L'HEURE DE S'ENIVRER, L'univers a-t-il un sens?, de Hubert REEVES, 1986, 234 pages, appendices, notes, ****
10/03/2018 18:27 par livresentete
REEVES Hubert
L'HEURE DE S'ENIVRER, L' univers a-t-il un sens? 1986, 234 pages, appendices, notes, ****
Pulsion de mort. « L'humanité prépare fébrilement son propre suicide. «
L'univers. Notre système solaire.Notre galaxie, sa naissance a 15 milliards d'années.
« La pulsion de vie est aussi une gestation de l'intelligence. Une pulsion de mort. Ces deux pulsions contradictoires, loin d'être étrangère l'une à l'autre, nous paraîtrons indissolublement mêlées. »
« L'éveil de la jubilation est, je crois, l'antidote le plus efficace contre l'absurde à tous les degrés. »
« L'humanité fait tout ce qu'elle peut (et plus encore) pour amener, le plus vite possible, son autodestruction. »
« De toutes les divinités, la bombe atomique est sans doute le plus despotique, la plus cruellement exigeante. »
« Un kilo d'uranium dégage plus de chaleur que mille tonnes de dynamite. Une tonne d,uranium fera disparaître de la carte la plus grande des villes de la planète. »
« La technologie est envahissante. Elle entraîne sa propre expansion territoriale. »
« Dans la nature tout se déglingue, et l'être humain ne fait qu'accélérer ces processus destructeurs. »
« Des centaines de millions de galaxies ont déjà été détectées. Dispersées sur des milliards d'années-lumières. L'univers est sans limites. »
« La science nous enseigne que tout ce qui existe--pierre, étoile, grenouille ou être humain—est fait de la même matière, des mêmes particules élémentaires. Seul diffère l'état d'organisation de ces particules les unes par rapport aux autres. »
« Si nous avons un rôle à jouer dans l'univers, c'est bien celui « d'aider » la nature à accoucher d'elle-même. »
« L'être le plus menaçant est aussi celui qui puisse réussir l'accouchement. »
« Les atomes durent. Ils sont invulnérables. Les organismes vivants, à l'inverse, sont menacés perpétuellement. À plus long terme, ils sont condamnés. La mort est une réalité cruelle du monde des vivants.»
« IL IMPORTE » DE PENSER GLOBALEMENET ET D'AGIR LOCALEMENT. »
« L'énergie nucléaire ne remplit aucune des promesses qui la rendait au début tellement séduisante. Elle n'est ni illimitées, ni propre, ni quasi gratuite. Les réserves d'uranium sont très limitées, même au niveau des trop dangereux surrégénérateurs. »
« Il y a 60 ans, le plutonium était totalement absent de notre TERRE. Aujourd'hui, grâce à l'opération des réacteurs, il y en a des milliers de tonnes. Dix kilos suffisent à faire une bombe atomique. »
« SEULE L'ÉNERGIE SOLAIRE PEUT SATISFAIRE les exigences de l'humanité pendant des milliards d'années. »
« Ce qui importe, écrivait NIETZSCHE, CE N'EST PAS TELLEMEENT CE QUI EST VRAI, C'EST CE QUI AIDE À VIVRE. CE CHACUN INCLUS TOUS LES ÊTRES HUMAINS. »
« DORMEZ EN PAIX, NOUS PENSONS POUR VOUS. »
« L'armement nucléaire semble, partout, échapper au contrôle démocratique. »
« Grâce au labeur des artistes, la réalité acquiert de nouvelles dimensions, l'univers gagne en splendeur et en richesse. »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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Résumé :
« L'heure de s'enivrer. L'univers a-t-il un sens?"Ainsi, toutes ces combinaisons infiniment fertiles de la matière, cette activité nucléaire des étoiles, ce bourdonnement électromagnétique des nébuleuses interstellaires, cette fièvre biochimique exubérante de l'océan primitif, tout cela n'aurait d'autre sens que de préparer l'holocauste nucléaire? La conscience n'émergerait-elle - en quinze milliards d'années - que pour s'éliminer en quelques minutes?Nous (notre génération) sommes les témoins et les acteurs de cette période de l'histoire où ce problème entre dans sa phase décisive. Si nous avons un rôle à jouer dans l'univers, c'est d'aider la nature à accoucher d'elle-même. L'être le plus menaçant est aussi le seul qui puisse faire réussir l'accouchement.L'intelligence n'est pas nécessairement un cadeau empoisonné. L'absurde est encore évitable. L'éveil de la jubilation est, peut-être, l'antidote le plus efficace." H.R.
UN LECTEUR :
« « L'heure de s'enivrer » : un essai en quatre parties : « Pulsion de mort », « Pulsion de vie », « Péché originel » et "Une note d'espoir », divisés en treize chapitres parmi lesquels «L'intelligence est-elle un cadeau empoisonné ? » ou «La fertilité des déséquilibres »… accompagnés de quatres appendices …
Pour ceux, peu familiers des « sciences » et plus particulièrement de la physique au sens large, et qui avaient pris et qui avaient pris pied dans « la noble matière » par l'intermédiaire de la prose vulgarisatrice d'Hubert Reeves avec « Patience dans l'azur », « L'heure de s'enivrer » pourra paraître un tantinet ardu. La complexité féconde de la nature, les différents niveaux d'entropie…
Heureusement, et fort de sa capacité à expliquer le complexe avec des mots simples, Hubert Reeves a indiqué par un système d'astérisques, les chapitres « pour aller plus loin », réservés aux « initiés » ; les autres étant très accessibles et suffisants à une compréhension globale du propos.
Un ouvrage parfois difficile, où l'auteur utilise sa grande culture scientifique pour « déborder » dans les domaines de la politique et de philosophie, à l'image des antiques…
On pourrait lui reprocher - ça s'est vu - une certaine naïveté dans ces domaines où il semble beaucoup moins pointu qu'en sciences. Pour ma part, j'y ai vu une certaine fraîcheur… Peut-on parler de légèreté - hors dans la forme - quand la question posée n'est autre, et elle n'est pas nouvelle, que : « l'univers a-t-il un sens » ?
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TSCHINAG Galsan
L'ENFANT ÉLU, 2004, 312 pages, ****
Récit historique du milieu du XV111siècle, dans le Haut-Altaï. La république de l'Altaï (en russe : Респу́блика Алта́й, Respoublika Altaï) est un sujet de la fédération de Russie (une république).
La république de l'Altaï est un territoire montagneux aux paysages pittoresques, une sorte de « Tibet russe » situé au centre de l'Eurasie à la jonction de différents États, écosystèmes et cultures. La capitale de la république est Gorno-Altaïsk, elle se trouve à environ 100 km au sud de Biïsk sur le Transsibérien.C’est l’ancien Haut-Altaï.
À cette époque le Haut-Altaï était sous la domination de l' EMPIRE DU MILIEU, la CHINE et était ce qu'on nomme des nos jours , la MONGOLIE.
Ce récit relate le destin du peuple de TOUVAS dans une écriture poétique et sage de la vie chamanique de ce peuple. Il nous raconte la lutte d'un peuple pour sa survie, ses traditions, ses croyances et surtout sa culture ancestrale et spirituelle.On y retrouve l'enseignement chinois de CONFICIUS.
Le peuple TOVAS est un peuple oppressé de part et d'autre par la RUSSIE et la CHINE, dit l' EMPIRE DU MILIEU au pouvoir suprême qui impose leurs rites religieux, leur langue, exerce le pouvoir sur le territoire et exerce le contrôle sur la population.
C'est l'histoire du petit peuple de TOUVAS qui refuse de se soumettre à l' EMPIRE DU MILIEU quitte à en payer le prix. Un peuple qui dut apprendre à se prendre en main et à se défendre tout en étant ignorant de l'art de la guerre et des armes de combat.
Un récit historique digne de la résistance humaine et de sa détermination à sa survie culturelle.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Nous autres, êtres humains, ne devons jamais oublier que nous avons les mêmes cœurs craintifs et les mêmes larmes salées, quelle que soit notre origine. »
«Son père. Si tu te crois pauvre, commence par déménager. »
« En vérité, nous sommes des guerriers au service de notre pauvre petit bout de terre, qui luttons contre de grandes puissances étrangères. »
« Ceux-ci n'agissent qu'en vertu de la loi qui gouverne notre monde : SEULE LA FORCE DÉCIDE. »
« Du grain de sable à la pierre, L'ALTAÏ et ses montagnes, ses steppes, ses forêts, ses lacs et ses rivières, figés sous le bouclier hivernal que formaient la glace et la neige. »
« Les habitants du corps conquis : l'esprit et l'âme, la chaleur et la lumière. »
« Elle s'occupait de l'enfant, ou plutôt : il s'était emparé d'elle. »
« Le courage de l'être humain se mesure d'abord à sa conception de la vérité. »
/Tout le monde sert, Tu sers le chef, le chef set la tribu et je sers le Ciel bleu. »
« Seulement, ceux qui étaient en mesure de lire ces choses et bien d'autres encore ne s'appelaient plus des savants mais des oracles. »
« Lire et écrire.L'étranger.Il transformait un son en une image—oui grande était sa puissance.Et cet homme sans pareil, courageux et généreux...se donnait le nom de lama, et même de lama itinérant. »
« Nous devons trouver un chemin qui mène au savoir. Mais il nous faut en tu cas des maîtres de la lecture,de l'écriture et de la langue. »
« Regarder, écouter et se taire.voilà la meilleure et la seule chose à faire. »
« C'est pour nous qui sommes les élus du Ciel un devoir sacré de que d'apporter la lumière où règne l'obscurité, la richesse ou règne la pauvreté. »
RÉSUMÉ, ÉDITEUR
« Au milieu du XVIIIe siècle, dans le Haut-Altaï, Hynndynn est recueilli à sa naissance par une famille nomade. Des étrangers de passage, des Mandchous, se faisant passer pour des envoyés du Ciel, prédisent que cet enfant aura un destin particulier. Sept ans plus tard, Hynndynn disparaît…
Elevé en Chine, destiné à être l’instrument de l’annexion des territoires mongols, le jeune homme revient, est reconnu et accueilli chez lui comme l’enfant élu par le destin. Le jeune Prince ayant retrouvé ses origines et faisant preuve d’une remarquable habileté politique va devenir le chef de la résistance à l’invasion chinoise. Il fédère les tribus, crée un contre-pouvoir religieux à l’invasion bouddhiste, connaît un grand amour et séduit tous les lecteurs.
Galsan Tschinag écrit un roman plein de vie et de finesse, avec des personnages attachants qui nous font pénétrer dans des psychologies et des analyses du monde déroutantes et justes. Il nous raconte aussi la lutte d’un peuple pour ses traditions et sa survie. »
UNE LECTRICE;
La vie de transhumance d'un peuple de Mongolie, racontée par un petit garçon. Le regard de l'enfant plein de poésie, d'émerveillement, mais aussi de questionnement face aux adultes qui l'entoure, à la dureté de la vie de labeur des peuples qui disparaissent petit à petit avec le "progrès".
Un regard chargé d'amour immodéré pour sa grand-mère, magnifique !
Regards d'un enfant d'une sensibilité à fleur de peau.
Puis , ce cri d'amour, de colère, d'incompréhension, d'injustice face aux chagrins qui déferlent sur sa jeune vie .
Des mots tellement justes pour décrire la fin de l'innocence, la fin de cet état de grâce qu'est l'enfance «
MUSSO Guillaume
UN APPARTEMENT À PARIS, roman, 2017, 458 pages, ****
Un roman plutôt du genre enquête policière épurée que du genre thriller tel qu'écrit sur la pochette du livre car il n'a pas de description de scènes d'horreur ou macabres.
Les personnages principaux et enquêteurs sont MADELINE, une ex-policière et GASPARD COUTANCES, un écrivain qui vient par habitude s'isoler à Paris pour écrire un roman.
Un roman qui est un peu à part de ses autres romans par l'écriture davantage impulsive et instinctive.
Un roman du genre enquête policière inattaquable, impeccable.
Un roman à déguster et un auteur à acclamer pour son talent et son imagination fructueuse. L'imagination n'a plus de frontières avec Guillaume MUSSO.
Une intrigue qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin avec la surprise révélatrice. Un roman qui se dévore.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Tu ne le sais pas encore, mais dans moins de trois minutes tu vas affronter l'une des épreuves les plus pénible de ton existence. »
« Paris. MADELINE, policière. Elle avait vécu ici pendant quatre ans. Pas forcément ses plus belles années mais en tout cas les plus importantes :des années de résilience, de reconstruction, de renaissance. »
« Homme selon Dostoïevski : un être qui s'habitue à tout. »
/GASPARD COUTANCES, écrivain, était en guerre contre l'agitation et le chaos d'un monde qui courait à sa perte. Un monde qui craquait de tous les côtés et qu'il ne comprenait plus. »
« Paris était vraiment la ville dans laquelle tout pouvait arriver. »
« Un homme intelligent est parfois forcé de boire pour pouvoir passer du temps parmi les imbéciles...il offrait un moyen transitoire se supporter la grande alliance de la médiocrité qui avait contaminé l'humanité. »
« Peintre. SEAN LORENZ était un type à part. C'est un solitaire, très différent des autres graffeurs. Il détestait la culture hip-hop, lisait beaucoup et écoutait que du jazz et de la musique contemporaine et répétitive. »
« À cause de la théorie es 21 grammes, vous savez le poids supposé de l'âme. »
« MADELINE. Elle n,avait pas l'intention de se laisser instrumentaliser par le galeriste, mais si ces tableaux existaient, elle adorerait être celle qui les retrouverait. »
« GASPARD. MADELINE.-En fait, ce n'est pas juste les cons que vous détestez, c'est l'espèce humaine dans son ensemble. »
« Mais l'homme ne connaît pas la pitié. L'homme est le pire des prédateurs. L'homme est une vermine qui, sous couvert d,un vernis de civilisation ne prend son pied qu'en dominant et en humiliant. »
« BRASSENS : sitôt qu'on est plus de quatre, on es une bande de cons. »
« Les gens qui veulent des enfants se sentent forcément de taille à les protéger. »
« L'art est un mensonge qui nous fait comprendre la vérité. PABLO PIASSO »
« ADRIANO.30 ANS.Sa mère. La même flamme malsaine brillait toujours au fond de ses yeux...mais la flammèche était devenu brasier. J'étais loin d d'imaginer que ce qui m'attendait était bien pire que d'être tuée. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Le nouveau thriller de Guillaume Musso !
« L’art est un mensonge qui dit la vérité… »
Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler.
À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création. » LES ÉDITEURS
« Techniquement maîtrisé, narrativement efficace, ce page turner s'inscrit dans la lignée de Harlan Coben et de Jesse Kellerman. » RTBF
« Une intrigue qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. » France 5
UNE LECTTICE :
« Un appartement à Paris m'a d'abord déstabilisé car le style est bien différent des autres romans que j'ai pu lire de l'auteur. Ce n'est pas un point négatif, bien au contraire, ce roman a été une agréable surprise !
Un duo : une femme dépressive et un écrivain alcoolique se retrouvent à Paris. Ils ont loués par accident la même maison : l'atelier ayant appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz, décédé peu de temps avant. Nos deux héros vont se mettre à enquêter et à déterrer les derniers secrets du peintre.
Si la première partie est un peu longue, l'auteur installe doucement ses personnages, je dois dire que le reste du roman se dévore. Et puis moi qui suis toujours déçue par les fins surnaturelles et parfois tiré par les cheveux de Guillaume Musso, je dois dire qu'ici, j'ai beaucoup aimé les derniers chapitres.
Bref, un appartement à Paris est une très bonne surprise, une chouette découverte que je vous recommande vivement. « www.babelio.com
SEIGLE Jean-Luc
JE VOUS ÉCRIS DANS LE NOIR, 2015. GRAND PRIX DES LECTRICES
EXCUSEZ-MOI POUR LA POUSSIÈRE, LE TESTAMENT JOYEUX DE DOROTHY PARKER, 2016,
EN VIELILISSANT LES HOMMES PLEURENT, 2012, GRAN PRIX
FEMME À LA MOBYLETTE, roman, 2017, 238 pages
Un roman touchant, délicat dans lequel nous percevons la sensibilité de l'auteur face à la situation précaire de REINE, une femme seule, abandonnée qui élève ses trois enfants sans aide, sans auto pour se rendre à son travail. En faisant le ménage de sa cour arrière, elle fait la découverte d'une mobylette. Sa vie va enfin changer car elle va pouvoir se déplacer et accepter le travail de thanatopractrice qu'on lui a déjà proposé.
Avoir un travail va changer sa vie mais ne change pas vraiment la personne qu'elle est. Elle vit dans une autre réalité qui est celle de la réalisation artistique pour laquelle est vraiment douée. Mais la réalité de la vie au quotidien la rattrape brusquement, particulièrement celle de ses responsabilités de mère.
Un roman au style d'écriture aéré, poétique. Un auteur à découvrir pour son écriture et son approche sociale.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Tout finit dans l'absence e le silence absolu du monde. »Elle sait que si elle ne quitte plus cette fenêtre elle ne saura jamais si elle a mis fin à la vie de ses enfants ou pas. »
« Son corps ne sait plus que s'engourdir dans le malheur. »
« Ses récitations qui lui servent de tuteurs pour éviter de s'effondrer ont des effets immédiats. »
« Ne plus croire au malheur. Faire bonne impression.S'arranger pour être belle. Belle pour le travail. Pas trop sobre et pas trop extravagante. »
« Quand les pauvres n'en peuvent plus, ils prennent des balais qu'ils chevauchent et montent au ciel pour échapper à l'injustice sur terre. »
« ...on ne tue plus à bout portant les pauvres qui se rebellent...on les tue en les abandonnant, en les affamant, en les oubliant. »
« IGOR est des trois le plus impressionné à l'idée que sa mère serve de passeur entre des vivants qui ne le sont plus et Dieu que personne ne voit. »
« Elle a l'air plus heureuse que les autres jours.Ça se voit. Plus ferme aussi. C'est un signe. Cet état flottant dans lequel l'amour a projeté sa mère. »
« REINE est bien plus qu'une employée, elle est une artiste. Il suffirait de la laisser faire et de croire en elle. »
« C'est dans la vie que les résurrections ont lieu. »
« REINE. Elle n'a jamais rien voulu d'autre dans sa vie que d'être emportée le plus loin possible tout en restant sur place. »
« Il faudrait que les pauvres se contentent de la joie d'être en vie. »
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RÉSUMÉ ÉDITEUR :
« Abandonnés par tous, Reine et ses trois enfants n’arrivent plus à faire face. Sa vie finit par ressembler à son jardin qui n’est plus qu’une décharge. Tant de richesses en elle voudraient s’exprimer et pourtant son horizon paraît se boucher chaque jour davantage. Seul un miracle pourrait la sauver... Il se présente sous la forme d’une mobylette bleue. Cet engin des années 1960 lui apportera-t-il le bonheur qu’elle cherche dans tous les recoins de ce monde et, surtout, à quel prix ? Jean-Luc Seigle dresse le portrait d’une femme au bord du gouffre qui va se battre jusqu’au bout. Ce faisant, c’est une partie de la France d’aujourd’hui qu’il dépeint, celle des laissés-pour-compte que la société en crise martyrise et oublie. «
UNE LECTRICE :
« Dans Femme à la mobylette, Jean-Luc Seigle nous montre une nouvelle fois sa sensibilité et son attrait pour les femmes qui semblent abandonnées par tous.
En effet, j'avais connu l'auteur grâce à son précédent roman, Je vous écris dans le noir, qui réhabilitait un peu avant Philippe Jaenada, cette Pauline Dubuisson à la destinée incroyable.
Cette année, si Reine, l'héroïne de Femme à la mobylette, le nouveau roman de Seigle est totalement fictionnelle, elle n'en est pas moins également malmenée par la société et les vents contraires .
Mère de trois enfants, abandonnée de tous et notamment de son mari Olivier , cette femme essaie de s'en sortir tant bien que mal, malgré les difficultés financières et la difficulté d'élever ses enfants.
Lorsqu'elle découvre une vieille mobylette bleue des années 60 sous les détritus de son jardin bien encombré, l'espoir renaît : une nouvelle vie est possible. Qui dit engin dit travail et peut-être aussi l'amour
C'est cet espoir et cette possibilité d'un avenir moins sombre et moins plombant qui intéresse surtout Jean Luc Seigle dans ce feel good book, qui cherche à nous raconter combien le sourire peut revenir sur le visage d'une femme.
Une femme qui était au bout du rouleau et comment une simple mobylette peur lui faire rendre un peu de cette dignité qu'elle avait perdu, cette Reine, qui n'avait, malheureusement, à cause des aléas de la vie, plus grand chose de royale.
Posant un regard juste et sensible sur les laissés-pour-compte de la société, Jean luc Seigle tente- et y parvient la plupart du temps, malgré quelques personnages secondaires réduits au rang de silhouette- de nous faire partager sa vision aussi réaliste que résolument optimiste.
Vu la société actuelle, on a tout à fait envie de le suivre et d'enfourcher avec son attachante héroïne la mobylette qu'il nous présente comme catalyseur de sa nouvelle vie. «
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TAMMET Daniel
CHAQUE MOT EST UN OISEAU À QUI L'ON APPREND À CHANTER, essai, 2017, 265 pages
L'auteur est un jeune autiste de haut niveau qui a consacré sa vie et son œuvre à la communication orale.
Un de ses principes de base de la langue parlée est : « Nous sommes ce que nous disons. » » Ce principe tient compte de notre milieu social, de notre culture personnelle et de notre pays d'origine.
La langue se suffit à elle-même et non à la politique, aux intérêts des uns et des autres sinon à de nouvelles habitudes et influences extérieures.
JONAS HALLGRIMSSON. « Ce poète faisait preuve d'une remarquable aptitude à inventer de nouveaux mots à partir de termes existants, des ajouts à la langue car les langues évoluent sans cesse. »
Un livre éloquent sur l'évolution du langage, des langues parlées sur tous les continents même aux extrémités de la terre et presque inconnues.
La situation des langues parlées dans le monde, sur les cinq continents. C'est souvent les plus forts, les plus riches, les plus nombreux qui l'emportent ou seulement la langue la plus pratique ou la plus rentable dans le monde.
Un livre remarquable si les langues parlées dans le monde piquent votre curiosité et intérêt.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Bien que l'anglais soit la langue de mes parents, celle dans laquelle j'ai grandi et étudié, je n'ai jamais eu le sentiment de lui appartenir. »
« Le même mot peut être compris de dix manières différentes en une seule fois. »
« La grammaire et la mémoire découlent du jeu avec les mots...qu'on éprouve les diverses significations qu'ils dégagent. Les manuels ne sont pas à la hauteur. »
« Langage parlé. Le raccourci idéologique qui associe pauvreté matérielle et pauvreté d'esprit perdure. »
« Si un mot fonctionne, utilisez-le. »
« C'est là, à PUEBLA...que j'ai rencontré un indigène qui parlait la foudre. »
« Les NAWAS , descendants des AZTÈQUES, la langue NAHUALT...MONTÉZUMA »
« FRANCISCO.Quand notre bouche tombe amoureuse d'un son, nous le prenons et nous l'utilisons. »
« Les intellectuels africains devraient raisonner et débattre en langues africaines. L'anglais n'est pas une langue africaine...mais celle du colonisateur. »
« L'anglais représentait un passeport pour le monde entier...comme le français pour nous. »
« Sa liberté de parler sans complexe, celui de l'authenticité... »
« Le meilleur islandais du pays »--le jugement du narrateur n'est pas d'ordre esthétique, seulement abstrait. Il n,a pas entendu une phrase de ce dialecte « le plus pur » et ça n,a pas d'importance. C'est de cet islandais idéalisé que le narrateur, l'auteur et de nombreux lecteurs se sentent fiers. Pas de l'islandais du quotidien, dont ils doutent. D'une manière ou d'une autre, les deux langues coexistent. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé éditeur :
« Il était une fois, dans une banlieue de Londres, un enfant autiste dont la langue maternelle était les nombres… Daniel Tammet se souvient de ce langage numérique qu’il comprenait mieux que celui de sa famille.
Aujourd’hui, ce polyglotte capable d’apprendre l’islandais en une semaine nous propose un voyage dans l’univers des langues et de ceux qui les parlent, les inventent ou les étudient.
Il nous entraîne à la rencontre des Nahuas, ces descendants des Aztèques qui forgent des mots à partir des bruits de la nature. Il raconte les péripéties de l’inventeur de l’espéranto et dialogue avec ceux dont c’est la langue maternelle. Il nous montre comment apprendre une langue étrangère de manière intuitive ou pourquoi l’apparition du téléphone a modifié notre façon de nous parler.
De l’art de la traduction de la Bible à la poésie de la langue des signes, ces pages révèlent l’étonnant éventail des talents linguistiques et littéraires de l’auteur. »
UN LECTEUR :
Ce sympathique auteur parle de sujets variés selon les chapitres ,sujets concernant le langage (langue des signes, esperanto ,oulipo...)et des différentes personnalités rencontrées au cours de ses recherches.
Pour tous ceux qui aiment les mots, un livre à déguster !
ÒLAFSDOTTIR Audur Ava
ÖR, roman, 2017, 235 pages, ****
Un roman, une gâterie pour un lecteur qui aime se régaler d'un style d'écriture attirant. Le mot islandais ör signifie cicatrices.
Le héros de Ör, Jonas Ebeneser, en a sept, chiffre assez proche de la moyenne. Ör dit que nous avons regardé dans les yeux, affronté la bête sauvage, et survécu.
Un roman dont j’ai apprécié le style, le rythme, le sujet et le personnage principal qui est un homme solitaire qui pense sérieusement à quitter cette vie où il ne se passe plus rien d'exaltant depuis la fin de la guerre.
Il vit seul, est séparé de sa femme et sa vieille mère ne fait que répéter de mémoire ce qu'elle a déjà vécu avant la fin de la guerre..
Un personnage dont nous suivons le raisonnement, qui se cherche une raison de vivre et qui n'en trouve aucune. Mais il suffit parfois de partir pour que ce soient les événements qui prennent possession de ta vie par des rencontres où tu acceptes de jouer un rôle à ta mesure surtout que tu es libre et que tu as tout ton temps. La mort peut attendre.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
« Je sais bien que j'ai l'air ridicule tout nu, mais je me déshabille quand même. »
« En guise d'explication, je lui dirais que je suis perdu. Est-ce qu 'il dirait : Je vois ce que tu veux dire, je ne sais pas qui je suis. »
« Ça y est je suis parti. À la rencontre de moi-même. De mon dernier jour. Je dis adieu à tout.
Les crocus sont en fleur. Je ne laisse rien derrière moi. Je passe de la lumière perpétuelle aux ténèbres. »
« Au lieu de mettre fin à ton existence, tu n'as qu'à cesser d'être toi et de devenir un autre. »
« JONAS...que j'ai fait tout ce chemin pour me supprimer. »
« Je ne croie plus en Dieu et je crains qu'il ne croie plus en moi. »
« Le désir est plus fort que la douleur. »
« N'est-ton pas sans cesse en devenir ? En rénovation permanente. »
« Le coupable, c'est celui qui sait et ne fait rien. »
« La guerre est finie. Les coupables s'en tirent toujours. Ce sont les innocents qui souffrent. »
Pour en savoir davantage :
« Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n’a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu – en tout cas pas délibérément – depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n’a qu’une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie – son ex-femme, sa fille, spécialiste de l’écosystème des océans, un joli accident de jeunesse, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l’esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde… Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur la poitrine ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ? Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d’un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière.
Ör est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d’un homme qui s’en va – en quête de réparation. »
UN LECTEUR :
« Jonas Ebeneser, la cinquantaine presque sonnée, abandonné par sa femme, sa fille adulte envolée, sa mère à l'esprit égaré en maison de retraite, l'entreprise vendue, sans amis, à part un voisin spécial, veut tirer sa révérence à la Vie. le problème, c'est qu'il ne sait pas comment s'y prendre, et veut épargner à sa fille l'épreuve de le trouver mort. Il décide donc de partir dans un des pays les plus dangereux du monde, où il pourrait le réaliser plus facilement, si non, plus naturellement......quelle triste histoire, n'est-ce-pas ? Eh bien non, détrompez-vous, c'est profond et très drôle, difficile de lâcher une fois les premières lignes attaquées.
Il adore bricoler et réparer toute sorte de défaillance matérielle; mais arrivera-t-il à rafistoler sa propre vie? Je vous laisse découvrir.....en tout cas il emporte avec lui sa petite caisse d'outils au cas où....pour ce long voyage à sens unique (?)........
À travers le portrait de ce personnage loufoque, Olafsdottir nous fait un état des lieux de notre monde actuel, “faune”, flore confondues; et en changeant les repères, bluffe aussi bien Jonas que nous. C'est malin comme idée, et trés réussie. le fond riche en imagination et la forme simple, composée de petits paragraphes dont la plupart des titres sont des citations, ponctuée de vers de S.Steinner, Hunter Thompson, Leonard Cohen, F.G. Lorca......magnifiques. Si vous aimez la poésie, la littérature nordique et l'humour particulier de cette partie du globe, ce livre est pour vous ! A la fin de l'histoire, une note sublime de l'écrivaine islandaise vous attend, ne la lisez surtout pas en anticipation !
Un coup de coeur !
Ça y est je suis parti.
A la rencontre de moi-même.
De mon dernier jour.
Je dis adieu à tout.
Les crocus sont en fleur.
Je ne laisse rien derrière moi.
Je passe de la lumière perpétuelle aux ténèbres. « ww.babelio.com
JARDIN Alexandre
MA MÈRE AVAIT RAISON, roman, 2017, 214 pages, ****.5
Un roman qui ressemble vraiment à un récit. J'ai immédiatement aimé sa mère ou plutôt la femme libre, libérée qui fonce dans la vie en ligne droite sans se préoccuper des autres même de son mari, de ses enfants, de ses amis et amants.
Elle est telle quelle avec tout le monde. Elle ne fait aucune concession, c'est à prendre ou à laisser. Elle n'est ni autoritaire ni dominante, elle est seulement elle-même en famille, en société, avec toutes les relations humaines de sa vie.
Cette femme reste seule libre de sa vie, de ses actes.
Son fils dit d'elle : « Ta vie endiablée, excessive et abondante de tout, furieuse d'honnêteté.
Une dangerosité bienfaisante. La force d'être, d'un courage féroce. Ta folie fut aussi une sagesse.
« En amour , je veux vivre un chef d'oeuvre, sinon rien. » La plus libre des femmes. Le sexe libre, la luxure. « La fidélité n' pas cours avec moi.
Un roman touchant, un personnage touchant, inattaquable.
Un roman d'une écriture profonde et raffinée.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter.
« Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir. »
« Dans le mouvement de la vie, chacun évite le mur de ses peurs. »
« S'élancer dans les gouffres permet à nos ailes de pousser. »
« FANOU. Sa mère. Combien de versions de toi as-tu osé essayer? Autoriser les autres à être eux-mêmes. »
« Fils. Être au maximum de ma possibilité d'être. FANOU. Tu hais les demis-vivants, les biaiseux et les ose-petit. »
« Lui. Jamais je t'ai vu envisager d'être dominée. Tu te contentes d'exister sans justification.L'intransigeance. La rigueur. Il faut avoir le courage de vivre. Le goût farouche de l'intrépidité. Le vrai courage d'être soi »
« La vérité réside toujours dans le roman que l'on se raconte pour arriver à vivre. Le vrai réel, c'est l'histoire qui nous constitue, pas les faits. S'interroger, c'est accoucher de soi.»
« L'incohérence superbe, c'est la vie même. »
« OSER ÊTRE SOI DEMEURE LE PLUS GRAND DÉFI. L'OCCASION D'ÊTRE VRAI. »
« De la liberté dangereuse. Je suis ainsi. »
« Protéger un être c'est le sous-estimer. »
« L'infini est ta mesure, l'absolu ton oxygène. »
« FANOU. Un amour où l'on est absolument vrai, très violent et très tendre, animal et spirituel, à la fois fidèle et infidèle, triste et gai. Le tout dans la légèreté, la spontanéité. Un amour parfait animal et vivifiant...cette perfection morale, sexuelle et affective : un amour inconditionnel. Tel que ça doit être. »
« Qui suis-je pour douter d'eux? »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
« Ce roman vrai est la pierre d’angle de la grande saga des Jardin. Après le portrait du père merveilleux (Le Zubial), du sombre grand-père (Des gens très bien), du clan bizarre et fantasque (Le roman des Jardin), voici l’histoire de la mère d’Alexandre. On y découvre une femme hors norme, qui ose tout, et qui s’impose comme l’antidote absolu de notre siècle timoré.
Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions – elle est le roman-même.
Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la magicienne, hélas, n’est pas éternelle.
Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir. »
https://www.grasset.fr/ma-mere-avait-raison
Résumé :
« Sans le doute le livre le plus drôle et le plus déchirant d’Alexandre Jardin. Celui caché derrière tous ceux qu’il a déjà consacrés à sa famille; celui qui révèle la pièce maitresse : sa mère.
Après le clan bizarre et merveilleux ( Le roman des Jardin ), le grand-père sombre ( Des gens très bien ), le père fantasque qui ignorait la peur ( Le Zubial ), voici le portrait d’une femme qui s’autorisa à être entièrement elle-même. Car la mère d’Alexandre Jardin est le contraire de notre époque éprise de règles, de politiquement correct, de précautions : c’est l’antidote absolu de notre siècle timoré. Elle ose tout.
Le monde la jugera, aimera son courage, la détestera, l’enviera, l’imitera, en rira, en parlera. Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions, elle est le roman même. Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la touche de chagrin l’emporte au début comme à la fin car la magicienne n’est pas éternelle. Alexandre Jardin nous livre le texte qu’il aurait écrit après sa mort, en forme d’adieu.
Certaines femmes ne devraient pas mourir.
Par ce livre écrit en totale liberté, sa légende survivra. » www.babelio.com
UNE LECTRICE : ****.5
«J 'ai toujours beaucoup apprécié les romans d'Alexandre Jardin.
J'ai toujours aimé sa fantaisie dans l'écriture et "l'anti-conformisme" de ses histoires. Il m'a donné une vision de la vie de couple et de la vie tout court, plus originale, vivante et pétillante.
Je comprends un peu mieux ce que l'héritage familiale et notamment ici l'héritage maternelle lui a transmis et dans quel environnement il s'est construit.
C'est l'histoire...
D'un homme qui fait une magnifique déclaration d'amour à sa mère. Une femme hors norme qui a toujours assumé ce qu'elle était ainsi que ses choix, même si cela pouvait choquer.
Son leitmotiv était de vivre pleinement et non pas à pas à moitié, d'avancer et d'être soit même, sans se soucier de ce que l'on pouvait en penser.
Elle a fait faire des choses insensées à ses enfants, que certains diraient indigne d'une mère mais leur a apporté un regard magique sur la vie. Elle n'a pas toujours été une mère parfaite mais ce n'est vraiment pas ce que son fils retient.
A l'aube de ses 80 ans, notre auteur qui n'arrive pas à envisager son départ, qu'il sait pourtant inéluctable lui rend un superbe hommage.
Un très beau lire et à offrir à toutes ces personnes qui hésitent à se lancer dans leur vie, qui se laissent mourir à petit feu dans un quotidien qui ne leur convient pas et qui rêvent d'autre chose. Nous sommes maîtres de notre vie quoi que l'on en dise.
Et vive la légèreté, la fantaisie et la folie... » www.babelio..comm..
BARNHILL Kelly
LA FILLE QUI AVAIT BU LA LUNE, roman, 2017, 384 pages, ****
Un roman, un conte, une histoire de sorcières, des bonnes et des méchantes. Un monde fantastique qui nous transporte vers l'enfant intérieur en chacun de nous. Ce roman est pour une clientèle de littérature jeunesse. Mais la magie a une place en chacun de nous et c'est avec un immense plaisir que j'ai dévoré ce livre qui m'a propulsé dans un monde de magie, de personnages imaginaires qui n'existent que dans nos rêves d'enfants.
LUNA, le personnage principal de cette histoire est une jeune fille singulière et aimante qui ignorait tout des pouvoirs cachés qu'elle avait en elle par hérédité.
« Et le monde, la Bête et le Marécage étaient faits d'une seule et même substance, et liés par l'amour infini. »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Où l'on raconte une histoire. Oui. Il y a une sorcière dans les bois. Depuis toujours.
« Personne ne sait pourquoi elle veut des enfants, ni pourquoi elle insiste toujours pour que ce soit le plus jeune d'entre nous. Elle se nommait XAN. Et elle était la Sorcière. »
« XAN. Elle a levé la main pour récolter le clair d'étoiles, et t'a donné par erreur du clair de lune. Et c'est ainsi que tu fus enchantée, ma chérie. C'est de là que provient ta magie...et à présent la lune en toi est pleine. »
« Enchanter un enfant, c'est mettre une épée entre les mains d'un bambin—tant de puissance, et si peu de raison. Et c'était vrai. Les enfants magiques étaient dangereux. Ton nom sera LUNA. »
« Le dragonnet, se cacha derrière le rideau de cheveux crêpelés de la vieille femme. Tu es et seras un géant sur cette douce terre. Ne l'oublie jamais. »
« La magie ne doit jamais servir à influencer la volonté d'autrui. »
« Les étincelles étaient bleus et argent, argent et bleus. C'est la magie de LUNA, 5 ans. »
« Je mens pour protéger. »
« Il n'y a pas de limite à ce qu'un cœur peut porter. »
« Certains d'entre nous, dit XAN, choisissent l'amour plutôt que le pouvoir. En fait, la plupart d'entre nous. »
« Mon amour ne se divise pas. Il se multiplie. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère.
Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu’elle ait jamais compris pourquoi. Elle s’emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en question est différent des autres : la petite a un lien étrange avec la lune et un potentiel magique sans précédent. Contre son gré, Xan se voit obligée de la ramener chez elle et de persuader ses amis réticents d’élever cette enfant pas comme les autres. Ils la baptiseront Luna et ne tarderont pas à en devenir gâteux. Xan a trouvé comment contenir la magie qui grandit à l’intérieur de la petite, mais bientôt approche son treizième anniversaire, et ses pouvoirs vont se révéler… » LES ÉDITEURS
« La fille qui avait bu la lune est aussi passionnant et profond que les grands classiques PETER PAN et LE MAGICIEN D'OZ. »
UN LECTEUR :
« Luna a été recueillie par une sorcière alors qu'elle avait été abandonnée par les villageois, le dernier enfant de l'année devant être laissé à la forêt.
Mais au moment de son périple la lune était pleine et une forte dose de magie habite maintenant l'enfant ce qui la rend potentiellement très dangereuse.
Heureuse auprès de la vielle dame elle a aussi comme compagnon un minsucule dragon d'une grande naïveté et gentillesse ainsi qu'un imposant et sage monstre des marais.
Les deux mondes cohabitent jusqu'à ce que le destin se charge de les confronter...
Un beau conte en forme de récit initiatique. Il évoque les pouvoirs de chacun mais aussi la force de la volonté. L'esprit est très positif et la nature fait partie intégrante de l'histoire.
Les personnages sont assez nombreux et la trame riche pour proposer ce livre d'aventure aux bons lecteurs de primaire et aux collégiens.. .A découvrir ! « www.babelio.com
RICARD Matthieu
PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX, vers une bienveillance pour tous, 2014, 307 pages, notes, bibliographie.
Ce livre lève le voile sur les droits des animaux et les devoirs des hommes envers les animaux peu importe les espèces. Le droit de l'animal à poursuivre sa vie et exprime de fait la volonté de se voir reconnaître un droit de vivre. Tout être vivant a le droit de vivre et de ne pas être victime de souffrances imposées par autrui. La douleur est douleur, qu'elle soit infligée à un homme ou à un animal. Ce livre est un appel à la raison et la bonté humaine.
Spécisme, ce terme désigne l'attitude consistant à refuser indûment le respect de la vie,de la dignité et des besoins des animaux appartenant à d'autres espèces qu'à l'espèce humaine.
Certains prétendent que les animaux ne souffrent pas, ou du moins pas comme nous.
Les animaux occupent une place démesurée dans la chaîne alimentaire et consomment 70% des céréales de notre planète, 60% des terres disponibles dans le monde sont consacrées
à l'élevage. L'élevage à lui seul consomme 45% de toute l'eau destinée à la production d'aliments.
En réduisant la consommation de viande, on pourrait éviter 14% des décès humains dans le monde.
L'élevage contribue à 14,5% des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en 2e position après les bâtiments et avant les transports.
Pour produire 1 kilo de viande, il faut utiliser 10 k d'aliments qui pourraient nourrir les populations des pays pauvres qui les produisent.
Près des deux-tiers, 60%, de toutes les terres disponibles pour la culture sont pour l'élevage,30% pour les pâturages et 30% pour produire les aliments des animaux d'élevage.
L'élevage est responsable de 70% de la déforestation actuelle, 80% du du déboisement de
l'AMAZONIE est provoquée par l'augmentation du nombre de bovins.
30% de toutes les espèces animales auront disparus de la planète d'ici à 2050.
Une réflexion profonde sur l'élevage et la consommation planétaire de la viande car la viande des pays riches coûte cher aux pays pauvres.
L'équation est simple : 1 hectare de terre peut nourrir 50 végétaliens ou 2 carnivores.
« Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis.George Bernard Shaw. »
Selon un éleveur : Je ne suis pas l'ami de mes bêtes. Je les élèves pour les tuer. »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à consulter
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Dans la lignée de Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles. Dans l’intérêt des animaux, mais aussi des hommes.
Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l’histoire de l’Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé.
En plus de l’alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos).
Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ?
Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s’agit pas de s’occuper que des animaux mais aussi des animaux.
Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités. »
Les éditeurs
Un lecteur :
« Matthieu Ricard est un moine bouddhiste mais aussi un éminent biologiste et un intellectuel avisé. Avec son Plaidoyer pour les animaux il ne nous fait pas la morale, il expose les connaissances riches et variées qui concernent le monde animal. Il va piocher dans ce que la littérature a fait de mieux pour nous montrer ce que nous ne voulons pas voir ou nous avouer. Pourtant, la lecture de ce livre est une libération parce que vivre en sachant, c'est pouvoir décider, c'est pouvoir être libre. A partir de sources scientifique, philosophique, biologique, éthologique... sans oublier des écrivains tels Milan Kundera, Mickael Cotzee, Marguerite Yourcenar pour ne citer qu'eux, il déroule son argumentaire implacable, indiscutable.
Son propos est simple et preuves à l'appui (18 pages de sources les plus reconnues), il dit qu'aujourd'hui nous savons !. Nous savons que l'élevage industriel est la deuxième cause du réchauffement climatique, qu'il épuise les ressources en eau douce, que l'alimentation carnée est un facteur négatif pour la santé humaine, que la surconsommation de viande aggrave la faim dans le monde, que les animaux ressentent douleurs et émotions, qu'au cours de son histoire l'homme s'est nourri, pendant 99% du temps , de cueillette et très peu de chasse et que nous massacrons au terme de souffrances terribles 60 milliards d'animaux terrestres et 1000 milliards d'animaux marins or - et c'est là où le bât blesse – nous n'en avons pas besoin !
Loin de faire du sentimentalisme ou du sensationnalisme, il égrène les données qui sont parfois aberrantes comme le fait qu'1/4 de la production mondiale de poissons est transformée en farine pour l'alimentation des bovins ; que les animaux destinés à l'alimentation humaine sont massivement traités aux antibiotiques avant l'apparition de maladies ( (ces mêmes antibiotiques seront ingérés par nous via la viande) ; que lors de la famine en Éthiopie le pays continuait d'exporter des céréales vers la Grande Bretagne pour la nourriture des bovins,…
Le chapitre sur l'élevage intensif est terrifiant par les douleurs et supplices qui sont infligés aux bêtes dans les abattoirs (15% sont découpés vivants car les machines à étourdir ont une marge de dysfonctionnement !) et par l'indifférence des bourreaux et la nôtre. A la suite de cet exposé difficile, Matthieu Ricard nous rappelle le « continuum du vivant » et expose combien l'animal est doué, joueur, solidaire, en un mot intelligent. Les porcs figurent parmi les animaux d'abattoir les plus proches de l'homme et pourtant … ! Parmi les dizaines d'exemple, on redécouvre Washoe cette femelle chimpanzé à laquelle les primatologues avaient appris à communiquer par signes et qui après une séparation de fils adoptif lui dit « Venir embrasser. Vite ! ». Chasse, trafic de la faune sauvage, dressage et violence contre les animaux pour notre propre divertissement (corrida, cirque, delphinarium…) l'homme soumet le monde animal au risque de perdre son humanité.
En nous imposant de nous réinterroger sur notre place dans le vivant, sur notre rôle sur cette planète Matthieu Ricard fait une oeuvre de salubrité morale et physique. « www.babelio.c
HARARI Yuval Noah
HOMO DEUS, une brève histoire de l'avenir, 2017, 456 pages et annexes
J'ai aimé les deux premières parties du livre mais je me suis embourbé avec la troisième partie qui nous prédit un avenir dirigé par les algorithmes des ordinateurs des multinationales comme Facebook, Google et compagnie.
Les algorithmes sont des opérations pour trouver des solutions, régler un problème précis selon des données. L'algorithme prend les bonnes décisions. Les organismes sont des algorithmes. Chaque animal-- y compris Homo sapiens-- est un assemblage d'algorithmes.
Le moi individuel est une illusion. La science prend beaucoup d'importance dans nos vies futures.
Je préfère vivre dans mon présent que de remettre ma vie entre les mains de la science de l'informatique, de l'ordinateur qui me dira quoi faire, quoi éviter, par quoi le remplacer pour vivre mieux pleinement.
« Les choses arrivent simplement, l'une après l'autre. Le monde moderne ne croit pas en un dessein, juste à la cause. La modernité a une devise, c'est « les emmerdes, ça arrive» Rien nous contraint, sauf notre ignorance. »
Ce bouquin est le Choc du Futur du XX1 siècle et annonce que les machines du futur détiendront le savoir et la connaissance. «
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
LA PRESSE.
LIVRE HOMO DEUS – UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR
« Sapiens – une brève histoire de l’humanité retraçait l’histoire de l’humanité. Homo deus interroge son avenir. Le nouveau livre de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.
Homo deus – une brève histoire de l’avenir Yuval Noah Harari Éditions Albin Michel, 2017 456 pages
LIVRE HOMO DEUS – UNE BRÈVE HISTOIRE DE L’AVENIR
Le monde d’aujourd’hui est dominé par le package libéral : individualisme, droits de l’homme, démocratie et marché. Pourtant, la science du XXIe siècle est en train de miner les fondements de l’ordre libéral. […]
Si les libéraux apprécient tant la liberté, c’est qu’ils attribuent aux êtres humains un libre arbitre. Selon le libéralisme, les décisions des électeurs et des clients ne sont ni déterministes ni aléatoires. Les gens subissent bien entendu l’influence de forces extérieures et d’événements relevant du hasard, mais en fin de compte chacun de nous peut brandir la baguette magique de la liberté et décider par soi-même.
C’est la raison pour laquelle le libéralisme accorde tant d’importance aux électeurs et aux clients, et nous invite à suivre notre cœur et ce qui nous fait du bien. C’est notre libre arbitre qui donne du sens à l’univers, et puisque aucune personne extérieure ne saurait savoir ce que vous éprouvez vraiment ni prédire avec certitude votre choix, ne vous fiez pas à un Big Brother pour veiller sur vos intérêts et vos désirs.
L’attribution du libre arbitre aux êtres humains n’est pas un jugement éthique : elle prétend être une description factuelle du monde. Cette soi-disant description factuelle pouvait bien avoir un sens au temps de John Locke, Jean-Jacques Rousseau et Thomas Jefferson, mais elle s’accommode mal des toutes dernières découvertes des sciences de la vie. La contradiction entre libre arbitre et science contemporaine est l’éléphant dans un laboratoire : beaucoup préférèrent ne pas le voir en se penchant sur leurs microscopes ou leur scanner d’IRM1.
Au XVIIIe siècle, Homo sapiens était une mystérieuse boîte noire, dont les rouages internes demeuraient insaisissables.
Dès lors, quand les savants demandaient pourquoi un homme en arrivait à sortir un couteau pour en poignarder un autre à mort, une réponse acceptable consistait à dire : « Parce qu’il a choisi de le faire. Il a usé de son libre arbitre pour choisir le meurtre. Il est donc pleinement responsable de son crime. » Au cours du siècle dernier, les chercheurs ont ouvert la boîte noire de Sapiens : ils ont découvert qu’il n’y avait en lui ni âme, ni libre arbitre, ni « soi » ; uniquement des gènes, des hormones et des neurones obéissant aux mêmes lois physiques et chimiques qui gouvernent le reste de la réalité. Aujourd’hui, quand des chercheurs demandent pourquoi un homme a sorti un couteau et poignardé quelqu’un, répondre « parce qu’il l’a choisi » laisse sur sa faim. Les généticiens et les spécialistes du cerveau offrent une réponse bien plus détaillée : « Il l’a fait en raison de tels ou tels processus biochimiques du cerveau, lesquels reflètent à leur tour des pressions évolutionnistes anciennes, couplées à des mutations aléatoires. »
Les processus cérébraux électrochimiques qui mènent au meurtre sont soit déterministes ou aléatoires, soit un mélange des deux : ils ne sont jamais libres. Par exemple, quand un neurone lance une charge électrique, ce peut être une réaction détermininiste aux stimuli extérieurs ou le résultat d’un événement aléatoire, comme la décomposition spontanée d’un atome radioactif. Aucune de ces options ne laisse la moindre place au libre arbitre. Les décisions prises au terme d’une réaction en chaîne d’événements biochimiques, chacun d’eux étant déterminé par un événement antérieur, ne sont certainement pas libres. Les décisions résultant d’accidents subatomiques aléatoires ne sont pas libres non plus. Et quand les accidents aléatoires se mêlent à des processus déterministes, nous obtenons des issues probabilistes, mais cela n’équivaut pas pour autant à la liberté.
Supposons que nous fabriquions un robot dont l’unité centrale serait reliée à un morceau d’uranium radioactif. Quand il s’agit de choisir entre deux options – mettons appuyer sur le bouton de droite ou de gauche – , le robot compte le nombre d’atomes d’uranium qui se sont décomposés au cours de la minute précédente. Si le nombre est pair, il presse le bouton de droite ; s’il est impair, le bouton de gauche. Nous ne pourrons jamais être certains des actions d’un tel robot. Mais personne ne qualifierait pour autant ce « machin » de « libre » ni ne songerait à lui permettre de participer à des élections démocratiques ou à le juger légalement responsable de ses actions.
Au mieux de nos connaissances scientifiques, déterminisme et aléatoire se sont partagé la totalité du gâteau, sans laisser ne serait-ce qu’une miette à la « liberté ».
De même que le mot « âme », le mot sacré de « liberté » est un terme creux, dépourvu de tout sens discernable. Le libre arbitre n’existe que dans les histoires imaginaires que les hommes ont inventées. […]
Si tout cela peut paraître terriblement compliqué, il est étonnamment facile de tester cette idée. La prochaine fois qu’une pensée vous traverse l’esprit, prenez le temps de vous demander : « Pourquoi cette pensée-là ? Ai-je décidé voici une minute d’y penser et de penser précisément à cela ? Ou a-t-elle surgi sans orientation ni autorisation de ma part ? Si je suis bel et bien le maître de mes pensées et de mes décisions, puis-je décider de ne penser à rien au cours des soixante prochaines secondes ? » Essayez donc, vous verrez bien. »
UN LECTEUR :
« Dans son précédent bouquin Sapiens : Une brève histoire de l'humanité j'ai appris que l'homme a évolué en construisant des mythes unificateurs de groupes pour construire des civilisations et inventé la société. Homo Deus Une brève histoire de l'avenir de Yuval Noah Harari nous raconte sa vision de l'homme du futur, une élite d'hommes améliorés brisant la chaine du Je au profit du Collectif. L'auteur nous met en garde de l'entrée de l'intelligence artificielle dans nos vies et de l'internet tout objets qui peut rendre l'homme obsolète dans un futur proche. Dans ce bouquin l'âme et la conscience disparait au profit d'algorithmes biochimique . Ce bouquin est le Choc du Futur du XX1 siècles et annonce que les machines du futur détiendront le savoir et la connaissance. « www.babelio.com