LA MORT NOMADE, roman, polar de Ian MANOOK, 2016, 426 pages, ****
29/01/2018 14:46 par livresentete
MANOOK Ian
LA MORT NOMADE, roman, 2016, 426 pages, ****
YERULDELGGER, commissaire. La Mongolie des nomades.
Dans ce roman on apprend à mieux connaître la Mongolie et surtout sa formation géologique.
La Mongolie perd le contrôle de son pays, de son territoire, de ses richesses minières au profit des multi nationales du monde qui veulent profiter de ses richesses naturelles surtout minières.
Le gouvernement, la police, l'armée, la justice, l'information sont contrôlés par les compagnies minières extrêmement puissantes.
La Russie, la Chine contrôlent tous les besoins des exploités MONGOLS : travail, sexe, logement, etc.
Ils occupent la MONGOLIE comme un locataire son loyer mais ils prennent toutes les richesses du sous-sol sans égards pour le pays occupé, éventré.
Les Minières du monde sont responsables de la décadence des sous-sols et de ses populations de travailleurs.
Une fois de plus l'argent mène le monde par le bout du nez et de la queue.
Le commissaire YERULDELGGER est à la retraite, profite de la vie de solitaire pour se refaire une santé physique et mentale.
À son insu il sera impliqué dans le tsunami financier qui bouleverse son pays.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Tu traînes malgré toi ta légende de flic justicier que le pouvoir a puni et celle de moine guerrier du Septième Monastère que le pouvoir craint. »
« Mais tu m'as aimé comme un homme qui en aime une autre. »
« .. la rédemption et que lui définit comme un retour à l'harmonie. »
« On reste toujours ce qu'on a d'abord été. »
« Si tu as peur, ne fais pas, si c'est fait, n'aie plus peur. »
« C'était le visage de l'harmonie, le juste équilibre, le fruit de mille ans de tradition et de sagesse nomades. »
« Posséder, prendre, s'approprier, c'est tout ce qu'ils aiment. Je te parle d'hommes qui possèdent une part de l'Australie, une part du Canada, la moitié de l'Afrique et toute la Mongolie. La Colorado. »
« La Russie. Forcer la tradition à entrer dans le moule du système soviétique. C'est la tradition nomade qu'ils voulaient enterrer... ils ont imposé leurs traditions aux populations conquises.Ils interdisaient la crémation qui est un rite bouddhiste et chamanique. »
« Les Occidentaux se rattachent aux morts, mais nous, nous nous rattachons au monde. Ils sont dans le culte du souvenir, nous dans celui de l'oubli. »
« Parce que la tradition leur désigne ces femmes dont elle isole les yourtes. »
« Le peuple a besoin de légendes pour se donner le courage de la révolte. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE
Résumé :
« Usé par des années de lutte stérile contre le crime, l'incorruptible commissaire Yeruldelgger a quitté la police d'Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il a décidé de renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger bien malgré lui dans une aventure sanglante qui les dépasse tous. Éventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliée par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable ! Des steppes arides au cœur de Manhattan, du Canada à l'Australie, Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais. » Les éditeurs
UN LECTEUR :
« Thriller captivant dans une Mongolie où la vie traditionnelle des nomades est menacée par l'exploitation minière.
Un polar dans lequel on trouve un peu de tout : des cadavres dans la steppe, des légendes anciennes et des châtiments à la manière de Gengis Khan, des ramifications de complot à New York et en Australie, des artistes vagabonds et des amours nomades.
Yeruldelgger n'est plus policier, il s'est retiré dans la nature pour méditer. Mais il n'a pas besoin de chercher les ennuis pour qu'ils lui tombent dessus! Bien loin de la capitale et de sa chère Solongo, il se retrouve sans le vouloir au coeur de conflits meurtriers. Entreprises multinationales, corruptions politiques, drames écologiques et populations sacrifiées, le « khan Delgger » aura bien du mal à faire la paix avec lui-même et à affronter les morts qui l'entourent.
Un bon suspens qui conjugue le dépaysement des traditions mongoles et les enjeux de l'industrie et de l'écologie. «
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IONESCO Eva
INNOCENCE, roman, 2017, 425 pages, ***
Roman et récit car le personnage principal porte également le prénom de l'auteure, EVA, dont c'est le premier roman.
Un retour à l'enfance, à la recherche de souvenirs et de traces de son passage. Une narration d'événements passés à partir de quatre ans par l'auteure car EVA le personnage est trop jeune pour tant de détails précis. Un roman, un monde de femme objet : une enfant qui se maquille dès l'âge de six ans.
Une mère égoïste, manipulatrice car tout est en fonction de ses besoins à elle. Elle est photographe et prend des photos nues de sa fille dès l' âge de quatre ans afin de payer son mode de vie et ses factures.
EVA, l'enfant narratrice, est devenue adulte et auteure. Sa mère IRÈNE, sa mère est sa sœur de quatorze ans qui a couché avec son père, elle est tombée enceinte de son père. Elle a été abandonné pendant cinq ans à cause de la honte et la peur du scandale.
Un roman bouleversant car il est impensable pour nous qu'une mère puisse exploiter ainsi la sexualité de sa petite fille de l'âge de six ans à dix ans afin de pourvoir à son rythme de vie. Un roman dont c'est ardu, pénible de poursuive la lecture. Mais un grand roman tout de même, MAIS UNE EXPÉRIENCE VERTIGINEUSE, DÉMESURÉE.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« La jeunesse de payait, moi je devais payer de ma personne pour la faire vivre. »
« Je ne me souviens pas de grand-chose de ma toute petite enfance ... »
« Dans leurs silences respectifs, je ressens la tristesse de mon père et la jouissance de ma mère. »
« IRÈNE n'a même pas fermé son corsage, elle est sortie dans la rue presque seins nus... elle éprouvait un plaisir malsain à faire du scandale. »
« ...écoute-moi bien, tu n'as pas besoin de ton père. »
« ..et j'ai posé le soir pour ma mère. Grimée, habillée et nue. »
« Il a regardé ma mère..elle était seins nus sous une robe de crêpe mitée. »
« Elle était toujours plus calme et rassérénée, une fois la séance achevée,
rassasiée par mes pauses aguicheuses et hyper sexuées d'enfant grimée et par mes trouvailles de singesse savante. »
« EVA, treize ans. Je prenais de l'héroïne en cachette...nous avons braqué le dealer. »
« --Les vêtements BIBA c'est pour les photos d'abord.--T'es dégueulasse. »
« M.Georges, un collectionneur belge...il voulait des images : Alice toute nue à la poupée. » EVA a six ans. «
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Elle s’appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite. Dès lors, sa mère l’enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de « nazi ». Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l’âge de quatre ans, l’oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.
Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d’expériences limite, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d’espérer et de réclamer l’absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d’un inceste, maintient l’enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père. Enfin, à l’adolescence, le scandale explose.
Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d’amour : mener l’enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse. »LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE :
« Enfant, Eva jouait à la princesse, elle mettait des costumes, des couronnes pailletées, elle bouclait ses cheveux avec des papillotes. Mais, contrairement aux autres petites filles, elle ne faisait pas ça par jeu. Eva posait, elle posait pour sa mère, nue le plus souvent, aguicheuse malgré son jeune âge. Irène Ionesco, femme torturée, artiste incomprise, enfant de l'adultère, s'est servie de sa fille pour assouvir ses fantasmes indécents, à travers l'objectif de son Nikon F. Jalouse de la beauté de sa fille, elle n'en saisit pas moins le potentiel, en faisant publier des photos d'elle nue dans les magazines à scandale. Eva n'est qu'un objet, une monnaie d'échange, un moyen de gagner de l'argent et d'exprimer le talent caché de sa mère. Eva n'a que six ans, dix ans et sa mère l'entraîne avec elle dans les boîtes de nuit, à la merci d'hommes lubriques, elle traîne dans les milieux artistiques où la décence n'est pas lieu de cité, elle vit dans une chambre de bonne avec sa Mamie, quand Irène se pâme dans son appartement. Au milieu de ce tumulte quotidien, Eva rêve à son père, Nicholas, qu'Irène l'empêche de voir. C'est un espion, elle le sait, il doit avoir une vie palpitante. Elle attend qu'il vienne la chercher, la soustraire à son bourreau de mère, … mais il ne viens pas.
Le style est dur, tranchant, sans pitié : c'est une grande enfant qui nous parle, qui nous raconte. Privée de sa jeunesse, Eva Ionesco tente de s'en saisir à travers les phrases. Quand elle se perd dans un élan d'innocenceau gré d'un paragraphe, elle revient bien vite à sa terrible réalité avec une phrase écorchée vivre, témoignant de la vérité crue. Les scènes qu'elle décrivent semblent incompatibles avec l'image de petite fille mignonne qu'on se fait d'elle, qu'elle nous décrit parfois. Les discours rapportés sont d'une rare méchanceté, ses pensées réécrites, absolument sordides. Comment a-t-elle survécu à une telle enfance? Elle ne nous raconte pas ce qu'il s'est passé après ses dix ans, elle passe directement aux recherches sur son père, quand elle a été en âge de les entreprendre. Et pourtant, au détour des pages, on comprend que la drogue a été son refuge pendant un temps, que Simon (Liberati) l'a aidée, ensuite.
Comment une mère peut-elle traiter ainsi sa fille, être à ce point ignorante des limites de ce qu'on peut infliger à un enfant? Comment peut-elle ne pas différencier sa propre sexualité de celle de son enfant – encore inexistante à l'époque? Au delà du témoignage qu'Eva Ionesco fait sur sa vie, au delà de sa quête pour retrouver son père – finalement secondaire passé un certain point dans le récit, c'est une histoire d'hérédité, c'est l'illustration d'un contexte familial instable depuis plusieurs générations qui rejaillit sur la fillette aux boucles blondes. Est-ce que sa mère aurait été comme ça si elle n'avait pas été le fruit défendu d'une nuit entre sa soeur et mère, Margareth, et son père? Nul ne le saura jamais, mais Eva rappelle souvent cette information au cours de son récit. Est-ce qu'elle cherche à comprendre? Est-ce qu'elle cherche une logique dans ce qui lui est arrivé? Ou peut-être est-ce juste une information parmi d'autres et c'est moi qui comprend de travers.
Toujours est-il que je retiendrais de cet ouvrage son style si particulier, ses chutes de paragraphes assassines, très belle illustration du décalage entre la vie des autres et la réalité de sa propre vie. Un côté ironique aussi, une cuirasse de second degré. le style rend définitivement justice à ce témoignage, cet exorciste «
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BUSSI Michel
ON LA TROUVAIT PLUTÔT JOLIE, roman, polar, 2017, 461 pages, ****
« Les femmes sont souvent plus fortes que les hommes dans mes romans, même lorsqu'elles sont victimes des pires machinations. »
« C'est une malédiction. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être échappe au sortilège. Personne n'est innocent dans cette affaire. »
LEYLI est une cabossée de la vie. Elle mène une vie de clandestine ardue.
Dans ce roman on pénètre dans un monde hétéroclite, dissemblable : le monde des migrants africains trans méditerranéens.
Un roman du gente polar, enquête policière qui tient du grand art par le talent incomparable de l'auteur.
Un roman magistral. Quelle fécondité imaginaire !
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Le crime parfait existe...il suffit de tuer des hommes invisibles. »
« LEYLI. Il suffisait d'oser bluffer. »
« LEYLI. Elle voulait être séduisante. C'était important : PATRICE, enfin Monsieur Pellegrin, l'employé qui s'occupait du dosier FOS-IMMO, n'était pas insensible à ses couleurs. A son sourire.A sa joie de vivre.a ses origines peules. A asa famille métissée. »
« BAMBY, 15 ns. ALPHA.24 ans, Frère et sœur.
--Deux petites plumes condamnées? Deux grains de sable ballottées par l'harmattan? Deux pollens qui flottent en l'air avant de retomber au pied de leur tige? »
« LA FORCE EST TOUJOURS MAUVAISE CONSEILLÈRE. »
« Voyager à travers la lecture. »
« C'est pour ça que même si c'est usant, répétitif, une bagarre sans fin , les migrants ne gagneront jamais contre les pays barricadés .On accueille les réfugiés politiques et on vire les migrants économiques. »
« LEYLI à 13 ans. On disait de moi que j'étais belle. Intelligente. Et aveugle. J'étais déjà si prétentieuse. »
« La FRANCE ...inscrivit dans sa constitution de 1793 le devoir d'asile aux peuples opprimés de la terre. »
« La colonisation et la décolonisation. »
« La détermination devient préméditation, la stratégie devient sournoiserie, l'inventivité devient perversité. »
« Racisme, il aurait voulu en trouver un autre pour désigner la peur des réfugiés. »
« ...plus le gens sont libres de circuler et moins ils s'installent ailleurs. »
« C'est la douane qui crée le contrebandier, pas l'inverse. »
« LA MER EST UN IMMENSE CIMETIÈRE. »
« TU TROUVERAS LE TRÉSOR, LE VÉRITABLE TRÉSOR, LÀ OÙ SONT NOS RACINES. »
« Elle possédait ce luxe absolu d'être heureuse au point de mépriser l'argent. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Du désert sahélien à la jungle urbaine marseillaise, en quatre jours et trois nuits...
Un suspense renversant et bouleversant.
« – Qu'est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
– Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l‘essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l'un d'eux, l'un d'eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les yeux. Il demanda encore :
– Qui l'a lancé, ce sortilège ?
– Vous. Moi. La terre entière. Personne n'est innocent
dans cette affaire. » LES ÉDITEURS
UN LECTEUR :
« On peut trouver ce titre particulièrement cucul (d'autant que la couverture est plutôt kitsch aussi), et craindre que le reste soit à l'avenant.
Il n'en est rien. Ce titre, ce sont les premiers mots de la superbe chanson de Pierre Perret, 'Lili' - histoire d'une jeune femme « qui arrivait des Somalis, dans un bateau plein d'émigrés, qui venaient tous de leur plein gré, vider les poubelles à Paris ». ♪♫
Et le parcours de Leyli, jolie Malienne imaginée par Bussi, est aussi douloureux que celui de sa 'grande soeur' Lili. Encore plus compliqué, même : la situation ne s'est pas arrangée en quarante ans, la route est longue pour les migrants qui veulent rejoindre l'Europe aujourd'hui. Et rien n'est gagné une fois les frontières franchies.
Comme d'habitude, Michel Bussi m'a ferrée grâce à ses talents de conteur. Il a l'art de brouiller les pistes, de nous balader dans différents sens du terme et de nous instruire aussi (groupes sanguins, cauris...). Cette intrigue, aussi émouvante que passionnante, est riche d'enseignements sur les difficultés des migrants, des sans-papiers, et nous dévoile des faces obscures des associations humanitaires.
Scène symbolique jubilatoire pour la mort... Dévoiler le texte masqué
• Lili, Pierre Perret (1977) - interprétation avec les Ogres de Barback (2008)
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=ArrOQYO-IEU « www,babelio.com
SHIMAZAKI Aki
AZAMI, roman, 2014, 129 pages, ****
Un beau roman d'un tendre amour japonais. La lecture est douce et apaisante. Rien n'est compliqué, tout est simple. Les personnages nous décrivent bien la vie à la Japonaise avec une influence marquée de la culture américaine.
AZAMI est le nom de la fleur du chardon. AZAMI, c'est l'indépendance, ne me touche pas, mais aussi la Vengeance.La bardane signifie : ne me tourmente pas, c'est aussi une chanson.
« Je m'appelle AZAMI. Je suis la fleur qui berce la nuit.Pleure, pleure dans mes bras. L'aube est encore loin. «
AZAMI et bardane sont deux fleurs semblables.
Gilles LAGROIS, Auclair
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« Ce matin j'ai interviewé M.L. Pour le présenter aux lecteurs : il tiendra dorénavant une rubrique de conseils de vie dans notre revue. »
« Mais honnêtement, je suis las de ces « services sexuels aux fûzoku-ten tels que des pink-salon et des video-box, Ils me donnent de plus en plus un sentimment de vide. Nous sommes encore trop jeunes pour être sexless. »
« ATSUKO vient d'avoir trente-quatre ans , et moi, j'en aurai bientôt trente-six. MITSUO »
« MITSUKO. Ta beauté et ton apparence mystérieuse. Tu es toujours attirante. Le contraste entre son visage maquillé et démaquillé me trou1ble. »
« Son image sensuelle revient constamment dans ma tête. »
« La curiosité tue le chat. »
« La vie parfaite parfaite n'existe nulle part. Sois content de ce que tu as. D'abord de ton nom reçu à la naissance. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Mitsuo Kawano est étonné quand il croise par hasard un ancien copain d'école devenu président d'une importante compagnie. Il est encore plus surpris lorsque celui-ci l'invite dans un club très sélect où travaille une autre ancienne camarade de classe, la belle et mystérieuse Mitsuko, devenue entraîneuse. Mitsuo est un homme satisfait, un père de famille attentionné, et il a un bon métier. Certes, son mariage est désormais sexless, mais il se contente de soulager ses besoins dans les salons érotiques. Revoir Mitsuko, son premier amour, le poussera à revisiter ses années de jeunesse et ses rêves d'alors.
Avec ce premier roman d'un nouveau cycle, Aki Shimazaki place sans pitié ses personnages au carrefour de leur vie, là où des choix importants s'imposent, là aussi où se multiplient les inconnus et les possibles. »
UNE LECTRICE :
« Je retiens d'« Azami » une grande délicatesse, car il s‘agit de l'un de ces ouvrages empreints de sensibilité, qui racontent une histoire à petits traits, sans grands effets mais qui produisent pourtant de jolies émotions, alors qu'ils sont tout en retenue (le propre de la majorité de la littérature japonaise en somme, je le reconnais).
Dans « Azami », Mitsuo Kawano, le narrateur, croise Gorô Kida, un ancien camarade d'école primaire, qui l'invite à boire dans un bar à entraîneuses select. Il a la surprise d'y reconnaître Mitsuko, une autre camarade de primaire, qui fut son premier amour.
Dès lors, cet homme marié, qui n'est pas malheureux en couple bien qu'il n'ait plus de rapports intimes avec sa femme, qui satisfait ses pulsions dans des « pink salons » mais qui n'avait pourtant jamais désiré prendre une maîtresse, n'a plus qu'une seule obsession : entrer en contact avec Mitsuko.
En effet, outre les évidents points communs qu'ils partagent, celle-ci semble concentrer par son existence tous les désirs et les rêves de jeunesse de Mitsuo qu'il n'a pas réalisés, sa vie ayant évolué différemment de ce qu'il imaginait enfant. Sa vie professionnelle, rédacteur pour un magasine culturel, lui plaît, mais il aspire, sans réussir à se lancer, à fonder une revue d'histoire locale.
Il parviendra à revoir Mitsuko, et naîtra rapidement entre eux deux une relation adultère, rendue possible par les fréquentes absences de la femme de Mitsuo, qui souhaite développer une entreprise d'agriculture biologique à la campagne, dans la maison qu'elle a héritée de ses parents.
Jusqu'au jour où cette relation sera sue de son entreprise et de sa femme, l'obligeant à faire un choix douloureux…
C'est le premier ouvrage que je lis de cet auteur, qui a déjà deux pentalogies à son actif. « Azami » est le premier d'une nouvelle série, ce qui se sent car l'histoire ne se termine pas abruptement. Je guetterai la suite car je suis curieuse de savoir si ce que j'imagine va se réaliser !
En attendant, je vous conseille la lecture d'« Azami » pour le moment de douceur qu'il apporte (bien que bref, le roman ne faisant que 130 pages). « www.babelio.com
ORSENNA ERIK
LA FONTAINE, une école buissonnière, 1621-1695, 2017, 205 pages
Jean de LAFONTAINE est un personnage léger, frivole, coquin dont le caractère principal est son humour.
« LAFONTAINE ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte. »
L'auteur traite la vie de LAFONTAINE avec humour et légèreté, nous présente également les personnages importants, marquant de son époque du 17e siècle. LAFONTAINE manipule par la flatterie les personnages clef, riche, utile. L'auteur cite des personnages du XXe siècle, de notre histoire politique en comparaison dans un contexte de la cour du roi LOUIS X1V.
L'auteur analyse l'oeuvre de LA FONTAINE : ses origines, ses sources, ses inspirations, ses succès, sa frivolité.
« L'oeuvre de LA FONTAINE, comme celle de VIRGILE, est un chant. LA FONTAINE est un lyrique. Les lyriques ne sont pas forcément pompeux. Il a des lyriques amusés. »
Une époque, des auteurs à redécouvrir, une culture à revisiter.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
« MARIE avait un cousin, hélas désargenté, ANDRÉ POIGNANT.Durant es absences, LAFONTAINE, il savait pouvoir compter sur lui pour tenir affectueuse et active compagnie à sa femme.Ils vivaient donc à trois, le mari, la femme et l'amant. On évite le cocu au marché. »
« EN A FONTAINE, DEUX ÊTRES EXISTENT ET S'AFFRONTENT : L'HOMME LIBRE ET LE COURTISAN. »
« LAFONTAINE est également naïf, si naïf LAFONTAINE. »
« Jusqu'à la fin de sa vie, il va dépendre, pour se nourrir comme pour se loger, de la générosité aléatoire de es amis. »
!Qui sommes-nous , êtres humains, sinon quelques-uns des animaux? »
« L'EAU NOUS APPREND LA LIBERTÉ. Le vrai couple est un trio : l'eau, la vie, la musique.»
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Depuis l'enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés. Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l'entrée de la Champagne.
Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque de l'ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l'être, pourvu qu'on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l'immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L'Éducation nationale, qui n'aime pas rougir, interdisait de nous les apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »LES ÉDITEURS
UN LECTEUR :
« Un vrai délice de lecture que cet ouvrage d'Erik Orsenna qui reprend les chroniques estivales diffusées sur France Inter . La Fontaine ne se contente pas d'être l'un des piliers de notre littérature nationale, mais reste le meilleur illustrateur de ce fameux "esprit français" que toute l'Europe de l'époque nous enviait, cette ironie irrévérencieuse qui se drape dans les lumineux atours de la langue française déployés avec précision pour le plus grand plaisir du lecteur. Et on peut vraiment dire que son humour pince- sans -rire n'a pas pris une ride ...
La biographie amoureuse qu'Erik Orsenna consacre à son auteur fétiche, illustre le parcours de celui qui se vantait de sa paresse en public, mais dans le secret de son cabinet "cent fois sur le métier, remettait son ouvrage ",depuis sa jeunesse provinciale jusqu'aux salons parisiens, après l'épisode de Vaux le Vicomte qui a mis en évidence son sens aigu de la fidélité.
Ce texte d'une érudition parfaite, est néanmoins léger, enlevé, à la portée de tous et nous renseigne sur la vie de la Fontaine tout en regorgeant d'anecdotes croustillantes qui plongent le lecteur dans l'ambiance du Grand Siècle.
Le biographe fait la part belle aux Contes moins connus du grand public que les célébrissimes Fables, car trop lestes pour figurer dans les programmes scolaires, permettant ainsi de découvrir une partie de l'oeuvre (reniée par son auteur vieillissant dans la crainte des foudres de l'enfer) qui conserve une extraordinaire saveur et annonce la légèreté et le libertinage de la Régence et du 18ème siècle.
De savoureux parallèles sont également établis entre cette époque et la nôtre, l'auteur mettant à profit son statut d'académicien pour témoigner que les mentalités restent les mêmes et que les siècles passent sans que les hommes ne changent...
Un florilège de fables conclut ce volume qui se lit d'une traite tant l'auteur a su rendre passionnante cette biographie novatrice qui se situe dans la droite ligne du spectacle de Robert Wilson qui enchanta la Comédie Française il y a quelques années et qui rend aux Fables leur fraîcheur et leur actualité. » www.babelio.com
ORSENNA Erik
LA VIE, LA MORT, LA VIE, LOUIS PASTEUR, 1822, 1895, 2015,191 pages, ****
Un livre qui nous fait connaître à la fois le personnage qu'était Louis Pasteur et son œuvre éloquente, persuasive. Un homme déterminé qui a rencontré des échecs académiques au début de ses études mais qui croyait en lui-même et en l'homme souffrant détruit par la maladie qui avait besoin de son aide.
L'auteur avec son écriture éloquente rend hommage à un grand chercheur qui a marqué son époque et l'humanité en sauvant des vies par sa ténacité, sa persistance.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
« La science ne doit pas être une discipline quasi esthétique, une sorte d'art pour l'art. Il faut toujours trouver des applications concrètes aux progrès de la connaissance. »
« Il va plonger dans une de ses manifestations les plus générales : la fermentation.Avec pour seul allié son cher microscope.PASTEUR poursuit leur travail.D'abord il va s'occuper du jus de betterave. »
« Sans énergie, nul organisme ne peut se développer. La cellule n'échappe pas à cette règle. La cellule active son plan B : la fermentation. »
« PASTEUR parvient à démontrer que toutes les fermentations sont l'oeuvre d'un petit être vivant, le ferment..une levure ou une bactérie.La fermentation est un des mécanismes de la vie.Il vient de créer une deuxième science : la microbiologie.Et comme à son habitude, il passe ses jours derrière son microscope »
« PASTEUR déteste être devancé. »
« PASTEUR ne riait jamais. »
« Si la vie peut surgir de rien en milieu stérile, nul besoin de Créateur. »
« Nous buvons 90% de nos maladies. Chaque année, l'eau, source de vie, provoque la mort de trois millions et demi de personnes, 6% de tous les décès. »
« Tous les animaux non vaccinés sont morts : tous les vaccinés broutent et gambadent. »
« L'institut aura trois missions : SOIGNER, CHERCHER, ENSEIGNER. »
Résumé :
« Treize années durant, chaque jeudi après-midi, l'Académie française m'a offert le privilège d'avoir comme voisin le Prix Nobel de médecine, François Jacob.
Comme deux potaches, nous bavardions. Mon ignorance abyssale en biologie l'accablait.
C'est lui qui m'a donné l'idée de ce livre : "Puisque, par on ne sait quel désolant hasard, tu occupes le fauteuil de Pasteur, plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d'apprendre un peu !"
Voici, racontés par un ignorant qui se soigne, quelques-uns des principaux mécanismes de la vie.
Voici mises à jour les manigances des microbes, voici dévoilés les sortilèges de la fermentation, voici l'aventure des vaccinations. Voici, bien sûr, la guerre victorieuse contre la rage.
Voici Marie : plus qu'une épouse, une complice, une organisatrice, une alliée dans tous les combats.
Voici un père qui a vu trois de ses filles emportées par la maladie à deux ans, neuf ans et douze ans. La mort ne lui aura jamais pardonné d'avoir tant fait progresser la vie.
Dans ce XIXe siècle assoiffé de connaissances, voici LE savant. » LES ÉDITEURS
UNE LECTRICE :
« Erik Orsenna occupe le fauteuil de Louis Pasteur à L Académie Française et c'est sans doute ce qui lui a donné l'idée de ce livre, encouragé en cela par son voisin à l'Académie François Jacob, Prix Nobel de Médecine.
Erik Orsenna avait déjà écrit une très belle biographie d'André le Nôtre en 2000 et cette biographie de Pasteur est vraiment passionnante.
Erik Orsenna ne connaissait rien au départ dans les domaines de la biologie et de la médecine et pourtant nous avons ici quantité d'informations sur la médecine de l'époque et les avancées de la recherche médicale à cette époque.
Cette biographie en peu de pages va à l'essentiel et rend hommage aux travaux de Louis Pasteur, connu surtout pour ses vaccins contre la rage mais qui était aussi un des pionniers de la microbiologie. On découvre un travailleur acharné, assisté par son épouse Marie, un père qui voit disparaître trois de ses filles emportées par la maladie.
Ses conflits avec le médecin allemand Koch qui va trouver le bacille responsable de la maladie de la tuberculose font l'objet d'un chapitre intéressant, de même que les différents qui l'opposaient à l'autre géant du XIX ème siècle français: Victor Hugo.
En peu de pages Erik Orsenna nous restitue une époque de découvertes, de travail acharné et de foi dans le progrès. « www.babelio.com
BERNANOS Georges
BRÉSIL, TERRE D'AMITIIÉ, récit, lettres, 1938, 2009, 213 pages
Quel plaisir de redécouvrir l'écriture franche de BERNANOS! Nous pénétrons dans
la réalité de vie de BERNANOS. Ce qu'il pense des événements avant-guerre
38-45, ses convictions, ses croyances. Il a surtout foi en lui et en Dieu. Il
étale son monde de valeurs personnelles dans un langage simple au lieu du jargon
économique ou philosophique à la mode. Il nous porte à réfléchir sur nos
conditions de vie et de penser dans un langage poétique. Il nous donne de leçons
de vie et des matières à réflexion profonde sur les événements politiques et
économiques autant du Brésil que de la France. Il a une vision réaliste de la
France et du Brésil.
Un auteur à redécouvrir pour la qualité de son écriture, sa maturité sociale et
sa vision politique.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Georges BERNANOS est arrivé au Brésil avec sa femme et six enfants le 4 août
1938. Il n'avait pas quitté son pays pour fuir le désastre , mais pour rester
libre et pouvoir continuer à dire et écrire la vérité. »
« Ce ne sont pas vos intellectuels qui m'ont fait comprendre vos paysans, ce
sont vos paysans qui m'ont fait comprendre vos intellectuels, voilà la vérité »
écrit-il dans la préface de LETTRE AUX ANGLAIS. »
Le Brésil de BERNANOS est un royaume intérieur. Votre peuple grandit comme un
arbre, ou se compose comme un poème. »
« Il était mieux qu'une voix : une conscience. Je ne me sens plus ici un
exilé. »
« Je n'y ai pas cuvé ma honte, j'y ai retrouvé ma fierté, et c'est ce peuple que
me l'a rendue. »
« Une déception de l'âme est autre chose qu'une déception d'amour, »
« Je ne me sers pas des idées, ce sont les idées que j'essaie de servir : ou
plutôt elles sse servent de moi. »
« Accepte le destin que tu mérites. »
« Le monde moderne est un monde humilié, un monde déçu, c'est ce qui le rend
furieux. »
« Si ce monde pouvait être sauvé, il le serait par ses poètes. »
« Ce qui importe à mon âge, c'est de ne plus reculer. »
« Ce n'est pas dans la mémoire des hommes qu'un écrivain français aspire à
survivre, c'est dans leur conscience. »
« La mission sacrée de mon peuple..c'est de mettre l' Intelligence au service de
la Vie. »
« Ce n'est pas la servitude qui fait les esclaves, c'est l'acceptation de la
servitude. »
« Tous les dictateurs ont invoqué la justice sociale, l'égalité et on a étranglé
la liberté. Il ne peut y avoir d'égalité absolue sous un maître absolu. »
« La formation d'un grand peuple est un miracle de fidélité. »
« La civilisation des machines s'efforce de créer un type inférieur d'homme
blanc, robuste, actif,pratique, optimiste, un type universel, rigoureusement
interchangeable, adaptable à n'importe quelle besogne, fait exclusivement pour
construire et acheter des machines, sur un rythme sans cesse accéléré... »
Résumé :
« En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des
démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants
pour recréer une a nouvelle France " en Amérique latine.
Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro,
Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena.
Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques
jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour
célébrer ce pays qu'il a tant aimé.
Toutefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié
dans " Lettre aux Anglais ", " Les Enfants humiliés ", " Le Chemin de la
Croix-des Ames ", sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés
après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une
image toute à lui, au coeur des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale.
Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au
Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945. » Les éditeurs
Un lecteur :
« Paru en 2009, ce livre poche regroupe des textes de Bernanos extraits de
"Lettre aux Anglais", "Les Enfants humiliés", "Le chemin de la Croix-des-Âmes",
et "Français si vous saviez…", ainsi que des extraits de correspondance. Ils
traitent tous des liens et de l'expérience de Bernanos avec le Brésil, où il
vécu entre 1938 et 1945. Plus que d'un tableau du pays, à la manière de Stefan
Zweig, les textes de Bernanos témoignent surtout des tourments, des inquiétudes
et des joies de l'auteur confronté à une nouvelle vie, une nouvelle situation,
un nouvel exil. Fuyant une Europe qui s'apprête à courir à la catastrophe après
les accords de Munich, il s'installe au Brésil, pour y vivre en paysan avec sa
famille. L'austérité d'une terre dure et pauvre, difficilement apprivoisable à
l'inverse des terroirs de France, convient bien à cet homme pascalien, qui n'a
de cesse de tirer à boulet rouge contre le modernisme et ses thuriféraires.
On se plaît à entendre la voix d'un écrivain n'ayant pas peur des
contradictions, à la fois monarchiste et révolutionnaire, catholique et
libre-penseur, nostalgique d'une France paysanne mais opposé aux traditions
pétainistes, on se plaît à entendre un esprit clairvoyant et profondément
humain. «
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LEROUX Gaston
LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE, roman, 446 pages, préface de Jean COCTEAU,
1907, 1960
« Ou l'on commence à ne pas comprendre »
Personnage principal, Joseph ROULETABILLE, reporter de dix-huit ans.
Le mystère de la Chambre Jaune, une réalité qui dépasse l'entendement. Seul un grand penseur peut parvenir à le résoudre.
Un modèle exemplaire d'enquête policière raffinée, bien menée des années 1907.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Père Jacques....je reconnais justement le cri de la « Bête du Bon Dieu »...pendant que le coucou faisait entendre le demie passée minuit, une clameur désespérée partit de la Chambre Jaune.À l'assassin! Au secours! Aussitôt des coups de revolver retentirent... Au secours! Papa! Papa! «
!Alors ...je commençais à croire au diable. »
« ROULETABILLE. Qui me dit que mon intervention ne déterminerait pas, dans la minute, un crime?
Ah : voir et savoir, sans troubler le silence. »
« Il y a des moments où l'on sent sa cervelle fuir de toutes parts.La ruine morale d'un édifice rationnel, doublé de la ruine réelle de la vision physiologique, alors que les yeux voient très clair, quel coup affreux sur le crâne! »
« Ah! Comme je voudrais la sauver...d'elle-même et de l'autre...dans cette chambre « où elle se tait », où elle continue de se taire. Qui vous dit qu'elle n'en mourra pas? ..et ne sachant pas qui, je dois me taire. La sauver...la sauver malgré elle. »
« ...tout ce drame cachait un mystère entre Mlle STANGERSON et l'assassin... »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« La porte de la chambre fermée à clef « de l'intérieur », les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, « de l'intérieur », pas de cheminée...
Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu quitter la chambre jaune ?
C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par « le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnait à ce que rien ne peut le faire craquer », qui va trouver la solution de cet affolant problème, au terme d'une enquête fertile en aventures et en rebondissements.
Tenant en haleine le lecteur de la première à la dernière page, "Le Mystère de la chambre jaune" est devenu un classique du roman criminel.
Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune". Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée.
Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat. Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert..."
Vingt ans avant Tintin, Rouletabille préfigurait le reporter débrouillard. Sa jeunesse l'emporte sur des personnages plus hauts sur l'échelle sociale, trop coincés dans leurs convictions : c'est un nouveau siècle qui s'annonce.
Écrite en 1907 par l'un des pères du polar français, cette histoire demeure l'archétype du problème de local clos. --Nicolas Mesplède » www.babelio.com
Un lecteur :
« Melle Stangerson travaille avec son père le professeur Stangerson depuis quinze ans, son prétendant Robert Darzac lui fait une cour assidue afin de l'épouser et la presse de lui donner réponse.
Mais un mystérieux assassin tente de la tuer dans "la chambre jaune" une pièce fermée de toute part de l'intérieur. Par quel prodige le meurtrier, ayant échoué dans ses sombres desseins, a-t-il pu s'enfuir ? Et qui est-il ? Quels peuvent-être ses mobiles ?
Un jeune reporter, Rouletabille, s'empare de l'enquête et va par "le bon bout de la raison" dénouer les fils de cet intrigue.
Publié en 1907 dans "L'illustration" ce roman invente l'énigme de "la pièce close", son écriture teintée de poésie et de surréalisme lui donne un cachet original. Jean Cocteau lui écrivit une très belle préface, conservée d'éditions en éditions.
"Le parfum de la dame en noire" entame son récit par le mariage de Melle Stangerson et de Robert Darzac, et vient se placer chronologiquement à la suite du mystère si brillamment élucidé par Joseph Rouletabille dans ce volume.
Gaston Leroux nous offre là un premier vrai grand roman de littérature populaire, imaginatif et élégant, qui lui vaudra un énorme succès et traversera, intact, l'épreuve du temps. « www.babelio.com
ZENITER Alice
L'ART DE PERDRE, roman, 2017, 506 pages, ****, prix Goncourt des Lycéens.
Un grand roman qui se déroule en ALGÉRIE et en FRANCE et couvre les années 1962, 1972, 2012, 2015 pour les membres d'une famille kabyle dont la narratrice, NAÏMA, le père HAMID et le grand-père ALI.
Une auteure au talent d'écriture remarquable qui nous émeut, nous ébranle pour en ressortir grandi.
C'est l'histoire d'un peuple, d'une famille sous l'occupation française dans les années 1960.La soumission se fait encore par l'argent. Triste mais vraie. C'est encore vrai.
Un roman imposant, intense, d'une époque près de nous.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
« Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer pour maître, tant de choses semblent si pleines d'envie d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.
Perds chaque jour quelque-chose. Puis entraîne-toi toi, plus vite. « Elizabeth Bishop
« --Personne ne t'a transmis l'Algérie. Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'un pays, ça se passe dans le sang ?
Ce qu'on ne transmet pas, ça se perd, c'est tout. »
« HAMID...il ne s'agit plus de déchiffrer pas à pas un texte déjà écrit au ciel mais d'écrire le présent comme une histoire que les siècles futurs sauront lire. »
« Bosser, ce n'est que la mécanique simple pour accéder à l'argent. Sans passion. Sans attrait. »
« La maladie, finalement, est un risque comme un autre. C'est une des choses qui le forcent à aimer le fait d'être vivant. C'est violent une vie.La mienne, en tout cas... »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« L’Algérie dont est originaire sa famille n’a longtemps été pour Naïma qu’une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?
Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu’elle ait pu lui demander pourquoi l’Histoire avait fait de lui un « harki ».
Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l’été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus depuis longtemps de l’Algérie de son enfance.
Comment faire ressurgir un pays du silence ?
Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l’Algérie, des générations successives d’une famille prisonnière d’un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d’être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales. » Les éditeurs
Prix littéraire Le Monde 2017
Prix Goncourt des lycéens 2017.
Une lectrice :
« Peut-être que le mot « chef d'oeuvre » est excessif et doit être réservé aux romans de Zola, Hugo ou Balzac. Peut-être…
Alors, je vais essayer de vous parler d'un livre magistral, un livre qui habite longtemps le lecteur avec des personnages qui au fil des pages deviennent des compagnons de route pour lesquels on a de la tendresse, qui vous font vibrer et partager leurs souffrances, leurs amours, leurs vies.
Ce livre, c'est « L'art de perdre » d'Alice Zeniter, une saga familiale foisonnante qui débute dans l'Algérie des années 30.
Dans la première partie, nous rencontrons Ali qui, dans sa Kabilie natale, semble promis à un avenir bouché à se casser le dos à essayer de cultiver une terre rocailleuse jusqu'à ce qu'un jour, comme un cadeau du ciel, un pressoir charrié par la rivière croise sa route, manquant de peu de l'estropier.
Dès lors, sa vie se transforme, Ali se lance dans la culture des oliviers et produit de l'huile, les affaires sont florissantes.
Mais ce que l'on appelle pudiquement « les évènements » sont en marche et le destin de bien des hommes et celui d'Ali devenu Harki va basculer, jusqu'à ce qu'un bateau l'emmène sous d'autres cieux.
Dans la deuxième partie, Ali essaie de survivre avec sa famille dans un camp à Rivesaltes et Hamid, son fils va poser des questions qui resteront sans réponse. le père à jamais blessé, garde le silence. Un fossé d'incompréhension va se creuser peu à peu.
Naïma, la petite fille d'Ali, vit heureuse à Paris, jusqu'à ce que les attentats de 2015, l'obligent à se poser des questions sur le passé de sa famille dont elle ignore tout.
Il y a beaucoup d'émotion et d'amour dans ce livre, même si les sentiments restent muets, faute de mots pour dire je t'aime ou je te comprends.
Ce roman poignant évoque avec subtilité et émotion les destins brisés par L Histoire et l'irrationalité des hommes, les séquelles de la colonisation, l'exil, le déracinement, le lourd poids de l'héritage familial mais aussi la force de l'amour filial.
La plume d'Alice Zeniter est élégante, tour à tour musicale et brutale. J'ai tourné les pages avec passion. La fin du livre m'a tiré des larmes.
Et j'ai relu ce livre, à haute voix, cette fois-ci, pour en partager l'émotion avec un proche qui a perdu la vue.
L'oralité transcende la beauté de l'écriture et cette relecture me bouleverse.
Alors « Chef d'oeuvre » ? Oui, je crois que ce roman mérite ce qualificatif. « www.babelio.com
FOLLETT Ken
UNE COLONNE DE FEU, roman, 2017, 922 pages, ****
Un grand roman et un grand auteur qui a le talent d'écriture d'un historien acharné. Une brique de plaisir.
Les guerres « de religion » durant la période de l' INQUISITION ont fait autant de morts que les guerres et les conflits entre tous les pays de toute l'Europe de cette période historique. Une période très trouble de l'humanité.
Exemple : durant la Nuit de la Saint-Barthélemy 3 000 personnes furent tuées dans PARIS.
Un roman de grands frissons, du genre roman thriller. Ce roman historique couvre la période de l'Inquisition des années 1558 à 1606, avec une épilogue de 1620. Une magnifique fresque de Kingsbridge, Angleterre.
Un va et vient continu de l'Angleterre à la France où se trouvent les pouvoirs religieux du catholicisme et du protestantisme.
« Dans ce demi-siècle agité par le fanatisme qui répand la violence depuis Séville jusqu'à Genève, les pires ennemis ne sont cependant pas les religions rivales.La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres—à n'importe quel prix. »
Un roman sur la puissance des pays dominants et riches et le catholicisme représenté par le Pape, les Rois et Reines d'Europe. Un monde souvent pourri et des intrigues de cour royale.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Ils font les règles qui leur conviennent. »
« Quand ce sont les prêtres qui gouvernent, c'est mauvais pour les affaires. »
« NED Willard arriva à Kingsbridge, sa ville natale, en pleine tempête de neige. MARGERY, 15 ans. Leur long baiser passionné n'avait rien d'enfantin...ils s'étaient avoué leur amour. »
« MARGERY. Celui que j'épouserai sera intelligent, attentionné et attendra de son épouse qu'elle ne soit pas seulement la première de ses domestiques. »
« Ce ROLLO est un sacré rusé renard. C'était déjà un méchant petit garçon et c'est aujourd'hui un homme vindicatif. Tu devrais te méfier de lui. »
« Tu avouerais ton hérésie, toi aussi, si on te dénudait et qu'on te liait avec des cordes...jusqu'à ce qu'elles fassent éclater ta peau. »
« Les têtes couronnée n'étaient pas tenues d.être cohérentes avant d'agir, elles avaient le pouvoir. »
« ...les enfants de la royauté jouissaient de tout ce que la vie a de meilleur, hormis la liberté. »
« Quand un homme est convaincu de connaître la volonté de Dieu, et qu'il est résolu à l'accomplir à tout prix, il devient l'être le plus dangereux au monde. »
« … qu'aucun Anglais ne perde la vie à cause de ses convictions. »
« ...par des hommes comme les frères de GUISE, pour qui la religion n'était qu'un moyen d'accéder au pouvoir et à la fortune. »
!ON FAIT LA PAIX QUAND ON PERD, ET NON QUAND ON GAGNE. »
« Son bonheur passait avant le mien, telle est la définition de l'amour, »
« L'Église catholique , conservatrice dans tous les domaines, se révélait aussi prompte à condamner les idées nouvelles que lente à changer. »
« Il était même envisageable que la France fût le deuxième pays au monde à accorder la liberté religieuse à son peuple. »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« La saga des Piliers de la terre et du Monde sans fin qui a captivé les millions de lecteurs se poursuit aujourd'hui avec Une colonne de feu, la nouvelle épopée sensationnelle de Ken Follett.
En 1558, les pierres patinées de la cathédrale de Kingsbridge dominent une ville déchirée par la haine religieuse. En Angleterre, Elisabeth Tudor devient reine et le pouvoir passe de manière précaire des mains des catholiques à celles des protestants.
Toute l'Europe se dresse contre elle. La jeune souveraine, habile et déterminée, crée les premiers services secrets du pays, afin d'être avertie à temps des complots qui se trament contre sa vie, des projets de rébellion et des plans d'invasion.
À Paris, Marie reine d'Écosse, proclamée souveraine légitime de l'Angleterre, attend son heure. Jeune femme séduisante et obstinée appartenant à une famille française d'une ambition sans scrupule, elle possède de nombreux partisans qui intriguent pour se débarrasser d'Elisabeth.
Ned Willard n'a qu'un désir : épouser Margery Fitzgerald. Mais lorsque les amoureux se retrouvent de part et d'autre de la fracture religieuse qui divise le pays, Ned se place au service de la princesse Elisabeth. En ce demi-siècle tourmenté où l'extrémisme attise la violence d'Edimbourg à Genève en passant par Paris, l'amour entre Ned et Margery paraît condamné.
Ned traque l'énigmatique et insaisissable Jean Langlais, espion français à la solde des catholiques, ignorant que sous ce faux nom, se dissimule un ancien camarade de classe qui ne le connaît que trop bien.
Elisabeth s'accroche désespérément à son trône et à ses principes, protégée par son petit cercle dévoué d'espions ingénieux et d'agents secrets courageux.
Les ennemis réels, alors comme aujourd'hui, ne sont pas les religions rivales. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance et du compromis aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix.
Ayant pour cadre une des périodes les plus mouvementées et les plus révolutionnaires de l'histoire, Une colonne de Feu est l'un des ouvrages les plus captivants et les plus ambitieux que Follett ait écrits à ce jour. Il saura séduire les admirateurs de longue date de la série de Kingsbridge aussi bien que les nouveaux venus dans son univers. » www.babelio.com
Un lecteur :
Ken Follet est un très grand écrivain, mais il n'a jamais été meilleur que dans ses romans historiques. Ils sont documentés a souhait, ils prennent le lecteur et l'envoie dans un autre monde et dans une autre époque.
Il le prouve une fois de plus avec ce petit pavé.
On plonge a nouveau dans le monde de Kingsbridge, et l'auteur n'a pas hésité une seconde pour nous rappeler qui était nos bâtisseurs préférés.
On s'immerge dans ce monde ou les guerres de religions font rages. Les fanatiques d'hier sont comme ceux d'aujourd'hui sans état d'âme, rien ne compte pour eux que leur foi et leurs idées.
Je crois que le talent de Ken Follet repose essentiellement sur un travail incroyable des personnages. Dès les premières pages ils nous paraissent antipathiques ou alors extrêmement sympathiques, ou même parfois ambigu, mais surtout leur côté humain ressort de façon intrinsèque. Bien évidemment , son travail est également remarquable en ce qui concerne le côté historique et sa façon de décrire les lieux... sans oublier la guerre maritime entre les espagnols et les anglais qui est juste magistrale
Ce qui m'a également bluffé tout au long de ma lecture c'est que l'auteur arrive a garder une neutralité incroyable entre les deux factions religieuses. Et ça, lors de la lecture d'un roman comme celui ci , ça n'a pas de prix.
Je savais que Ken Follet était une valeur sûre....je me suis juste régalée avec ce roman
Un lectrice :
Ce livre, c'est une véritable machine de guerre.
Bien pensée, bien conçue, bien huilée.
Et moi, j'aime pas les machines de guerre...
Ô rage, tempête et désespoir ! Alors que je pensais me régaler avec le dernier pavé de Ken Follett, me voilà bien marrie.
Je partage ce commentaire car le roman se déroule durant l'époque bouleversante de l'INQUISITION en Europe, particulièrement en Angleterre et en France, de la violence, de la tuerie. G