plantes, de certains objets. Et
alors la vie pend le dessus et finit par rectifier le destin qu'on avait cru sir
mesure pour soi."
"La vie intérieure. Quelle chance, quelle chance d'avoir encore tout ce temps à
vivre. La merveilleuse impression d'un temps allongé presque à l'infini.2
"Un vieux cheval m,a dit: Cette société humaine auprès de laquelle j'ai vécu,
utilitaire, militaire, américaine et catholique, obsédée de divertissement et de
technologie, me tue un peu plus chaque jour. Tous les dieux que se sont inventés
les gens m'ennuient."
" Quand j'aurai bien cessé d'être dans ce corps, je voudrais si possible devenir
un arbre."
"Pour parler des choses, il faut les apercevoir. Que fait la poésie? Elle
illumine cette portion du monde reléguée dans l'ombre par les sens et l a raison
ordinaire. C'est l'éclairagiste des réalités cachées."