LE GARÇON, roman de Marcus MALTE, 2016, 534 pages

19/08/2017 00:27 par livresentete

  • LE GARÇON, roman  de Marcus MALTE, 2016, 534 pages

    LE GARÇON, roman de Marcus MALTE, 2016, 534 pages

    19/08/2017 00:27 par livresentete

MALTE Markus

 LE GARÇON, Zulma, 2016, 534 pages, ****

Roman qui part du style d'un conte et puis nous ramène à la réalité historique  dans un style d'écriture éblouissant. Le texte est enrichi de faits, de passages de l'histoire de l'humanité de façon assez fréquente, le lien est omniprésent.L'auteur suit les traces de notre civilisation dans ses découvertes, ses personnages marquants de pays en évolution.

 

Des personnages hors du commun, inédits, particuliers se rajoutent à la vie du garçon, sans nom: un garçon pur, une âme pure. On le nomme MAZEPPA.

Le lecteur va y trouver son compte dans les quelques trente pages licensieuses, érotiques d'un haut niveau d'écriture.  

On entre dans un monde à part entière.

Le garçon mène une vie simple de contestataire. Il refuse les inégalités sociales et religieuses.

Le livre commence comme  une fable et se termine en un roman plus réaliste.

Chacun des personnages doit faire ses propres choix de vie.Les ami-es et les parents demeurent de bons contacts et consultants mais chacun est responsable de sa vie, de ses choix, de sa destinée.

La meilleure façon de vivre est de mettre les choses au clair pour chacun.Vivre et laisser vivre.

Certains sont lumineux, d'autres ternes et ordinaires. Chacun a droit à sa personnalité, son développement personnel, sa vie unique.

Le bonheur est à la portée de tous si on sait voir, bien regarder autre chose que son nombril.

Chacun est responsable de ses choix de vie.

Un grand roman et un auteur de marque à découvrir.

Un génie de l'énumération de file, longue, parfois des pages de précision, d'histoire élaborée, documentée.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Même l'invisible et l'immatériel ont un nom, mais lui n'en a pas. Du moins n'est-il inscrit nulle part, sur aucun régistre ni aucun acte officiel que ce soit."

"Le jour n'est pas encore levé et ce que l'on aperçoit tout d'abord au loin sur la lande est une étrange silhouette à deux têtes et haut membres dont la moitié semble inerte...on est bien obligé de lâcher les monstres. Les vrais. Légendes et mythes remontent...On frisonne. Ainsi donc ils sont deux.

C'est l'enfant portant la mère."

"...ça crève les yeux, vos dieux sont  des valets comme les autres, ni plus ni moins."

"Parce ce qui fait le valet ce n'est pas son maître, ce qui fait le valet c'est son désir de devenir maître. Cela et rien d'autre."

"Il n'a pas de père et ne s'en cherche pas."

"L'air que tu respires est une combinaison.Tu es une combinaison."    

"L'assemblée. L'homme-renard, la femme-mante, l'homme-dindon, l'homme-chevreuil, la femme- papillon, l'homme-taupe, l'enfant-ver,la femme-musaraigne, la femme-vipère, l'homme-bouc, l'enfant-crapaud éviscéré. L'enfant, sans nom."    

"MILES a toujours paru différent de tous les autres: il semblait posséder une force magnétique, animale, qui modifiait l'ambiance dès qu'il entrait dans une pièce. Était-ce le pouvoir de ses silences...la nature mystérieuse et fermée de sa personnalité""   

"MAZEPPA. il s'appelle MAZEPPA mais on l'appelle autrement. On l'appelle FÉLIX. On l'appelle soldat. On l'appelle fantassin. On l'appelle matricule."

"Temps du bonheur et temps du malheur ne sont ni d'égale mesure ni d'égale valeur."

"Au petit bonheur des uns, au grand malheur des autres."

"BRAKEK.Le coeur. Il parle du coeur. Il dit que c'est ici qu'elle repose, la beauté. À l'intérieur. C'est ici qu'elle palpite et irradie.Ils croyaient à ces choses.Aux présages et aux sortilèges."

"Il grogne, elle halète, elle gémit, il râle, et tous ces sons se fondent dans le vacarme qui les environne. Elle réclame. Il donne.  Il accélère. Elle exige.Elle ordonne. Il martèle.Il pilonne. Elle rayonne.

Il irradie. Ils sont le déluge. Ils sont la nature même."

 

Pour en savoir davantage:

 

Résumé :

"Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct.
Alors commence l’épreuve du monde : la rencontre avec les hommes – les habitants d’un hameau perdu, Brabek, l’ogre des Carpates, lutteur de foire philosophe, Emma, mélomane et si vive, à la fois soeur, amante et mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’abominable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience, émaillé d’expériences tantôt tragiques, tantôt cocasses, et ponctué comme par interférences des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est l’immense roman de la condition humaine."

 

Un lecteur:

"Marcus Malte est régulièrement catégorisé auteur de romans noirs. Il est pourtant bien davantage que cela et ce nouveau roman en est une preuve éclatante.
Dire que le garçon est un bijou littéraire est presque insuffisant, tant il est difficile de trouver les mots pour décrire l'immensité de ses qualités. Cette lecture m'aura laissé sans voix, ce qui est un comble lorsque l'on sait que le personnage central est mutique. Un garçon qui se complait dans le silence au point de se raconter à travers les paroles des autres.
Un héros du quotidien qu'on découvre à l'âge de 14 ans, alors qu'il n'est en contact, depuis sa naissance, qu'avec sa seule génitrice ; un jeune homme vierge de toute humanité ou presque. Une page presque blanche qui va commencer à s'écrire au gré des rencontres et d'un monde auquel il n'est pas préparé. Itinéraire d'un enfant pas toujours gâté.
Le garçon est une véritable fresque de 550 pages qui dépeint toute la première partie du XXème siècle ; monde en plein bouleversement.
Bouleversé le lecteur l'est régulièrement, à suivre ce garçon anonyme, observateur autant qu'acteur. Car cet homme qui se construit par mimétisme, va rencontrer ce qui se fait de meilleur et de pire.
C'est un tour de force qu'accomplit Marcus Malte à nous faire vivre ainsi la vie, les expériences et les émotions d'un personnage à travers ses yeux de conteur et ceux des autres protagonistes. le garçon est comme une éponge qui absorbe tant d'apprentissages, et comme un miroir qui nous renvoie l'image des gens qu'il croise et des évènements qui le promènent à travers tout le début du siècle dernier.
Je n'hésite pas à qualifier ce livre de roman initiatique ultime. Parce qu'il nous fait vivre l'amour au plus près. Parce qu'il nous fait supporter le pire également lorsque Marcus s'en va en guerre (de 14-18). Une narration protéiforme, qui évolue à l'image du personnage principal, emplie d'émotions, de tendresse, de bruits et de fureur.
Marcus Malte est un conteur doublé d'un écrivain exceptionnel. Sa qualité d'écriture est hors-norme depuis ses débuts. Avec ce roman, il passe une nouvelle étape dans sa carrière. Il y aura un avant et un après cette histoire ; leçons de vie proposées par un auteur qui ne nous fait pas la leçon pour autant.
Que sa plume nous narre des rencontres, nous plonge dans les horreurs de la guerre, nous susurre des passages érotiques ou nous amuse à travers des morceaux de texte un brin décalé, elle est si belle et si fouillée qu'on en reste bouche-bée.
Oui, Marcus Malte est un immense écrivain. Ce roman, qui nous touche par la candeur de son héros tout autant que par la beauté et le carnage des émotions qu'il vit, restera une lecture inoubliable. le genre de livre qui marque un lecteur profondément, intensément, durablement. Juste indispensable."

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SUNSET PARK, roman de Paul AUSTER, 2011, 316 pages, ****

13/08/2017 17:50 par livresentete

  • SUNSET PARK, roman de Paul AUSTER, 2011, 316 pages, ****

    SUNSET PARK, roman de Paul AUSTER, 2011, 316 pages, ****

    13/08/2017 17:50 par livresentete

AUSTER Paul  

SUNSET PARK, roman, 2011, 316 pages, ****

Un roman fébrile qui expose les couleurs que peuvent prendre la vie de chacun.Des personnages peu ordinaires, originaux, peu communs par leur vécu, leur personnalité, leurs idées, leurs actes personnels parfois de contestataires, d'insoumis.

Chacun des personnages a à faire ses propres choix de vie. Les ami-es et les parents demeurent de bons contacts et conseillers mais chacun est responsable de sa vie,de ses choix, de sa destinée.  

La meilleure façon de vivre est de mettre les choses au clair pour chacun. Vivre et laisser vivre.Chacun ses expériences de vie. Certains sont lumineux, d'autres ternes et ordinaires. Chacun a le droit à sa personnalité, à son développement personnel, à sa vie unique. Le bonheur est à la portée de tous si on sait voir, bien regarder autre chose que son nombril. Le pire est derrière nous si on sait vivre le préent. Chacun est responsable de ses choix de vie.

Un roman impressionnant, un auteur solide à l'écriture franche, pétillante.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Depuis presque un an, maintenant, il prend des photos d'objets abandonnés. Il y  a au moins deux chantiers par jour, parfois jusqu'à six ou sept...,que les fantômes de gens qu'il ne verra ni ne connaîtra jamais restent présents dans les débris qui jonchent leur maisonn vide. On appelle son travail de l'enlèvement de rebuts...services de "préservation de domicile."

"Pourtant, chaque fois qu'il entre dans une maison, il a la sensation que les objets l'appellent, lui  parlent avec la voix des gens qui ne sont plus là."    

"Mieux vaut s'abstenir d'écrire l'avenir d'une autre personne, surtout si cette autre personne est ton fils."

"... mais au bout du compte les livres relèvent  moins du luxe que de la nécessité et la lecture est une addiction dont il ne souhaite pas être guéri."

MILES HELLER. PILAR, 17 ANS."Il est chez lui dans le corps de cette fille, et si jamais il trouvait le courage de partir, il sait qu'il le regretterait jusqu'à la fin de ses jours."

"Dieu n'a rien à voir avec ce qui se passe en Irak. Dieu n'a rien à voir avec rien."

"... que sa mère n'avait absolument pas voulu de lui, que sa naissance était une erreur."

BING NATHAN."C'est le chevalier de l'indignation, le champion du mécontentement, le pourfendeur militant de la vie contemporaine...il ne croit pas à l'action politique."

"Dans une culture du jetable engendrée par la cupidité de sociétés commerciales mues par la recherche du profit, de plus en plus aliénant, de plus en plus vide de sens."

"Tu fourres ton con de pénis dan le vagin d'une autre femme et tu finis par me contaminer, moi! T'as pas honte, MORRIS."

"On n'accepte pas d'argent pour s'être conduit comme un être humain."

"Le corps humain est étrange, imparfait et imprévisible. Le corps humain a bien des secrets et ne les  divulgue à personne, sauf à ceux qui ont appris à attendre."

"MILES a toujours paru différent de  tous les autres: il semblait posséder une force magnétique, animale, qui modifiait l'ambiance dès qu'il entrait dans une pièce. Était-ce  le pouvoir de ses silences...la nature mystérieuse et fermée de sa personnalité?"

Pour en savoir davantage:       Résumé :


"Parce qu’il s’est toujours senti coupable de la mort accidentelle de son demi-frère, Miles s’est banni de sa propre histoire. Il a quitté sa famille, abandonné ses études, et travaille, en Floride, à débarrasser les maisons désertées par les victimes des subprimes. Amoureux d’une fille trop jeune, passible de détournement de mineure, Miles fait bientôt l’objet d’un chantage et est obligé – encore une fois – de partir. Il trouve alors refuge à Brooklyn où son fidèle ami Bing Nathan squatte une maison délabrée, en compagnie de deux jeunes femmes, elles aussi condamnées à la marge par l’impossibilité d’exprimer ou de faire valoir leurs talents respectifs.

Désormais Miles se trouve géographiquement plus proche de son père, éditeur indépendant qui tente de traverser la crise financière, de sauver sa maison d’édition et de préserver son couple. Confronté à l’écroulement des certitudes de toute une génération, il n’attend qu’une occasion pour renouer avec son fils afin de panser des blessures dont il ignore qu’elles sont inguérissables…
Avec ce roman sur l’extinction des possibles dans une société aussi pathétiquement désorientée qu’elle est démissionnaire, Paul Auster rend hommage à une humanité blessée en quête de sa place dans un monde interdit de mémoire et qui a substitué la violence à l’espoir."

Les éditeurs

 

Une lectrice:

«Tu t'es déjà assez enfui comme ça. le moment est venu de te mettre debout et de braver la tempête. »
Eh oui, Miles, il est temps de te prendre en charge ! Fuir après avoir entendu ton père et ta belle-mère parler de toi de façon assez dure, fuir parce que tu te sens coupable de la mort de ton demi-frère, fuir parce que tu sors avec une jeune fille mineure, fuir parce que tu as cogné un policier qui a poussé une de tes colocataires dans l'escalier...C'est assez ! 
Parlons-en, d'ailleurs, de ces colocataires : Alice, une jeune universitaire préparant sa thèse sur le cinéma, Ellen, une dépressive après un avortement, et surtout Bing Nathan, l'ami (presque) sincère. Tous ceux-ci squattent avec toi une maison abandonnée à Sunset Park, un lieu mort, sans commerces et en face d'un cimetière. 
Parce que l'argent manque, évidemment. Même si toi, tu ne veux pas qu'ils sachent que tu es le fils d'un grand nom de l'édition, et le filleul d'un grand écrivain.
Paul Auster a encore réussi à m'emmener sur la grande vague qui s'immisce dans tous les recoins de vies multiples, et ce, de manière naturelle, sans aucun artifice ! Il conte, il raconte, il s'amuse, il est sérieux - la responsabilité et la culpabilité sont les thèmes de ce roman qui m'ont le plus touchée -. 
Paul Auster retourne ses personnages dans tous les sens avec ici une narration interne à chacun, l'un après l'autre. Chacun est donc considéré dans son unicité, dans son étrangeté d'être humain mais le résultat fait qu'on se sent proche de chacun. 
J'ai vécu avec tous ces gens, le temps d'un roman, la main sur leur épaule. Et j'ai senti derrière mon épaule le regard de Paul Auster, solide, réfléchi et pétillant. 
Quel écrivain !"  www.babelio.com

AURORA TEAGARDEN, tome 1, Le club des amateurs de meurtres, 2013, Flammarion

09/08/2017 23:58 par livresentete

  • AURORA TEAGARDEN, tome 1, Le club des amateurs de meurtres, 2013, Flammarion

    AURORA TEAGARDEN, tome 1, Le club des amateurs de meurtres, 2013, Flammarion

    09/08/2017 23:58 par livresentete

HARRIS Charlaine

 AURORA TEAGARDEN, tome 1, Le club des amateurs de meurtres, 2013,

 Flammarion, Québec, 253 pages

 

Roman du genre polar, enquête policière dont le personnage principal est une bibliothécaire.

Charmant personnage, droite envers elle-même et les autres qui  voit les événements comme ils sont

et non par projection ou image sociale.

Le ton est calme, les événements ne sont pas précipités mais s'accumulent avec les personnages en devenir. Un récit lent mais captivant.

Une auteure à découvrir .  Ce petit polar laisse mijoter le lecteur quant à la découverte du meurtrier, et à tout moment on se demande quand va se pointer le Colonel Moutarde. Divertissant. 

Gilles LAGROIS, Auclair, Québe

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ROE.AURORA TEAGARDEN. "Ce soir, je voudrais vous parler d'un cas des plus fascinants,celui de l'affaire Wallace. Je m'adressais à mon miroir, essayant d'abord l'enthousiasme, puis la sincérité, et enfin le sérieux."

"Je savais que l'on interrogeait tous les témoins possibles.Et voilà que je me retrouvais devant un policier authentique, qui enquêtait sur un crime authentique. "

Perry LLISON. Un hyper excité, sa mère l'a fait interné. Vraiment très bizarre."

"Je n'ai jamais rien vu de pire, dit soudain ARTHUR...Ils ne ressemblaient même plus à des êtres humains."

"J'avais ressenti la terreur la plus abjecte, pour mon petit frère ainsi que pour moi-même. J'avais rencontré le mal et l'avais regardé droit dans les yeux. Les yeux du mal."

 

 Résumé :

"Chaque petite ville a ses mystères et Lawrenceton, en Georgie, n'échappe pas à la règle. Le club des Amateurs de meurtres se réunit une fois par mois pour étudier de célèbres cold cases. Pour Aurora Teagarden, jeune bibliothécaire, c'est un passe-temps aussi agréable qu'inoffensif. Jusqu'au jour où elle découvre le corps sans vie d'une des membres du cercle. Étrangement, la scène du crime ressemble à une ancienne affaire. Des fidèles du club sont assassinés et ces meurtres ont des allures de copycat. Tous les membres, y compris Aurora, sont des coupables plausibles, et des victimes potentielles. Qui se cache derrière ce jeu macabre ?" 

CHARLAINE HARRIS est une romancière américaine. Elle est l'auteur du best-seller international La communauté du Sud qui a inspiré la série TV d'Alan Ball, TrueBlood. Le club des Amateurs de meurtres est le premier opus de la série mettant en scène Aurora Teagarden. 

 

Une lectrice:

 

"Et bien je dois dire que j'ai adoré cette lecture. Une autre saga de Charlaine Harris, une autre à laquelle j'adhère à 100%. J'aime toujours autant le style de cette auteur. Un texte entrainant, dans lequel on se laisse prendre et qui permet une lecture fluide est agréable.
J'ai trouvé ce policier très bien tourné. Par ci par là, l'auteur laisse des indices, des petits détails qui peuvent paraître anodin. Et pourtant, à la fin du récit, tout se met en place. Et lorsque l'on est bien attentif pendant la lecture, on arrive même à mettre les choses en place un peu avant les choses nous soient dévoilées.
Pendant tout le récit, je n'ai jamais su dire qui était le meurtrier. Ca pouvait être n'importe qui et en même temps aucun des personnages présentés. Mais chaque fois un nouveau crime, une nouvelle horrible imitation d'un crime ancien. Et donc chaque fois une nouvelle angoisse pour nos différents protagonistes. Surtout lorsque des indices feraient pensés qu'ils sont eux-mêmes coupables.
L'auteur nous présente, dès le début du récit, une foule de personnages. Des personnes avec des personnalités totalement différentes mais pourtant reliés par un intérêt, l'étude des anciennes affaires d'homicides.
Je dois tout de même avoué que même si j'ai adoré l'histoire, la manière dont les évènements s'enchainent, l'intrigue drôlement bien menée, j'ai une une petite gène au départ. Il y avait tellement de personnages que j'avais tendance à m'y perdre. A ne plus toujours être sur que telle personne était bien telle personne. Ca m'a parfois tourmentée mais ça n'a en rien gâché ma lecture.
Pour notre protagoniste principale, Aurora, je l'ai bien appréciée sauf sur ses relations avec les hommes. Elle n'est pas très claire dans ses agissements et pourrait bien avoir à s'expliquer dans l'avenir. Elle laisse les hommes se faire beaucoup d'illusions. C'est bien qu'elle profite mais je pense qu'elle devrait être plus honnête avec eux.
Une lecture que j'ai adoré et donc une saga que je poursuivrais avec énormément de plaisir." www.babelio.com

SEUL DANS LE NOIR, roman de Paul AUSTER, 2009, 182 pages

05/08/2017 17:14 par livresentete

  • SEUL DANS LE NOIR, roman de Paul AUSTER, 2009, 182 pages

    SEUL DANS LE NOIR, roman de Paul AUSTER, 2009, 182 pages

    05/08/2017 17:14 par livresentete

Paul AUSTER

SEUL DANS LE NOIR, roman, actes Sud, 2009, 182 pages

 Un roman intense qui tient à la fois de la réalité quotidienne et du fantastique:  de mondes parallèles, d'occasions perdues, de la vacherie tragique du destin. Et ce monde étrange continue de tourner comme quoi chaque monde est la création d''un esprit.

"Réel et imaginaire ne font qu'un. Les pensées sont réelles, même les pensées de choses imaginaires."

Un roman qui nous entraîne dans des mondes parallèles, de la réalité au passé, du passé au futur. Nous vivons  à la fois de souvenirs, de projets, de désirs, de  projections de l'esprit.L'homme n'est pas confus, il est corps, émotion et esprit, parfois à la croisée de plusieurs de ces chemins.

Un roman qui souligne les qualités de l'écriture énigmatique de l'auteur .

Gilles LAGROIS,Auclair, Québec

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"Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant  de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain.À l'étage, ma fille et ma petite-fille sont endormies..."

" ..endormi dans son lit, pris dans un rêve d'une lucidité surnaturelle, un rêve si réaliste et si intense que la frontière entre rêve et conscience a pratiquement disparu."

"Mais comment ouvrir  les yeux alors qu'ils sont déjà ouverts?"

"...et le lit magique ne se matérialise pas. Il ne met pas longtemps  à comprendre que sortir de là est hors de question."

"BRICK entend des mitraillettes, des grenades qui explosent...un choeur assourdi de voix humaines qui hurlent."

"Ce que vous dites, c'est que c'est une histoire, que quelqu'un écrit une histoire et que nous en faisons partie? Quelque chose comme ça?"

"Cinq dollars pour un oui ou un non? Vous devez avoir perdu la tête. tout le monde l'a perdue, par ici. Vous essayer de me dire que vous pas? J'ai juste besoin de savoir où je suis, pour 10$. 20" dollars.  Laissez tomber, dit BRICK, à bout de patience. Je trouverai bien tout seul."

"WELLINGTON.La seule chose qui la différencie de la métropole américaine normale, c'est l'absence de voitures, camions ou autobus.Presque tout le monde se déplace à pied, et ceux qui ne marchent pas roulent à vélo... mais il doit reconnaître que le silence est d'un effet agréable."

FRISK.BRICK."Si vous étiez venu me voir quand vous auriez dû le faire, jamais vous n'auriez eu de rêve."

"Il n'y a pas qu'une seule réalité, caporal.Il existe plusieurs réalités. Il n'y a pas qu'un seul monde. Il y en a plusieurs, et ils existent tous parallèlement les uns aux autres, mondes et antimondes,mondes et mondes fantômes, et chacun  d'entre eux est rêvé ou imaginé ou écrit  par un habitant d'un autre monde."  

TOBAK."Il prétendait que la guerre se déroulait dans la  tête d'un homme et si cet homme était éliminé la guerre s'arrêterait."

"AUGUSTE BRILL. Et il vous a inventé, vous, BRICK. Cette histoire est la vôtre, pas la nôtre. Ce vieil homme vous a inventé afin que vous le tuiez."

"Gil passait désormais le plus gros de ses journées seul à la maison, à lire des livres." p.91

 

Pour en savoir davantage:

 

"Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain."
Ainsi commence le récit d'August Brill, critique littéraire à la retraite, qui, contraint à l'immobilité par un accident de voiture, s'est installé dans le Vermont, chez sa fille Miriam, laquelle ne parvient pas à guérir de la blessure que lui a infligée un divorce pourtant déjà vieux de cinq ans, et qui vient de recueillir sa propre fille, Katya, anéantie par la mort en Irak, dasn des conditions atroces, d'un jeune homme avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, croit-elle, le départ de ce dernier pour Bagdad...
Pour échapper aux inquiétudes du présent et au poids des souvenirs, peu glorieux, qui l'assaillent dasn cette maison des âmes en peine, Brill se réfugie dasn des fictions diverses dont il agrémente ses innombrables insomnies. Cette nuit-là, il met en scène un monde parallèle où le 11 Septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie à une impitoyable guerre civile. Or, tandis que la nuit avance, imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer comme pour se lire et se dire l'une l'autre, pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l'Histoire. 
En plaçant ici la guerre à l'origine d'une perturbation capable d'inventer la "catastrophe" d'une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dasn cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l'infatigable et récond questionnement qu'il poursuit quant à l'étrangeté des chemins qu'emprunte, pour advenir, l'investion romanesque.
En France, toute l'oeuvre de Paul Auster est publiée chez Actes Sud. Derniers titres parus, Brooklyn Follieset Dans le Scriptorium."

Les édieurs

 

Revue de presse

 

Joseph Macé-Scaron, Marianne

« Seul dans le noir, une réflexion profonde sur la solitude et l’écriture.  »

 

Vincent Raymond, La Tribune de Lyon

« Auster est certainement l’un des auteurs américains les plus importants (et les plus francophiles) de notre époque.  »

 

Eric Neuhoff, Direct matin plus

« Seul dans le noir interroge avec poésie le rapport entre l’homme et l’histoire, l’écart entre le réel et la fiction ainsi que les points de confusion entre les deux. (…) Un roman mélancolique et inspiré.  »

 

Eric Neuhoff, Madame Figaro

« Auster compose un hymne au romanesque, surfe sur les glissements progressifs de la fiction. Il y a des scènes réussies. Ne pas rater les discussions sur les mérites comparés du Voyeurs de bicyclettes et de La Grande Illusion. Welcome back, mister Auster.  »

 

Muriel Steinmetz, L’Humanité

« Une fois de plus Paul Auster démontre sa virtuosité d’architecte de la littérature, qui sait parfaitement structurer son roman et invente entre l’imaginaire et le réel de vertigineuses passerelles.  »

 

Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche

« Miroirs brisés, labyrinthes sans issues, conversations tardives. Fable à la Pirandello sur la réflexion et la réfraction. Seul dans le noirest composé sans l’ombre d’un chapitre, dans un style iridescent, autour d’un sentiment de vide. On y est happé par la nuit.  »

 

François Vey, Le Parisien

« Alors, il est comment le nouveau Paul Auster ? Etonnant, comme souvent, déroutant aussi – mais juste ce qu’il faut – et prenant, une fois de plus.  »

SURVIVRE! SURVIVRE! roman de Michel TREMBLAY, 014, 248 pages. Leméac, Québec

02/08/2017 17:11 par livresentete

  • SURVIVRE! SURVIVRE! roman de Michel TREMBLAY, 014, 248 pages. Leméac, Québec

    SURVIVRE! SURVIVRE! roman de Michel TREMBLAY, 014, 248 pages. Leméac, Québec

    02/08/2017 17:11 par livresentete

TREMBLAY Michel

SURVIVRE! SURVIVRE! roman, 2014, 248 pages, tome V111 de la Diaspora des Desrosiers, Leméac, Québec

 Un grand roman de Michel TREMBLAY qui nous entraîne dans la vie trépidante de Montréal en 1931 juste après la crise financière dans 1930. Le manque de travail, la misère, la pauvreté, l'alcool sont les cadres de la vie de Montréal à cette époque précise de notre histoire.

On fait la rencontre des Folles. des travestis qui déjà ont pignon sur rue au Paradise, leur club dans le Vieux Montréal.   

Un auteur de talent à découvrir, à poursuivre pour les qualités de son écriture et de son oeuvre impressionnante.  

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Montréal, printemps 1931."La première fois qu'elle s'est présentée au magasin de chaussures, un samedi après-midi juste avant la fermeture, ÉDOUARD travaillait pour TEENA depuis presque six mois. Il ne l'a pas d'abord vue; il s'a sentie."  

LAURA."Josaphat son vieux père. Sa consolation et sa survie sont réunies sur une galerie de bois, c'est l'été, il fait beau et pourtant..."

"Le patron pensait que la musique encourageait les clients à dépenser, ces derniers auraient donner cher pour q'on mette à la porte cet intrus qui les distrayait du jeu avec son insupportable crincrin. JOSAPHAT , un coup paqueté, trouvait IMELDA ragoûtante..."  

IMELDA"Elle lui avait dit que ces affaires-là étaient terminées pour elle, qu'aucun homme ne lui grimperait jamais plus dessus, elle était amère, virulente, semblait en vouloir au monde entier."

TITITTE."Et qui avait trouvé sous les caresses expertes, oui expertes, du docteur WOOLF des jouissances insoupçonnées, défendues et absolument exquises."

"Si tu sors de l'école tu-suite, tu vas rester manuel toute ta vie."

"Maudite folle! Contente-toi donc de ce qu'on offre! Apprécie donc ce que t'as au lieu de rêver à ce que t'auras jamais."

"Essaye de creuser par en dedans au lieu de te sauver par en dehors."

MARIA.FLUGENCE."L'indifférence, c'est peut-être là, en fin de compte. le secret. Non pas du bonheur, plutôt de l'absence de malheur."    

LE PARADISE, Bar gay, des Folles....les hommes qui aiment se retrouver entre elles. Les serveuses ont été remplacées par des serveurs aussi colorés que la clientèle.

--On a  tellement de fun qu'on veut pus sortir de là."

 

Pour en savoir davantage:

"Septembre 1935. Heures glorieuses et tragiques avec Ti-Lou et Édouard en duchesse, un duo coloré dont les échanges pétillants cachent des douleurs indissolubles, même sous le parfum du gardénia. Heures crépusculaires et sombres avec Victoire et Télesphore au fond de la ruelle des Fortifications, entre Josaphat et Laura Cadieux, sa fille infortunée qui veut à tout prix retrouver sa mère, Imelda Beausoleil. Cette chronique de résiliences, si elle ouvre les tiroirs des vies difficiles et désenchantées du monde ordinaire, fait voir aussi des existences qui s’accommodent du bonheur qui passe, toujours trop vite et presque trop tard.

Comment survivre ? se demandent tous ces personnages, aux prises avec les situations inextricables des âges de la vie, le cycle des illusions perdues et des rêves oubliés. Victoire, dans un aveu terrible, résume ainsi son exaspération et sa désespérance : « Chus tannée ! M’entends-tu ? Chus tannée ! J’en ai assez ! De toute ! Pas juste de toé ! De moé, aussi ! Du maudit appartement ! De la maudite job de concierge ! T’es juste un paresseux, Télesphore ! T’es pas un poète, t’es pas un rêveur, t’es un sans-cœur ! » http://www.lemeac.com

Résumé :

Dans cette éblouissante chronique de septembre 1935, le « monde » de Michel Tremblay vit des heures émouvantes, encore et encore et encore. Heures glorieuses et tragiques avec Ti-Lou et Édouard en duchesse, un duo coloré dont
les échanges pétillants cachent des douleurs indissolubles, même sous le parfum du gardénia. Heures crépusculaires et sombres avec Victoire et Télesphore au fond de la ruelle des Fortifications, entre Josaphat et Laura Cadieux, sa fille infortunée qui veut à tout prix retrouver sa mère, Imelda Beausoleil. Cette chronique de résiliences, si elle ouvre les tiroirs des vies difficiles et désenchantées du monde
ordinaire, fait voir aussi des existences qui s'accommodent du bonheur qui passe, toujours trop vite et presque trop tard : Tititte et le docteur Woolf au restaurant du neuvième étage d'Eaton ; Théo au cinéma avec la belle Fleurette ; Maria
l'impétueuse en voyage à Québec avec Fulgence. Ah ! Maria. se laisser aimer pourrait-il devenir une façon de survivre à son incurable mal de vivre ? Ah ! Ti-Lou. que faire de ses cinquante paires de souliers kitsch, maintenant qu'elle n'a
plus qu'une jambe ? Oh ! Édouard. réussira-t-il ou ratera-t-il son entrée au Paradise, déguisé en femme pour la première fois et aspergé de gardénia ? Ah ! Teena. pourra-t-elle supporter son fils Ernest qui débarque chez elle sans prévenir ?

Comment survivre ? se demandent tous ces personnages, aux prises avec les situations inextricables des âges de la vie, le cycle des illusions perdues et des rêves oubliés. Victoire, dans un aveu terrible, résume ainsi son exaspération et sa désespérance : « Chus tannée ! M'entends-tu ? Chus tannée ! J'en ai assez ! De toute ! Pas juste de toé ! De moé, aussi ! Du maudit appartement ! De la maudite job de concierge ! T'es juste un paresseux, Télesphore ! T'es pas un poète, t'es pas un rêveur, t'es un sans-coeur ! »

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L'ASSASSIN DES RUINES, roman du genre thriller de Cay RADEMACHER, 2017, 328 pages, ****

30/07/2017 15:07 par livresentete

  • L'ASSASSIN DES RUINES, roman du genre thriller de Cay RADEMACHER, 2017, 328 pages, ****

    L'ASSASSIN DES RUINES, roman du genre thriller de Cay RADEMACHER, 2017, 328 pages, ****

    30/07/2017 15:07 par livresentete

RADEMACHER Cay

 L'ASSASSIN DES RUINES, roman, thriller, 2017, 328 pages, ****

 Un roman du genre triller, enquête policière approfondie, méticuleuse. Un assassin tue quatre personnes d'âge différent avec le même mode opératoire: les victimes sont étranglées et nues.en plein hiver.

L'action se déroule en janvier en 1947 à Hambourg, par un hiver rigoureux.

Une enquête ardue, bouleversante et un auteur avec une écriture appliquée, méthodique qui nous entraîne dans cette aventure accaparante.

Un grand roman dans le genre et un auteur à découvrir pour la qualité de son écriture.

 

"Sans doute le polar le plus puissant de l'année." Inspirée d'une véritable affaire toujours non élucidée à ce jour. L'ASSASSIN DES RUINES  dresse le portrait glaçant d'une ville ravagée en proie à un serial killer sans pitié." Les éditeurs

 

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Encore à moitié endormi, l'inspecteur principal FRANK STAVE cherche sa femme en tâtonnant, quand il se rappelle qu'elle a péri dans un incendie trois ans et demi plus tôt. Un air glacial chasse les derniers voiles du cauchemar. STAVE est Polizei-Oberinspektor ou inspecteur principal de police."

"Un corps sans nom.Une femme, jeune, STAVE lui donne entre dix-huit et vingt-deux ans, taille 1,60 m, cheveux mi-longs d'un blond jonquille, yeux bleus grands ouverts sur le vide."

"Dans ces tanières de béton armé échouent les laissés-pour-compte, les réprouvés. ceux qui baissent les bras face à l'adversité, les loups solitaires."

"STAVE...je vois trop de morts ces derniers temps, ça rend sentimental."

"L'obscurité confère son empreinte caractéristique à ce champ de ruines."

STAVE, disons que quelqu'un l'aura. La seule question, en l'occurrence, est de savoir si ce sera nous ... ou nos successeurs."

"Mais une enfant? Pour un tel crime, le seuil d'inhibition n'est-il pas plus élevé? L'extrême limite morale n'est-elle pas franchie?"

"Un assassin rôde, une bête sanguinaire. Une société dévastée."   

STAVE, En enfer, il ne fait pas chaud, mais froid."

"Et pourtant: quatre morts: tous les quatre assassinés le même jour."

 

Pour en savoir davantage:

 

 

Résumé :

« Notre société est dévastée, se dit l'inspecteur Stave. Nous, les flics, pouvons seulement déblayer les ruines. »
Hambourg, 1947. Une ville en ruines, occupée par les Britanniques et confrontée à l'hiver le plus froid du siècle. Les réfugiés et les sans-logis se retrouvent suite aux bombardements à aménager des trous de cave, à vivre dans la promiscuité des bunkers et des baraques. Les aliments sont rationnés, le marché noir est florissant. Lorsque le cadavre d'une jeune fille nue est retrouvé parmi les décombres sans aucun indice sur son identité, l'inspecteur Frank Stave ouvre une enquête. Dans cette période d'occupation, la population hambourgeoise ne doit en aucun cas apprendre qu'un tueur menace la paix. Les enjeux sont élevés et l'administration britannique insiste pour que l'inspecteur allemand soit accompagné par Lothar Maschke de la Brigade des moeurs et par le lieutenant McDonald pour élucider l'affaire. Mais d'autres morts sans identité sont vite découverts et Stave, hanté par les souvenirs de sa femme décédée pendant la guerre et de son fils porté disparu, doit surmonter ses propres souffrances pour traquer l'assassin qui rôde sur les sentiers des ruines..."

Les éditeurs

 

Un lecteur:

 

"Je ne connaissais pas Cay Rademacher mais la lecture de ce roman policier qui se déroule à Hambourg durant l'hiver 1947 m'a beaucoup plu et me donne envie d'en lire d'autres de cet auteur en espérant qu'ils seront traduits car Rademacher est un écrivain allemand. Ce dernier s'est inspiré d'un fait divers horrible qui s'est déroulé à Hambourg après la deuxième guerre mondiale alors qu'un froid polaire s'était abattu sur la ville quasiment détruite et ses habitants.

Quatre corps avaient été retrouvés nus, gisant dans des caves ou des trous causés par des bombes. La police de l'époque ne parvint jamais à trouver l'assassin, les raisons de ces morts et les noms même des cadavres! Rademacher utilise donc ces crimes impunis pour nous permettre de faire connaissance avec son personnage principal: Frank Stave est inspecteur, veuf (sa femme est morte dans un bombardement en 1943) et son fils est porté disparu. Chaque week-end d'ailleurs Frank Stave se rend à la gare en espérant que parmi les hommes dévastés qui reviennent de l'est se trouve son fils.

Ce n'est pas tellement l'enquête en elle-même qui m'a intéressé, je l'ai trouvée assez quelconque. Par contre, le contexte historique est passionnant, Cay Rademacher décrit avec soin la ville de Hambourg, ses quartiers dévastés par les bombes, ces hambourgeois frigorifiés, tentant de survivre dans ce qui reste des immeubles d'autrefois, humiliés par la présence de l'occupant anglais.

Durant l'hiver 46/47, un froid terrible a sévi en Europe, accentuant d'autant la misère de ces habitants qui, pour essayer d'améliorer leur ordinaire déjà difficile, se livraient au marché noir: il y a une scène saisissante dans le roman qui montre des hommes, des femmes se livrant à des tractations âpres pour gagner un peu d'argent en échange d'une paire de chaussures ou de cigarettes. C'est ce décor figé dans la glace, l'amertume et le deuil qu'on retient surtout en lisant ce roman.

Ceci dit, le personnage principal Frank Stave prend de l'ampleur au cours de l'histoire, c'est un homme qui a beaucoup souffert de la guerre, il ne se remet pas de la mort de sa femme, lui-même n'est pas sorti indemne de la guerre, il boîte et son jeune fils unique, qui le méprisait, a disparu dans les derniers jours d'avril 1945 alors qu'il combattait dans les rues de Berlin. Depuis, sa vie est comme ralentie et l'énigme de ces quatre morts sans identités et que personne ne réclame le mine. C'est son acharnement et un peu de chance qui lui permettront de découvrir la vérité. Un roman à lire donc, absolument."

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CET ÉTÉ-LÀ , roman, thriller de Lee martin, 2017,295 pages, ****

26/07/2017 10:32 par livresentete

  • CET ÉTÉ-LÀ , roman, thriller de Lee martin, 2017,295 pages, ****

    CET ÉTÉ-LÀ , roman, thriller de Lee martin, 2017,295 pages, ****

    26/07/2017 10:32 par livresentete

MARTIN Lee

 CET ÉTÉ-LÀ, Sonatine, 2017, 295 pages

 Roman du genre polar qui se résume à la règle: On ne sait pas quand tout va basculer et changer le cours de nos vies.

Deux voisins, un enseignant réservé, introverti et un ouvrier, un manuel serviable mais déséquilibré par la consommation de la drogue. Une complicité modérée  et une entre aide tout en risque. Respect et timidité, peu d'échange. Un roman dont l'action principale se déroule en quatre jours.

Un roman poignant et une écriture pénétrante, profonde.Un roman de haute voltige dans le genre enquête avec un mystère à résoudre, un auteur à découvrir sans faute pour son écriture.

Un thriller poignant, sélectionné pour le prix Pulitzer du meilleur roman.

"Cet été-là vous marquera profondément par la finesse de sa psychologie et sons suspense si précieusement cadencé.

LEE MARTIN  a su créer un monde d'une douloureuse beauté..."

  

Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec

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"Le soir où c'est arrivé--le 5 juillet--le soleil ne s'est pas couché avant 20h 33. J'ai vérifié par la suite l'illustration de la météo en une de L'Evening Register: un visage souriant sur un soleil brillant férocement."

"Quand j'entends ces hirondelles chanter...je me dis qu'il est pas si mal, ce monde. Il est pas si mal que ça tel qu'il est."

"M.DEES...je ne pensais pas à KATIE MACKEY, ni à aucun de mes autres élèves. avec du désir. Je les aimais juste comme j'aurais aimé mes propres enfants."

"La méchanceté entraîne la méchanceté, et c'est qui le fautif?"

RAYMOND R. Et je n'avais rien à cacher alors, et je n'ai rien à cacher maintenant."

"Où commence et s'achève la responsabilité?"

"Il est impossible d'imaginer le genre de vie confuse que peuvent mener les gens."

 

Pour en savoir davantage:

 

 

Résumé :

Tout ce qu'on a su de cette soirée-là, c'est que Katie Mackey, 9 ans, était partie à la bibliothèque pour rendre des livres et qu'elle n'était pas rentrée chez elle. Puis peu à peu cette disparition a bouleversé la vie bien tranquille de cette petite ville de l'Indiana, elle a fait la une des journaux nationaux, la police a mené l'enquête, recueilli des dizaines de témoignages, mais personne n'a jamais su ce qui était arrivé à Kathy. 
Que s'est-il réellement passé cet été là ? 
Trente ans après, quelques-uns des protagonistes se souviennent. 
Le frère de Katie, son professeur, la veuve d'un homme soupçonné du kidnapping, quelques voisins, tous prennent la parole, évoquent leurs souvenirs. Des secrets émergent, les langues se délient. 
Qui a dit la vérité, qui a menti, et aujourd'hui encore, qui manipule qui ? 

Avec ce magnifique roman polyphonique, littéralement habité par le désir et la perte, Lee Martin nous entraîne dans la résolution d'un crime à travers une exploration profonde et déchirante de la nature humaine."

Les éditeurs.

 

Un lecteur:

 "Si une fillette part de chez elle pédalant sur son vélo à la vitesse de 8 km/h, à destination de la bibliothèque publique qui se trouve à 2,2 kilomètres, combien de temps mettra-t-elle pour y parvenir ?". Dans Cet été là, Lee Martin propose sa solution littéraire à ce problème arithmétique : Katie, 9 ans, n'arrive jamais à destination, puisqu'elle disparaît sur le trajet.
30 ans après le drame resté sans explication, l'heure est aux confessions. À tour de rôle, des témoins ou proches s'expriment pour préciser ou avouer leur implication et leur niveau de responsabilité respectifs dans cette énigme : Gilley, le grand frère de Katie... Raymond R., un consommateur de drogues sujet aux pertes de mémoire... Claire, tellement reconnaissante que Raymond l'ait épousée, elle, veuve de 60 ans vouée à la solitude, qu'elle ignore la face sombre de son mari.

 Enfin, le voisin de Ray et Clare, Henry Dees, un célibataire qui vit reclus, enseigne les maths au lycée, un peu voyeur, malsainement préoccupé par les petites filles.
Servi par une écriture classique, quasi-universitaire dans sa précision démonstrative, Cet été là entraîne le lecteur dans des profondeurs d'ordinaire intimes pour révéler toute la complexité et la noirceur de la psychologie humaine.

Si cette lecture m'est apparue quelquefois dérangeante, ce n'est pas en raison du thème très utilisé dans les polars-thrillers, de la disparition d'enfants. C'est davantage parce que l'auteur plonge le lecteur dans l'ambivalence en lui faisant parfois éprouver une forme de compassion pour des personnages ignobles qui ont tous leur propre vision légitime de LA vérité. Du grand art littéraire mâtiné de manipulation !"

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LE TRAIN BLEU, roman, polar de Agatha CHRISTIE, 1947, 252 pages

23/07/2017 14:57 par livresentete

  • LE TRAIN BLEU, roman, polar de Agatha CHRISTIE, 1947, 252 pages

    LE TRAIN BLEU, roman, polar de Agatha CHRISTIE, 1947, 252 pages

    23/07/2017 14:57 par livresentete

 

CHRISTIE Agatha

LE TRAIN BLEU, 1947, 252 pages

 Quelle auteure! HERCULE POIROT...Quel personnage machiavélique! Il sait tout car il cherche et trouve tout. Il a un instinct de chien limier, il fait confiance à sa logique implacable,à son flair astucieux, à sa mémoire démoniaque  Il est humble mais toqué de bon goût et de bonnes manières.

Un plaisir et un dessert à déguster  en solitaire.

Un roman éloquent et une auteure rusée à reconnaître en la lisant dévotement, sobrement.

Gilles LAGROIS, Auclair,Québec

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"VAN ALDIN. Le millionnaire s'attarda auprès de sa fille, lui répétant les mille riens que l'on dit au moment où le train va emporter un être cher.RUTH."

"Pour la première fois de sa vie, cette femme si calme, si sûre d'elle-même, se sentait comme une feuille emportée par le vent du destin.Si son père avait su ... qu'aurait-il penser?"

"C'était de ;la folie! Dominée par la passion, RUTH courait à sa perte. ... elle se laissait impitoyablement guider par son caprice. les dés étaient jetés, impossible de reculer."

"RUTH. Mais j'ai un mari odieux.J'aime un homme à la folie. Je vais le rejoindre."

CATHERINE.Selon moi, vous allez commettre une sottise irréparable. Vous savez bien."

"Une furie déchaînée ne s'inquiète guère de la véracité de ses affirmations."

 

 

Pour en savoir davantage:  

 

 

  Résumé :

"Macabre découverte à bord du fameux " train bleu " qui mène vers la Riviera les riches vacanciers : Ruth Kettering, la fille du milliardaire américain Van Aldin, a été assassinée dans son compartiment.
Fuyant son mari avec qui elle ne s'entendait plus, elle allait rejoindre le comte de La Roche, loin de se douter que ce séduisant personnage était très surveillé par la police. Or le somptueux collier offert à la jeune femme par son père, et dont le plus gros rubis est le célèbre "Cœur de feu," a disparu...
Mais pourquoi, s'il ne s'agissait que de dérober le joyau, avoir eu le raffinement morbide de défigurer la victime ? C'est ce détail qui va conduire Hercule Poirot à éliminer les suspects les plus évidents..."

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Une lectrice:

 

Coeur de feu, un rubis ayant appartenu à la Grande Catherine de Russie, a été acheté par le milliardaire américain van Aldin pour sa fille chérie, Ruth Kettering. Pierre convoitée, mystérieuse, on dit d'elle qu'elle porte malheur à celui qui l'acquiert.
Fatalité ou hasard, la superstition frappe sa nouvelle propriétaire à bord du Train Bleu, une ligne qui mène ses voyageurs vers la Riviera.
Qui a volé et tué Ruth ? Plusieurs personnes seraient susceptibles de l'avoir fait et c'est à Hercule Poirot de le découvrir…
Nice, dernier arrêt !
Éditée en 1928, cette histoire débute comme un roman d'espionnage avec des personnages cosmopolites ; un Russe, un Américain, un Grec, un Français… L'atmosphère froide, mystérieuse, sombre et oppressante, change après quelques pages pour nous embarquer dans un train luxueux en direction de la Côte d'Azur, parmi des voyageurs en quête de soleil, de légèreté et d'amour. Présent dans le train, retraité et vacancier, Hercule Poirot va être sollicité par van Aldin pour mener l'enquête sur la mort de sa fille qui a été défigurée et étranglée dans son compartiment en pleine nuit.
Pour le plaisir de nos petites cellules grises, Agatha Christie complique la trame de ce suspense en nous baladant. Des rues malfamées de Paris, nous passons dans les quartiers chics de Londres, puis dans un petit village tranquille du Kent, St. Mary Mead que nous connaissons bien pour l'avoir découvert avec Miss Marple… Nous prenons le train et nous arrivons sur la Riviera. Cette intrigue doit se mériter ! a dû se dire la romancière… du paysage et de nombreux personnages à soupçonner.
Autour du meurtre, munissez-vous de quoi noter, il y a…
. le groupe des suspects proches de la victime, le mari, l'amant et la maîtresse… un vaudeville ! Ruth voulait divorcer de Derek, un aristocrate désargenté épousé pour son titre, et rejoindre son amant, le comte de la Roche, un sacré gredin. Quant à lui, Derek, un joueur et un noceur, poussé par sa maîtresse Mireille, ne souhaitait pas le divorce…
. le groupe des escrocs qui veulent le rubis… Un mystérieux et dangereux criminel connu sous le nom du Marquis… Se profilent aussi un Grec et sa fille, les Papopoulos, plus receleurs qu'antiquaires.
. et le groupe qui encadre Katherine Grey, une femme de trente-trois ans qui vient d'hériter de la fortune de la vieille dame qui l'employait depuis une dizaine d'années en tant que dame de compagnie. Invitée par Mme Tamplin, une lointaine cousine, Katherine prenait le train bleu pour la rejoindre.
Dans ce roman, Hercule Poirot semble un peu désenchanté, solitaire. La retraite ne lui convient pas du tout et la compagnie de son valet George n'est pas des plus pétillantes. C'est donc avec un réel ravissement qu'il va conduire l'enquête et aborder tous les protagonistes (des chaînons les relient les uns aux autres). On le retrouve vif, charmant, toujours très confiant en ses capacités, un peu séducteur… Deux jeunes femmes vont l'aider dans ses recherches, Katherine Grey et Lennox Tamplin ; perspicaces et intuitives.
Lorsqu'elle a écrit ce roman, Agatha Christie venait de subir le décès de sa mère et de découvrir l'infidélité de son mari. Je me demande si en dessinant le personnage de Katherine, elle n'a pas mis un peu de sa personnalité, et, désirant s'affranchir de tout joug, lui offrir une belle indépendance.
Quand dans son autobiographie, elle dit « ce misérable livre », je suis loin de l'approuver ! J'ai trouvé cette enquête passionnante, bien aboutie et très fine. Comme à son habitude, elle raconte superbement la nature humaine et ses complexités. Nous épatant, toujours.
Vous l'aurez compris… je vous le recommande !" www.babelio.com

DIVINE JUSTICE, roman, polar de David BALDACCI, 2011, 459 pages, ****

21/07/2017 15:52 par livresentete

  • DIVINE JUSTICE, roman, polar de David BALDACCI, 2011, 459 pages, ****

    DIVINE JUSTICE, roman, polar de David BALDACCI, 2011, 459 pages, ****

    21/07/2017 15:52 par livresentete

BALDACCI David

LES PLEINS POUVOIRS, adapté au cinéma

 DIVINE JUSTICE, roman polar ****, 2011, 459 pages,Michel Lafon

 

Roman du genre polar 4*. Un grand roman autant par la qualité de son écriture que par son sujet pénétrant, poignant.Rendre  justice ou rendre à César ce qui est à César, tel est le canevas de ce roman.  Un personnage, un héros hors norme aux qualités humaines, à l'intelligence supérieure.

OLIVER STONE est un personnage, un enquêteur, un soldat démesuré pour ses capacités, sa lucidité,

ses valeurs humaines. Un personnage  brillant, généreux, altruiste,capable de justice, de reconnaissance du vrai du faux.

Un grand roman du genre polar, enquête policière de haut niveau. Un auteur à découvrir pour son talent d'écrivain.   

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"CARR était le gibier et KNOX le chasseur."

"La Chesapeake Bay est le plus grand estuaire des États-Unis.Son bassin, long de près de 300 km, couvre une zone de 175 534 km carrés et est alimenté par plus de cent cinquante fleuves et rivières."

"L'idée de venir ici était stupide, mais pour lui la loyauté n'était pas négociable: c'était un devoir.

Elle faisait partie de lui."

"STONE. Lui aussi tentait une renaissance."

"Le renseignement était un métier sale, déplaisant, exigeant que chaque camp fût aussi répugnant que celui d'en face.La seule loi du milieu, c'était l'absence de règles."

"La sécurité nationale est toujours prioritaire. KNOX.

"Qui aurait pensé à utiliser un moteur de voiture pour redémarrer le coeur de quelqu'un?

Un homme qui a fait la guerre."

"On ne pouvait pas exercer ce métier aussi longtemps sans s'affranchir parfois de la légalité. KNOX"

"Depuis  que vous avez pénétrer dans ce complexe, vous avez cessé d'être des êtres humains.

Howard Tyree. frère aîné du shérif, directeur de DEAD ROCK."

CIA.Ce genre de types vous considèrent comme leur propriété."

"Quand les trafiquants sont plus forts que le gouvernement des U.S.A."

 

Pour en savoir davantage:

 

Résumé :

John Carr est l'individu le plus recherché d'Amérique.
Certes, il a réduit au silence ceux qui le menaçaient et le forçaient à rester dans l'ombre sous le nom d'Oliver Stone. Mais les plus hautes instances du gouvernement américain ont déclenché une incroyable chasse à l'homme afin de le retrouver. John Carr décide donc de disparaître à nouveau, laissant dans l'ignorance ses amis du Camel Club pour mieux les protéger. Alors que le filet se resserre, Carr se réfugie à Divine, petite ville au nom trompeur surplombée par une prison de haute sécurité.
Un guêpier où chaque rencontre lui paraît aussi dangereuse que le monde qu'il a laissé derrière lui.

Les éditeurs

 

Un lecteur:

John Carr, jeune militaire brillant au Vietnam va rentrer aux Etats-Unis à la fin de la guerre et ses performances vont le faire intégrer un groupe très secret, le Triple six, composé des meilleurs tueurs pour le compte du gouvernement. Mais il va se marier, avoir une petite fille et décide donc d'arrêter ce "métier". Ce qui n'est pas du tout du goût de ses patrons de l'époque. Ils vont faire pression sur lui, jusqu'à assassiner sa femme et enlever sa fille. John Carr disparaît et reste dans l'ombre, sous le nom d'Oliver Stone et il continue à chercher les preuves des actes de ses supérieurs. Il a gardé quand même quelques amis fidèles dans le milieu, que ce soit à la CIA ou au FBI, et ensemble ils forment le Camel Club. www.babelio.com

CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT, roman de Yasmina KHADRA, 2008, 440 pages

18/07/2017 20:46 par livresentete

KHADRA Yasmina

CE QUE LE JOUR DOIT À LA NUIT,  Juliard, 2008, 440 pages

 Roman grandiloquent qui se déroule en ALGÉRIE FRANÇAISE . Nous vivons des amitiés soudées dans une Algérie coloniale principalement dans la ville d'ORAN. Nous  vivons la période où l'Algérie respire le bon air, la vie y est simple et remplie de douceur, des fruits  de ses arbres, de la pêche locale, des marchés où pauvres et riches y trouvent un mode de vie à la portée de chacun. La FRANCE ne veut pas lâcher ce pays ensoleillé et riche et l'Islam y impose sa loi totalitaire omniprésente.

Un grand roman à découvrir et un auteur à l'écriture intense et raffinée à percer.

Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

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"Mon père était heureux.Je l'en croyais pas capable.Par moments, sa mine délivrée de ses angoisses me troublaient. Ce n'était pas une vie; on existait, et c'est tout."

"Les hommes n'ont inventé Dieu que pour distraire leurs démons."

"On ne  triche jamais qu'au détriment de soi-même. Dieu n'a rien à voir avec la méchanceté des hommes."  

"Les femmes semblaient s'accommoder de leurs petits malheurs avec une touchante sobriété."

"La vie est un apprentissage permanent; plus on croit savoir, moins on sait, tant les choses changent et avec elles les mentalités."

JOUNES.JONAS." À onze ans, ce sont les éveils qui vous désarçonnent. Les questions ne vous apportant pas de réponses, vous vous accommodez de celles qui vous conviennent."

SON PÈRE. "Il disait qu'on pouvait perdre sa fortune, ses terres et ses amis, ses chances et ses repères, il demeurerait toujours une possibilité de se reconstruire quelque part; en revanche,si on venait à perdre la face, il ne serait plus nécessaire de chercher à sauver le reste."

"Chaque homme est son propre DIEU."DIEU ne lui a rien demandé."

"ISABELLE avait la patience de ceux qui sont persuadés que les lendemains se font pour eux."

"QUI TUE UNE PERSONNE AURA TUÉ L'HUMANITÉ ENTIÈRE."Le Coran

"On ne prend conscience de l'irréparable que lorsqu'il est commis."

"Il n'y a qu'un seul DIEU sur terre, et c'est toi..et ne laisse aucun chagrin te faire descendre de ton nuage."

"L'ALGÉRIE des opprimés, du mouvement nationaliste et des aberrations humaines qui ramenaient l'essence de la vie à un vulgaire rapport de force, à une regrettable et stupide volonté des uns d'assujettir les autres."

"L'ALGÉRIE  algérienne naissait au forceps dans une crue de larmes et de sang."

 

Pour en savoir davantage:

Après Bagdad, Kaboul  cette fois-ci  l’intrigue de ce roman se déroule en Algérie, l’Algérie coloniale, entre 1936 et 1962. Personnages plus vrais que nature, éprouvés par la vie, émouvants.

« Alors que Younes n’a que neuf ans, son père, paysan ruiné par un spéculateur autochtone, perd ses terres ancestrales. Accablé, l’homme doit se résoudre à confier son enfant à son frère, un pharmacien parfaitement intégré à la communauté pied-noir d’une petite ville de l’Oranais. Le sacrifice est immense. En abandonnant son fils, l’homme perd du même coup le respect de lui-même.

Mais les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province.

Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Il découvre avec eux les joies de l’existence et partage leurs rêves d’adolescents privilégiés que ni la Seconde Guerre Mondiale ni les convulsions d’un nationalisme arabe en pleine expansion ne perturbent. Jusqu’au jour où revient au village Émilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des quatre garçons, écartelés entre la loyauté, l’égoïsme et la rancune que la guerre d’Indépendance va aggraver.

La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie. »

 

 

Avec la verve romanesque qu’on lui connaît, Yasmina Khadra éclaire d’un nouveau jour ce conflit ayant opposé deux peuples amoureux d’un même pays. La grande originalité de cette saga qui se déroule de 1930 à nos jours repose sur une courageuse défense de cette double culture franco-algérienne que l’Histoire a, de part et d’autre, trop souvent cherché à renier.

Source : www.bibliosurf.com

 

Un lecteur:

 

Ce que le jour doit à la nuit, c'est d'abord un récit poétique, une écriture merveilleusement musicale ! C'est ensuite un récit d'un style particulier : Jonas, le narrateur se raconte en livrant les moindres recoins de son existence à Oran, puis à Rio Salado. Personnage transparent qui se pose en témoin des événements heureux, tragiques, violents qui sculptent son être.
Ce que le jour doit à la nuit, c'est le roman des amoureux de l'Algérie que dis-je des amoureux, des nostalgiques de ce pays perdu pour eux, pays où les confessions se côtoyaient pacifiquement, se respectaient et partageaient leurs richesses, c'est le cri de l'Algérie déchirée par la guerre, c'est l'histoire d'un amour magnifique parce que défendu.
Je n'ai pas envie d'en écrire davantage, ce roman ne se livre pas, il reste dans un coin de l'âme, continue à s'y diffuser.
J'espère rencontrer Yasmina Khadra, ce très grand écrivain un jour, pour lui dire merci.

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